Consultation des opérateurs de l’export : La nouvelle approche de la Banque d’Algérie

Longtemps réclamée, l’implication des opérateurs économiques dans la prise de décision concernant les opérations liées à l’export prend forme, et ce à travers la nouvelle démarche de la Banque d’Algérie. Cette dernière a réuni des acteurs économiques et financiers dans le cadre d’une rencontre sur l’exportation. Le règlement 14-04, fixant les conditions de transfert de […] The post Consultation des opérateurs de l’export : La nouvelle approche de la Banque d’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.

Aou 6, 2024 - 23:20
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Consultation des opérateurs de l’export : La nouvelle approche de la Banque d’Algérie

Longtemps réclamée, l’implication des opérateurs économiques dans la prise de décision concernant les opérations liées à l’export prend forme, et ce à travers la nouvelle démarche de la Banque d’Algérie. Cette dernière a réuni des acteurs économiques et financiers dans le cadre d’une rencontre sur l’exportation. Le règlement 14-04, fixant les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, a été examiné lors de cette réunion, qualifiée de première.

 L’initiative de la Banque d’Algérie de réunir des associations professionnelles concernées par l’exportation a été saluée par les participants. « C’est une excellente initiative. C’est la première fois que la Banque d’Algérie consulte les gens du terrain », a indiqué au Jeune Indépendant Ali Bey Nasri, consultant et formateur à l’export, soulignant l’importance de ces rencontres, qui sont une occasion de prendre connaissance des préoccupations des professionnels, de leurs propositions mais, surtout, de prendre en charge et faciliter l’installation des entreprises algériennes ainsi que l’ouverture des bureaux de représentation à l’étranger. 

Ali Bey Nasri, qui a pris part à cette réunion, a souligné la nécessité de disposer d’une réglementation des changes, qui est à même d’accompagner les entreprises algériennes à l’international. « J’ai toujours dit que la réglementation des changes en Algérie doit se mettre au niveau des standards internationaux mais surtout donner les moyens aux exportateurs algériens, soit les mêmes moyens que les autres pays, voire plus, pour gagner en compétitivité », a-t-il précisé dans sa déclaration au Jeune Indépendant.  

Le règlement 14-04 de la Banque d’Algérie fixant les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien, qui régit donc les conditions d’éligibilité d’une entreprise algérienne pour ouvrir un bureau de représentation ou investir à l’étranger, a été examiné lors de cette réunion, selon les précisions de ce consultant en export, qui dit que ce règlement était trop « rigide ». Selon lui, il est nécessaire de donner des moyens réglementaires aux opérateurs algériens, au même niveau que les autres pays, compte tenu de la rude concurrence, notamment en Afrique. « Nous sommes au début du processus d’exportation, donc, nous avons beaucoup plus de soutien que les autres pays », a-t-il estimé.

L’importance de la présence des entreprises algériennes à l’étranger, principalement dans le Continent africain, a été soulignée par Ali Bey Nasri, qui a indiqué que c’est une démarche adoptée par les autres pays. Il a, dans ce sens, évoqué l’installation de plus de 10 000 entreprises étrangères en Algérie. Il a également cité l’exemple de la Chine, qui a investi 60 milliards de dollars en Afrique. Plus encore, l’objectif d’augmenter le niveau des exportations hors hydrocarbures ne peut se faire sans l’encouragement et le soutien de la présence algérienne à l’international, selon le consultant.

« L’objectif d’atteindre les 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici à 2030 ne peut être réalisé que par la présence des entreprises algériennes à l’étranger, notamment en Afrique », a-t-il assuré. Il a noté que les propositions formulées vont être raisonnables et garantiront la transparence, l’objectif étant de développer les exportations mais surtout de développer les recettes en devises, et ce à travers le transfert des dividendes, a signalé le consultant, lequel a mis en avant les capacités des entreprises algériennes.   

Il convient de noter que cette réunion de concertation qui s’inscrit, selon Ali Bey Nasri, dans le cadre des orientations du président de la République d’aller vers le développement des exportations hors hydrocarbures, a regroupé des acteurs économiques et financiers nationaux.

« Une rencontre de concertation entre les responsables de la Banque d’Algérie et les représentants du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), la Compagnie algérienne de garantie des exportations (CAGEX), des experts ainsi que le représentant de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) s’est tenue pour recenser et prendre en considération les avis des acteurs directement concernés en matière d’exportation », a fait savoir la Banque d’Algérie dans un communiqué.

Cette réunion s’inscrit, selon cette institution financière, « dans une démarche globale d’organisation de séries de rencontres thématiques avec pour objectif, notamment, d’asseoir l’aspect opérationnel dans la mise à niveau des textes d’application, au regard des nouvelles dispositions de la loi monétaire et bancaire ».

 

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