Des ONG belges s'indignent du transfert d'armes vers l'entité sioniste via la Belgique

BRUXELLES - Quatre organisations belges de défense des droits humains ont exprimé, dimanche, leur indignation face à la poursuite des transferts d'armes à destination de l'entité sioniste via l'aéroport de Liège, annonçant leur décision de lancer prochainement une procédure judiciaire visant la région wallonne qu'elles tiennent pour responsable de cette situation. "Nous sommes choquées par ce qui semble être au mieux de la négligence et au pire de l'hypocrisie. Alors que depuis des mois les responsables politiques de notre pays s'indignent à juste titre de la catastrophe en cours à Ghaza et appellent à un cessez-le-feu, des documents auxquels nous avons pu avoir accès nous apprennent que des dizaines de tonnes de matériel militaire (à destination de l'entité sioniste) ont transité - et transitent peut-être encore - par l'aéroport de Liège", s'indignent les organisations, dans un communiqué conjoint. Amnesty International (AI) Belgique, la Coordination nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD), la Ligue des droits humains (LDH) et Vredesactie ont pu obtenir des "preuves incontestables" de transit par l'aéroport de Liège d'armes exportées vers l'entité sioniste depuis les Etats-Unis. "Les données récoltées concernent une dizaine de vols ayant transité par l'aéroport de Liège entre le 7 novembre 2023 et le 4 mars 2024, rien n'indiquant du reste que le transit d'armes (à destination de l'entité sioniste) par cet aéroport s'est tari après cette date", soulignent les organisations. Si Amnesty International, la CNAPD, la LDH et Vredesactie dénoncent "l'incohérence des autorités belges", elles attribuent "la responsabilité principale du transit de ces armes" aux autorités régionales wallonnes, lesquelles sont "compétentes pour la réglementation du transit d'armes sur le territoire de la Région" et, donc, à l'aéroport de Liège. Les organisations pointent particulièrement le cadre réglementaire "désespérément laxiste" concernant le transit d'armes. Rappelant qu'"un risque de génocide a été constaté par la Cour internationale de justice il y a près de quatre mois, que de nombreux rapports font état de violations des droits humains et de probables crimes de guerre à Ghaza et qu'une demande de mandats d'arrêt a été formulée il y a quelques jours par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale à l'encontre du Premier ministre et du ministre de la Défense" de l'entité sioniste, les organisations jugent "urgent que plus aucune arme ne parvienne" à l'entité sioniste.   "Les autorités belges et plus particulièrement wallonnes doivent prendre leurs responsabilités et se montrer réellement cohérentes avec les discours qu'elles tiennent concernant la catastrophe humanitaire en cours à Ghaza", ont-elles plaidé, appelant ces autorités à "mettre tout en œuvre pour rendre impossible tout transit d'armes (à destination de l'entité sioniste), en ce qui concerne la Région wallonne plus spécifiquement, à faire évoluer la législation pour assurer un meilleur respect de ses obligations en ce qui concerne le contrôle des transferts d'armes vers des destinations où elles pourraient servir à commettre des violations des droits humains ou du droit international humanitaire". Par ailleurs, la CNAPD, la LDH et Vredesactie, avec le soutien d'Amnesty International, ont décidé de "lancer prochainement une procédure judiciaire, en citant la Région wallonne en responsabilité devant le tribunal de première instance de Namur" et de "mettre en demeure le ministre fédéral de la Mobilité afin de l'interroger sur la délivrance d'autorisations pour l'usage de l'espace aérien de la Belgique par des appareils transportant des armes (à destination de l'entité sioniste) depuis le mois d'octobre 2023".        Il y a quelques jours, un collectif d'ONG belges avait annoncé sa décision de déposer une plainte au pénal pour violation des lois sur le commerce d'armes, notamment dans le cas des transferts d'armes à destination de l'entité sioniste via le port d'Anvers. La coalition d'ONG flamandes 11.11.11, l'Association belgo-palestinienne (ABP), Al-Haq Europe, Broederlijk Delen, Vrede vzw et Vredesactie estimaient, alors, que les lois belges sur le commerce d'armes n'ont pas été respectées lors du transfert d'armes vers l'entité sioniste via le port d'Anvers.

