Bernie Sanders reporte l’annonce de son soutien à Kamala Harris

Il s’est passé à peine trois jours depuis que le président américain sortant Joe Biden a sous la pression annoncé son retrait de la course présidentielle et qu’il a passé le flambeau à Kamala Harris sa vice-présidente, et pourtant celle-ci bénéficie déjà d’un grand nombre de soutiens dans les rangs de son parti, et même, […]

Jul 23, 2024 - 22:15
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Bernie Sanders reporte l’annonce de son soutien à Kamala Harris

Il s’est passé à peine trois jours depuis que le président américain sortant Joe Biden a sous la pression annoncé son retrait de la course présidentielle et qu’il a passé le flambeau à Kamala Harris sa vice-présidente, et pourtant celle-ci bénéficie déjà d’un grand nombre de soutiens dans les rangs de son parti, et même, à l’en croire, du nombre suffisant de délégués pour être investie dans les règles lorsque se réunira la convention démocrate, ce qui ne devrait pas trop tarder. Les médias ont pris un soin particulier de nommer les chefs de file démocrates qui par différentes voies ont déjà fait savoir qu’ils se rangeaient à l’avis de Joe Biden en apportant leur soutien enthousiaste à Kamala Harris, tout en engageant ceux de leurs pairs qui ne l’ont pas encore fait à les imiter sans plus attendre. Au nombre de ces derniers, une figure bien connue, Bernie Sanders, sénateur du Vermont, mais plus connu encore, du moins au plan international, pour être le chef de file de l’aile progressiste du parti démocrate, une composante sur laquelle il faut toujours compter car pesant d’un poids certain, outre qu’elle est fort remuante. Sanders a été l’un des tout premiers à parler avec Kamala Harris au téléphone, une fois le retrait de Biden annoncé, mais qui toutefois ne lui a toujours pas apporté un soutien formel, même s’il ne dit d’elle que du bien, et qu’il la croit tout à fait capable de vaincre Donald Trump. En fait, le sénateur du Vermont reporte son soutien parce qu’il veut «gauchir» le plus possible le programme non encore formalisé de Harris. Il ne s’en cache d’ailleurs pas, tout en déclarant que si les préoccupations des Américains d’en bas sont prises en compte dans ce programme, non seulement elle gagnera face à Trump, mais elle l’écrasera. Sanders était pour un deuxième mandat à Biden, en dépit de leur divergence sur le soutien indéfectible de ce dernier à Israël, lui-même étant pour qu’il soit mis fin à ce soutien et pour une paix immédiate. C’est que Biden est sensible au sort des «working classes» dont lui-même est issu. Pour les mêmes raisons, Sanders n’a pas approuvé le retrait de Biden, qu’il attribue du reste à la seule pression des médias. Mais pour peu que Harris fasse place dans son programme, sinon à toutes du moins aux principales revendications sociales, que Sanders prend soin d’énumérer chaque fois que l’occasion s’en présente, et elle se présente souvent ces jours-ci, son soutien et dans une large mesure celui de l’aile progressiste lui sont acquis. Si après cela, il persiste néanmoins des réticences dans cette frange du parti, ce sera dans les rangs de ceux pour qui la paix à Ghaza compte non moins que les revendications de classe. Or, il y a quelques heures seulement, Harris a fait savoir qu’elle ne présiderait pas la session du Congrès organisé en l’honneur de Benyamin Netanyahou, prévue pour aujourd’hui, et donc qu’elle n’y serait même pas présente. C’est en effet à elle la vice-présidente en exercice qu’il revient de présider une réunion des deux chambres. Un geste qui sera porté à son actif par les démocrates pro-palestiniens, même s’il était peu probable qu’elle cautionne ne serait-ce que par sa présence une manœuvre de campagne des républicains. Enfin, il faut se rappeler que Harris a été la seule des membres de l’administration Biden à ne pas avoir été interrompue dans ses discours par les militants opposés à la guerre.
M. H

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