Des détecteurs de métaux pour contrer la fraude au Bac

La tricherie au baccalauréat est devenue une pratique répandue. La majorité des cas de fraude enregistrés durant les années précédentes avaient pour outil le téléphone portable. Cette année, des détecteurs de métaux seront utilisés pour contrer les fraudeurs. Des journées de formation sur leur utilisation sont programmées par les directions de l’éducation, en coordination avec […] The post Des détecteurs de métaux pour contrer la fraude au Bac appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mai 26, 2024 - 01:40
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Des détecteurs de métaux pour contrer la fraude au Bac

La tricherie au baccalauréat est devenue une pratique répandue. La majorité des cas de fraude enregistrés durant les années précédentes avaient pour outil le téléphone portable. Cette année, des détecteurs de métaux seront utilisés pour contrer les fraudeurs. Des journées de formation sur leur utilisation sont programmées par les directions de l’éducation, en coordination avec les services de sécurité, et ce à partir de cette semaine.

Atteindre le zéro cas de triche aux examens officiels et faire en sorte que ces derniers se déroulent dans la sérénité et sans embûches, tel est le but escompté par le ministère de l’Education nationale. Cette année encore, des mesures draconiennes seront prises afin de limiter le phénomène

Pour les candidats qui peuvent être tentés de tricher durant cet examen, le département d’Abdelhakim Belabed insiste et rappelle les sanctions qui leur seront infligées. En effet, tricher pendant les examens officiels peut désormais vous conduire en prison. La fraude au cours des épreuves officielles est passible, depuis le mois d’avril 2020, d’une peine d’emprisonnement allant, selon le ministère de la Justice, jusqu’à 15 ans, assorti d’une amende.

Avant d’en arriver là, le ministère de l’Education nationale compte dissuader les tricheurs et, pour cela, des détecteurs de métaux seront plus largement utilisés dans les centres d’examen. A cet effet, les directions de l’éducation à travers le territoire nationale, en coordination avec les services de sécurité, programmeront, à partir de cette semaine, des journées de formation au profit de leurs employés sur l’utilisation des détecteurs de métaux, et ce en prévision de l’examen du baccalauréat session juin 2024.

Ces détecteurs sont prévus, cette année, au niveau des centres d’examen, afin de contrecarrer toute tentative d’introduire tout appareil électronique, tel que les smartphones et les montres intelligentes dans les salles d’examen, afin d’atteindre l’objectif souhaité et de poursuivre les efforts visant à lutter contre le phénomène de fuite de sujets sur les réseaux sociaux.

Pour les responsables du secteur, l’utilisation de ce dispositif contribuera efficacement à mettre fin au phénomène de fuite de sujets sur les réseaux sociaux après leur distribution aux candidats dans les salles d’examen, sachant que de précédentes enquêtes de terrain ont révélé l’implication des examinateurs et même de certains encadreurs qui procèdent à la publication des sujets sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook. Le but est d’obtenir des réponses de l’extérieur des centres d’examen et, dans d’autres cas, de perturber le bon déroulement des épreuves.

Dans ce contexte, des directions de l’éducation ont affirmé avoir achevé la semaine dernière le processus de formation de leurs employés sur l’utilisation des détecteurs de métaux, passant ainsi aux avant-dernières retouches pour la préparation des deux examens.

De lourdes sanctions pour les tricheurs

La fraude aux examens peut avoir de lourdes conséquences. En effet, toute personne qui rend publics ou divulgue les sujets ou les réponses d’examens scolaires officiels, que ce soit avant ou pendant les épreuves, sera passible d’une peine d’emprisonnement d’un à trois ans et d’une amende allant de 10 à 30 millions de centimes.

Les individus impliqués dans la fuite ou la publication de sujets ou de réponses appartenant aux personnes chargées de la préparation et de l’organisation d’examens officiels seront soumis à une peine de prison de 5 à 10 ans, accompagnée d’une amende de 50 à 100 millions de centimes.

A ce propos, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, s’est engagé à appliquer la loi contre les fraudeurs et les éditeurs de sujets.

Il convient de noter que le ministère de la Justice a récemment pris, en coordination avec les secteurs concernés, une série de mesures proactives pour prévenir et lutter contre la fraude et la fuite des sujets des examens officiels prévus en juin courant, a indiqué dimanche dernier un communiqué de ce département ministériel.

A ce titre, une cellule de veille et de suivi a été mise en place au niveau de chaque cour, sous la présidence du procureur général. La cellule comprend également comme membres le directeur de l’éducation, le chef de la sûreté de wilaya, le commandant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le chef du service régional de la sécurité intérieure.

Cette opération vise, selon le ministère, à garantir la crédibilité des examens et préserver l’avenir des élèves, particulièrement ceux qui sont candidats à des examens décisifs. Les parquets généraux vont requérir de lourdes peines à l’encontre des personnes impliquées dans les affaires portant atteinte à la probité des examens.

Il convient de rappeler que plus de 1,5 million de candidats sont inscrits aux examens du Brevet de l’enseignement moyen et du baccalauréat session juin 2024 au niveau national.

Le ministre Abdelhakim Belabed a fait savoir, lors d’une rencontre nationale sur les préparatifs des examens scolaires nationaux, que le nombre de candidat inscrits est de 818 439 pour le BEM, prévu du 3 au 5 juin, et de 862 733 pour le baccalauréat, prévu du 9 au 13 juin. Il a, dans ce sens, précisé que 2 327 candidats à besoins spécifiques ont été recensés, dont 1 356 pour le BEM et 971 pour le bac.

Toutes les mesures organisationnelles, humaines et matérielles ont été prises pour assurer le « bon déroulement » des épreuves, y compris la mise en place d’un dispositif de suivi à plusieurs niveaux, afin de garantir le maximum de rigueur.

Pour ce qui est des sujets des examens, le ministre a assuré qu’ils seront à la portée de l’élève ayant suivi régulièrement ses cours jusqu’à la fin du troisième trimestre de l’année scolaire, précisant que les sujets concerneront les cours dispensés aux élèves en présentiel et que tous les établissements scolaires resteront ouverts aux candidats pour réviser collectivement et se préparer comme il se doit à ces épreuves.

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