Mai 27, 2024 - 14:10
 0
Des ONG belges s'indignent du transfert d'armes vers l'entité sioniste via la Belgique

BRUXELLES - Quatre organisations belges de défense des droits humains ont exprimé, dimanche, leur indignation face à la poursuite des transferts d'armes à destination de l'entité sioniste via l'aéroport de Liège, annonçant leur décision de lancer prochainement une procédure judiciaire visant la région wallonne qu'elles tiennent pour responsable de cette situation.

"Nous sommes choquées par ce qui semble être au mieux de la négligence et au pire de l'hypocrisie. Alors que depuis des mois les responsables politiques de notre pays s'indignent à juste titre de la catastrophe en cours à Ghaza et appellent à un cessez-le-feu, des documents auxquels nous avons pu avoir accès nous apprennent que des dizaines de tonnes de matériel militaire (à destination de l'entité sioniste) ont transité - et transitent peut-être encore - par l'aéroport de Liège", s'indignent les organisations, dans un communiqué conjoint.

Amnesty International (AI) Belgique, la Coordination nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD), la Ligue des droits humains (LDH) et Vredesactie ont pu obtenir des "preuves incontestables" de transit par l'aéroport de Liège d'armes exportées vers l'entité sioniste depuis les Etats-Unis.

"Les données récoltées concernent une dizaine de vols ayant transité par l'aéroport de Liège entre le 7 novembre 2023 et le 4 mars 2024, rien n'indiquant du reste que le transit d'armes (à destination de l'entité sioniste) par cet aéroport s'est tari après cette date", soulignent les organisations.

Si Amnesty International, la CNAPD, la LDH et Vredesactie dénoncent "l'incohérence des autorités belges", elles attribuent "la responsabilité principale du transit de ces armes" aux autorités régionales wallonnes, lesquelles sont "compétentes pour la réglementation du transit d'armes sur le territoire de la Région" et, donc, à l'aéroport de Liège.

Les organisations pointent particulièrement le cadre réglementaire "désespérément laxiste" concernant le transit d'armes.

Rappelant qu'"un risque de génocide a été constaté par la Cour internationale de justice il y a près de quatre mois, que de nombreux rapports font état de violations des droits humains et de probables crimes de guerre à Ghaza et qu'une demande de mandats d'arrêt a été formulée il y a quelques jours par le bureau du procureur de la Cour pénale internationale à l'encontre du Premier ministre et du ministre de la Défense" de l'entité sioniste, les organisations jugent "urgent que plus aucune arme ne parvienne" à l'entité sioniste.  

"Les autorités belges et plus particulièrement wallonnes doivent prendre leurs responsabilités et se montrer réellement cohérentes avec les discours qu'elles tiennent concernant la catastrophe humanitaire en cours à Ghaza", ont-elles plaidé, appelant ces autorités à "mettre tout en œuvre pour rendre impossible tout transit d'armes (à destination de l'entité sioniste), en ce qui concerne la Région wallonne plus spécifiquement, à faire évoluer la législation pour assurer un meilleur respect de ses obligations en ce qui concerne le contrôle des transferts d'armes vers des destinations où elles pourraient servir à commettre des violations des droits humains ou du droit international humanitaire".

Par ailleurs, la CNAPD, la LDH et Vredesactie, avec le soutien d'Amnesty International, ont décidé de "lancer prochainement une procédure judiciaire, en citant la Région wallonne en responsabilité devant le tribunal de première instance de Namur" et de "mettre en demeure le ministre fédéral de la Mobilité afin de l'interroger sur la délivrance d'autorisations pour l'usage de l'espace aérien de la Belgique par des appareils transportant des armes (à destination de l'entité sioniste) depuis le mois d'octobre 2023".       

Il y a quelques jours, un collectif d'ONG belges avait annoncé sa décision de déposer une plainte au pénal pour violation des lois sur le commerce d'armes, notamment dans le cas des transferts d'armes à destination de l'entité sioniste via le port d'Anvers.

La coalition d'ONG flamandes 11.11.11, l'Association belgo-palestinienne (ABP), Al-Haq Europe, Broederlijk Delen, Vrede vzw et Vredesactie estimaient, alors, que les lois belges sur le commerce d'armes n'ont pas été respectées lors du transfert d'armes vers l'entité sioniste via le port d'Anvers.

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow