Croissance

Il y a un peu plus de deux ans, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, assurait que les sanctions prises par la France vis-à-vis de la Russie, suite à son invasion du nord de l’Ukraine, allait «mettre l’économie russe à genoux». Mais alors que les finances de la France sont au […]

Mai 16, 2024 - 02:05
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Croissance

Il y a un peu plus de deux ans, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie et des Finances, assurait que les sanctions prises par la France vis-à-vis de la Russie, suite à son invasion du nord de l’Ukraine, allait «mettre l’économie russe à genoux». Mais alors que les finances de la France sont au plus mal, du côté de Moscou l’on a au contraire de quoi se réjouir. En effet, l’économie russe est désormais revenue au-dessus des niveaux d’avant la guerre en Ukraine, indique l’institution. L’économie russe s’est ainsi montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Ghaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), parues hier. La Berd, qui tient son assemblée annuelle à Erevan en Arménie jusqu’à aujourd’hui, a publié de nouvelles prévisions de croissance pour l’ensemble des régions qu’elle couvre. «Je pense qu’il était irréaliste de s’attendre à ce que des sanctions contre la Russie conduisent à une crise économique et financière profonde, comme beaucoup l’espéraient», a commenté auprès de l’AFP Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd. La Russie, qui a connu une croissance économique de 3,6 % l’an dernier, devrait enregistrer une hausse de 2,5 % de son produit intérieur brut (PIB) cette année, soit 1,5 point de plus que prévu en septembre, d’après les dernières projections de la Berd. Le pays a «recentré son économie sur l’effort de guerre. Cela conduit donc à une croissance plus rapide», mais cela «se traduit-il par une amélioration du bien-être de sa population ? On peut en douter», a estimé Beata Javorcik. Selon la Berd, les sanctions, même si elles ne fonctionnent pas parfaitement, ont limité les importations de technologie de la Russie et s’ajoutent au départ de multinationales ainsi qu’à l’exode d’une main-d’œuvre qualifiée. L’impact des sanctions se voit déjà à travers la perte record annoncée au début du mois par le géant russe de l’énergie Gazprom, a relevé Beata Javorcik. «La croissance russe à moyen terme sera inférieure à ce qu’elle aurait été en l’absence de sanctions», a-t-elle souligné. Ainsi, même avec des sanctions pesant sur ses épaules et une guerre en cours, la Russie arrive à avoir de meilleurs résultats que nombres de pays occidentaux tels que la France. Un bilan peu reluisant pour l’exécutif français qui continue néanmoins à tenter de persuader sa population que les restrictions imposées au Kremlin, qui ont eu de lourdes conséquences sur le portefeuille des Français, étaient nécessaires. Au final, ce sont les peuples de ces dirigeants malhabiles qui souffrent des visions à court terme de leurs dirigeants et qui doivent accepter de voir leurs conditions de vie se dégrader.

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