Ali Aoun à propos de l’industrie automobile : « soyons patients »

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a évoqué, jeudi, le développement de l’industrie automobile en Algérie, notamment son intégration. « L’intégration de l’industrie automobile nécessite beaucoup de composants. Aujourd’hui, la relance timide de l’industrie automobile a permis d’identifier quels sont les intervenants au niveau local de fabricants de certains composants, et […] The post Ali Aoun à propos de l’industrie automobile : « soyons patients » appeared first on Algerie Eco.

Mai 17, 2024 - 15:50
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Ali Aoun à propos de l’industrie automobile : « soyons patients »

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a évoqué, jeudi, le développement de l’industrie automobile en Algérie, notamment son intégration.

« L’intégration de l’industrie automobile nécessite beaucoup de composants. Aujourd’hui, la relance timide de l’industrie automobile a permis d’identifier quels sont les intervenants au niveau local de fabricants de certains composants, et il y en a », a-t-il indiqué dans l’émission « 60 mn économie » de la radio chaîne 3.

Et de rappeler : « D’ailleurs, une des marques qui a démarré à Oran a signé une convention de fourniture d’éléments entrant dans l’industrialisation de ses véhicules. Une dizaine d’opérateurs lui fournissent et vont lui fournir des composants. »

« Le grand problème dans l’industrie automobile, c’est l’homologation des composants produits localement », a-t-il souligné, avant d’expliquer : « Parce qu’un fabricant d’une marque a un cahier des charges qui arrête les normes des composants qu’il doit mettre dans ses véhicules. Ça permet en même temps d’avoir des intervenants au niveau local et surtout, une mise à niveau de ces intervenants. »

« Nous allons demander aux futurs fabricants d’essayer d’intégrer au maximum les fabricants locaux de composants, mais en fonction d’un cahier des charges qu’ils établissent pour garantir la qualité », a-t-il dit, et d’ajouter : « Dans l’industrie automobile, il y a une partie qui est la plus importante, du point de vue volume, c’est la carrosserie, la sellerie, la pneumatique. »

« Du point de vue carrosserie, c’est une tôle, un métal, un acier qui doit être traité. Nous avons un producteur de ce type de tôle (acier plat traité) qui va se lancer à Oran dans quelques jours », a précisé le ministre, et d’annoncer : « D’ailleurs, je dois aller lancer avec lui l’atelier où il va fabriquer les aciers plats traités qui vont permettre à l’industrie automobile et à l’électroménager aussi de se développer. »

« Pour l’industrie automobile, soyons patients. C’est une industrie qui est génératrice effectivement de beaucoup de main-d’œuvre et qui permet d’améliorer le confort des citoyens algériens, mais il faut être patient. Il y a des priorités avant l’industrie de l’automobile », a-t-il expliqué.

« Depuis deux ans, l’Algérie n’importe plus d’électroménager »

Le ministre a également abordé le secteur de l’électroménager, en faisant savoir : « Depuis deux ans, l’Algérie n’importe plus d’électroménager. » « Tout ce que vous voyez comme électroménager importé ne rentre pas de manière régulière », a-t-il dit, et de préciser : « Aujourd’hui, 90 % des besoins du pays en électroménager sont satisfaits par l’industrie algérienne, aussi bien privée que publique », soulignant qu’il reste encore des composants dans cet électroménager qui sont toujours importés.

« Je peux annoncer aujourd’hui, pour tout ce qui est réfrigérateur, l’élément essentiel qui permet l’intégration à 70 % est le compresseur, et il est fabriqué localement. Dans la machine à laver, l’élément essentiel est le moteur qui fait tourner le tambour et il est fabriqué localement. Donc, il y a une intégration qui commence à voir le jour », a détaillé M. Aoun.

Dans le secteur de l’électricité, le ministre a fait savoir que « tout ce qui est articles électriques, prises, câbleries… l’Algérie satisfait aujourd’hui 100 % de ses besoins. Il reste à mobiliser les producteurs sur la qualité et la sécurité des produits. »

En outre, il a qualifié le secteur de la transformation des produits agricoles ou l’agroalimentaire de « mine d’or » du point de vue variétés de produits, création de main-d’œuvre et débouchés à l’export. « Aujourd’hui, il y a certains pays qui demandent à ce qu’il y ait ces produits transformés à partir de l’Algérie. Nous y travaillons dessus. »

« Avec mon collègue du ministère de l’Agriculture, nous avons tracé une feuille de route pour qu’il y ait rapidement une intégration de ces produits agricoles dans un tissu industriel qui commence à apparaître dans certaines régions », a-t-il indiqué, avant d’aborder le secteur du textile.

Selon le ministre : « Le secteur du textile, qui était une fierté jusqu’aux années 2014, 2015, 2016, a connu un coup très dur, ce qui n’a pas permis à ce secteur de rester productif, du point de vue qualitatif et quantitatif. »

« Je le dis aujourd’hui, de manière amère, on a ouvert nos frontières à des produits et des articles qui viennent de partout et on s’est réveillé un peu trop tard. En voyant toutes ces capacités de production qui ont subi de plein fouet l’arrivée de ces articles, mais les gens commencent à prendre conscience de l’importance de la qualité et surtout de la sécurité. Parce qu’il y a des articles qui sont pratiquement fabriqués avec des produits qui posent problème pour la santé des citoyens. »

« Pour le secteur du textile, je ne suis pas très pessimiste. Je pense qu’à moyen terme, il reprendra sa place », prevoit le ministre qui a cité le groupe Getex, « le géant du textile » en Algérie, qui a en main une série d’usines et de complexes.

Pour le ministre Ali Aoun, « nous devons être fiers de la sidérurgie algérienne. » « Il y a à peine trois ans, l’Algérie importait tout ce qui est éléments métalliques aussi bien pour la construction que pour d’autres secteurs », a-t-il dit, et d’expliquer : « Grâce au développement et aux partenariats qui se sont installés, en trois ans, on est passé d’un pays importateur à un pays exportateur. »

« Aujourd’hui, il faut qu’on exige de ces producteurs d’affiner un peu plus la qualité de leurs produits et d’orienter leurs productions vers les secteurs où il y a une nécessité de développement », a-t-il dit.

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