Amir Lebdioui nommé à la tête du TMCD : une icône algérienne à l’université d’Oxford

Par Mohamed K. – Nous apprenons que le professeur Amir Lebdioui, économiste et maître de conférences en économie politique du développement, un des animateurs du programme quinquennal de recherche et d’engagement politique sur l’avenir du commerce en Amérique latine et dans les Caraïbes, a été nommé directeur du TMCD, le fameux Technology and Management Centre for Development, succédant ainsi à Xiaolan Fu, directrice et fondatrice dudit centre de l’université d’Oxford, au Royaume-Uni.

On relève à ce titre que le TMCD, qui célèbre quinze années de recherche fructueuse, a contribué à faire progresser la compréhension collective de la manière dont le développement et la diffusion des technologies peuvent favoriser le développement et réduire la pauvreté.

Fils d’un grand diplomate algérien et professeur de technologie et de développement international à l’université d’Oxford, et membre de l’Université des études orientales et africaines de Londres, Amir Lebdioui apporte une riche expérience au prochain chapitre du TMCD, grâce à son expertise en matière de recherche sur la transformation structurelle et les politiques industrielles, l’innovation à faible émission de carbone et les modèles de développement fondés sur la biodiversité, ainsi que sur les économies émergentes.

Amir Lebdioui conseille aussi régulièrement des institutions internationales et des groupes de réflexion sur la politique industrielle et, plus généralement, sur les stratégies économiques durables.

Participant dans le débat conjoint entre la Deuxième Commission et le Conseil économique et social (ECOSOC), en octobre 2023, notamment pour ce qui a trait aux solutions au problème explorées par les panélistes et le rôle important que peuvent jouer les organisations internationales pour créer de la valeur ajoutée aux produits de base, Amir Lebdioui a invité ces organisations à intervenir par le biais des mécanismes de contrôle des prix, du secteur recherche et développement, et des subventions. Il a néanmoins critiqué la réticence de ceux qui contrôlent ces activités, tels que l’Union européenne qui a imposé des droits de douane pour l’importation de matières premières ayant une valeur ajoutée.

Il a publié de nombreux articles dans des revues internationales de premier plan. Parmi ses ouvrages récents, on peut citer Le commerce latino-américain à l’ère du changement climatique : impact, opportunités et options politiques (2022) ; Inégalités et diversification des échanges : comment réduire les inégalités de revenus en Amérique latine au-delà des booms des matières premières ? (2021) ; Apprendre de la nature pour concilier amélioration économique et conservation de la biodiversité ? Le bio-mimétisme comme politique d’innovation (2022), L’indicateur multidimensionnel de développement basé sur les industries extractives (MINDEX) : une nouvelle approche pour mesurer la richesse et la dépendance à l’égard des ressources naturelles (2021).

Après cette consécration, sa famille, son père et son oncle, haut cadre de l’Etat, se disent «très fiers et honorés de le voir choisi pour occuper ce poste et représenter dignement son pays, l’Algérie».

Selon un membre de sa famille, Amir Lebdioui est comblé d’avoir réussi à s’imposer dans un pays très compétitif et en suivant l’exemple de son père.

Soucieux de garder le lien avec son pays, il ne rate aucune occasion pour apporter sa contribution aux activités et aux fêtes dédiées à la promotion de la culture et de l’image algériennes, qu’organise notre ambassade à Londres.

M. K.

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