Congrès international du tourisme médical : L’Algérie expose ses atouts

L’ambition de l’Algérie de se positionner comme une destination de choix dans le secteur du tourisme médical et les atouts permettant d’atteindre cet objectif ont été au centre du Congrès international de la santé et du tourisme médical (IHTC), qui s’est ouvert, lundi à Alger, avec la participation d’experts et de spécialistes de différents pays leaders dans ce domaine.

Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministère du Tourisme et de l’Artisanat et directeur des activités thermales, Mohamed Karim Chikhi, a souligné l’importance de cette rencontre dont l’objectif principal est de promouvoir « les atouts touristiques dont dispose l’Algérie ».

Chikhi a illustré ces propos en mettant en avant le potentiel considérable de l’Algérie en matière de thermalisme, affirmant que « notre pays dispose de 280 stations thermales selon le recensement de 2015. Ces atouts naturels sont une véritable attraction pour les investisseurs dans le domaine du tourisme thermal ».

Il a également précisé que l’Algérie possède 1 600 structures d’accueil, avec une capacité totale de 151 000 lits. Il a tenu à mettre en exergue l’importance du développement des soins à base d’eau de mer, affirmant qu’en plus des trois centres de thalassothérapie, dont un à Sidi Fredj et deux à Oran., de nouvelles opportunités d’investissement sont disponibles avec la construction en cours « de 22 nouvelles stations de thalassothérapie dans les villes côtières ».

Le représentant du ministère du Tourisme a également fait savoir que la tutelle a consenti des efforts afin de développer le tourisme médical, et ce « à travers l’élaboration d’une stratégie nationale permettant une bonne prise en charge des sources thermales et le soutien de l’investissement dans ce domaine ». Il a assuré que cela suscite un grand intérêt auprès de nombreux citoyens, tous âges confondus.

De son côté, le Pr Elias Rahal, directeur général du service de santé au ministère de la Santé, a salué la « qualité des services de soins » prodigués en Algérie grâce à la politique de l’Etat visant à promouvoir le secteur de la santé ainsi que les efforts consentis pour son développement. Il aussi souligné l’intérêt croissant accordé au secteur privé de la santé au cours des quatre dernières années, déclarant que le secteur privé est désormais une partie intégrante du système de santé national. ».

Il a ainsi déclaré que « les investissements dans ce secteur ont été exponentiels ces dernières années. Depuis 2020, 60 nouvelles structures de soins ont vu le jour, portant à 300 le nombre d’hôpitaux privés et à 320 celui des centres de radiologie à travers le pays ».

Nécessité d’une stratégie nationale

Dans cette dynamique de développement, le Pr Rahal a mis en exergue la nécessité d’élaborer une stratégie nationale pour le tourisme médical. « Nous espérons obtenir des propositions et des recommandations concrètes pour mettre en place une stratégie nationale efficace », a-t-il dit, affirmant que « le ministère de la Santé est prêt à collaborer avec d’autres secteurs et partenaires pour atteindre nos objectifs et faire de l’Algérie une destination privilégiée pour le tourisme médical ».

Pour sa part, le président de la Fédération nationale du transport et du tourisme, Nacereddine Harek, a mis l’accent sur la « nécessité de tirer profit des expériences et des expertises des pays participants, pionniers dans ce domaine », estimant que ce congrès constitue « une opportunité pour formuler des recommandations et des propositions à même de contribuer au développement de ce secteur ».

De son côté, Mohamed Tahar Aissani, médecin pathologiste, a détaillé les atouts infrastructurels de l’Algérie. Il a mis en avant la connectivité du pays, avec 35 aéroports, dont 13 internationaux, un réseau routier de 141 500 km et un réseau ferroviaire de plus de 4 200 km, soulignant que ces infrastructures facilitent non seulement la mobilité interne mais aussi l’accès des patients étrangers aux structures de soins au niveau national. En ce qui concerne le secteur bancaire, le Dr Aissani a noté que l’Algérie compte 30 banques commerciales et 5 banques étrangères, avec un réseau de 1 200 agences connectées entre elles, ainsi que des établissements bancaires présents en Afrique, ce qui contribue à faciliter les transactions avec les patients étrangers.

De plus, il a abordé le volet de la santé numérique, soulignant que l’Algérie pourrait devenir un leader en la matière en Afrique. Il a assuré à ce sujet : « Avec 49 000 km de fibre optique et 31 500 km de faisceau hertzien numérique, l’Algérie est bien positionnée pour être un catalyseur dans le domaine de la santé numérique en Afrique et dans la région MENA. »

Selon lui, le tourisme médical représente une opportunité économique intéressante pour le pays, grâce à la compétitivité des prix, la qualité des soins et la proximité avec les pays africains et arabes. Il a ajouté que pour faire du tourisme médical un pilier de l’économie durable, il est plus que nécessaire d’établir des partenariats internationaux dans le domaine des assurances et procéder à des investissements importants dans les infrastructures de santé et thermales.

Il convient de noter que l’IHTC se veut une opportunité pour les participants à cette rencontre, venus de plusieurs pays, dont la Tunisie, la Jordanie, l’Inde et la Turquie, d’échanger les expertises et les expériences qui permettront de développer ce genre de tourisme et contribuer au développement socio-économique du pays, compte tenu des potentialités médicales, touristiques et humaines disponibles.

The post Congrès international du tourisme médical : L’Algérie expose ses atouts appeared first on Le Jeune Indépendant.