Algérie : le développement des infrastructures de transport pour booster l’économie nationale.

Le ministre des Transports, M Mohamed El Habib Zahana a souligné, lundi à Oran, l’importance de développer les infrastructures de transports et la logistique afin de soutenir la croissance de l’économie nationale.

C’est à l’occasion de la 7ème édition du Salon international du transport et de la logistique (LOGISTICAL) que M. Zahana a insisté sur le renforcement des capacités nationales dans le transport maritime qui assure « 95% de notre commerce extérieur », a-t-il indiqué.

Pour ce faire, le ministre s’est félicité de la naissance de la CNAN Algérie, fruit d’une fusion entre la CNAN Nour et la CNAN Med qui appartiennent au groupe de Transport Maritime (GATMA ). Une nouvelle entité qui pourra ré-exploiter l’ensemble de ses 13 cargos, « et poursuivre l’acquisition des navires restants pour transporter diverses marchandises », a-t-il précisé.

Il a par ailleurs expliqué que les capacités de la CNAM Algérie pourront être renforcées par des investisseurs extérieurs « à qui notre département ministériel apporte tout le soutien, les facilités et l’accès au financement bancaire », a-t-il annoncé.

En ce qui concerne la question des conteneurs, le ministre des Transports a fait savoir qu’un dispositif règlementaire était en cours d’élaboration afin « de réhabiliter 5.000 conteneurs abandonnés dans le pays » avant de miser sur la fabrication de nouveaux caissons métalliques.

Dans son programme, M Zahana a en outre prévu, dans un premier temps, de réhabiliter les ports à travers « les systèmes de travail permanents, la réhabilitation des quais anciens, le dragage des bassins, l’apport de matériels de sous-traitance de grues, les camions de transfert de navires » ainsi que la réduction « des coûts de transit et des délais du port », a-t-il détaillé.

La seconde phase concernera l’achèvement des terminaux d’Oran, d’Alger et de Djen Djen (Jijel) qui auront « une capacité totale de 3,4 millions de conteneurs », et qui seront dotés de tirants d’eau profonds et de structures de sous-traitance permettant  d’accueillir « des navires de gros tonnage et une partie du mouvement de fret » tout en étant raccordés « aux réseaux de chemins de fer et autoroutiers ».

S’agissant du ferroviaire, le ministre a affirmé que son département souhaitait que ce type de transport devienne « un moyen de développement global reliant les régions, les ports, les centres industriels, commerciaux et touristiques à travers le pays ».

« Ce mode de transport vise à augmenter sa part de marché pour atteindre 55 millions de passagers et 12 millions de tonnes de marchandises par an, d’ici 2030 », a-t-il ajouté. 

M Zahana a enfin abordé la question du transport terrestre qui devrait favoriser « l’émergence d’entreprises logistiques fournissant des services intégrés », à l’image du groupe public Logitrans qui détient « 700 camions en propriété et 3.500 camions en location », a-t-il conclu.

Mansouria Fodeili

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