Développement local à Sétif : Ce que les citoyens espèrent et attendent

Après les sorties fructueuses de Tindouf, Khenchela et Tizi Ouzou où le développement local prend un nouvel essor, les Sétifiens souhaiteraient accueillir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faisant du bien être des Algériens son cheval de bataille. Rencontrés ici et là, les citoyens, n’oubliant pas le sauvetage de l’ESS – leur club chéri […] The post Développement local à Sétif : Ce que les citoyens espèrent et attendent first appeared on L'Est Républicain.

Jul 22, 2024 - 13:35
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Développement local à Sétif : Ce que les citoyens espèrent et attendent

Après les sorties fructueuses de Tindouf, Khenchela et Tizi Ouzou où le développement local prend un nouvel essor, les Sétifiens souhaiteraient accueillir le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faisant du bien être des Algériens son cheval de bataille. Rencontrés ici et là, les citoyens, n’oubliant pas le sauvetage de l’ESS – leur club chéri – placé sous la coupe d’une entreprise publique, invitent le président à venir à Sétif où il jouit d’une grande estime.

« C’est grâce à Abdelmadjid Tebboune que l’ESS existe encore. En prenant la décision de le mettre sous la coupe d’une entreprise publique, le Président a sauvé le club d’une disparition certaine. Nous profitons de l’occasion pour lui exprimer, au nom de tous les Sétifiens, toute notre gratitude et reconnaissance. Nous aimerions bien le voir à Sétif pour la pose de la première pierre du complexe sportif de 50.000 places, qu’on attend depuis plus de 17 ans. Nous voudrions tant accueillir le président, le premier à faire confiance aux jeunes », révèlent à L’Est Républicain plusieurs jeunes férus du Noir et Blanc. Ce sentiment est partagé par tous les Sétifiens mettant sur la table le sort réservé à plusieurs projets structurants. Celui d’un second Centre Hospitalier Universitaire (CHU) attend un dégel. Une telle réalisation est le vœu le plus cher des professionnels de la santé, des citoyens et des élus n’ayant pas cessé ces dernières années de réclamer le dégel de cette opération, devenue une nécessité absolue pour venir à la rescousse du CHU Saadna Mohamed Abdenour. Dépourvu de nombre de services, ce dernier ne peut plus assurer une prise en charge adéquate et accueillir dans les meilleures conditions le nombre important de malades qui y afflue quotidiennement. D’une capacité de plus de 950 lits, cet établissement, un ancien hôpital colonial inauguré dans les années 1930, ne répond plus aux exigences de l’heure. Il est devenu un frein pour les postes de résidanat. « Avec une population de plus de 2,8 millions d’âmes et une faculté de médecine accueillant pas moins de 10.000 étudiants, Sétif – deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants – mérite amplement un deuxième CHU à l’instar de Tizi Ouzou et Batna ayant bénéficié chacune d’un centre hospitalo-universitaire de 500 places. Nous attendons sur des charbons ardents une décision du président de la République accordant à la santé une grande importance », diront des praticiens à L’Est Républicain.

L’impératif coup de pouce économique

Inscrite depuis presque dix ans, la méga-zone industrielle d’Ouled Saber, commune située à 10 kilomètres à l’est de Sétif, ne voit pas le bout du tunnel, au grand dam des porteurs de projets productifs. D’une superficie de 700 hectares, dont 580 hectares de surface utile, le projet, devant générer, au bas mot, plus de 20.000 postes de travail directs, fait les frais d’une bureaucratie. La fiche technique ayant dégagé 407 lots, dont 181 ont été déjà octroyés par la commission de wilaya, fait, le moins que l’on puisse dire, du surplace. Aux dernières nouvelles, le dossier de la méga-zone, nécessitant 09 milliards de dinars pour la viabilisation et 20 millions de dinars pour les amenées des réseaux, a été confié à la Direction des Travaux Publics (DTP). Celle-ci n’a pas, nous dit-on, les coudées franches en matière de financement. En attendant un heureux dénouement, les porteurs de projets productifs broient non seulement du noir, mais accusent le coup et des milliards de dinars en manque à gagner. La levée de toutes les contraintes devrait insuffler une autre dynamique à l’activité économique de la wilaya, ayant exporté en 2022 pour plus de 220 millions de dollars au titre de la politique des exportations hors hydrocarbures initiée par le président de la République. Comme un malheur n’arrive jamais seul, les travaux de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à la ville d’El Eulma avancent à pas de tortue. Lancé en mars 2014 pour un délai de 36 mois, le projet n’a pas atteint un taux de réalisation de 50 %, dix ans après. Que ce soit pour les travaux du tracé, des tunnels ou des ouvrages d’art, l’opération n’a pas été clôturée en 2017 comme prévu. Les interminables problèmes financiers en sont les causes. Ils sont à l’origine de récurrents prolongements des délais de livraison. Lors de sa visite au projet au mois de décembre 2022, le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures de base, Lakhdar Rakhroukh, s’était engagé à livrer une tranche de 30 kilomètres du projet de la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen à El Eulma, dont 17 kilomètres sur le territoire de Jijel et 13 kilomètres dans la wilaya de Sétif, au cours de l’été 2023. Une année après, la situation n’a pas évolué d’un iota. Le projet porte sur une distance totale de 110 kilomètres, dont 45 kilomètres dans la wilaya de Jijel, 15 kilomètres dans la wilaya de Mila et 50 kilomètres dans la wilaya de Sétif dont une grande frange de ses 27.000 opérateurs économiques attend avec impatience la mise en service de la dite pénétrante, un moteur pour la croissance économique de la région.

L’aéroport aspire à son décollage

Malgré sa rentabilité, l’aéroport 8 mai 1945 de Sétif fonctionne au ralenti, au grand regret des citoyens, des universitaires et des opérateurs économiques d’un bassin de plus de huit millions d’habitants. Paradoxalement, les importants investissements consacrés par les pouvoirs publics à travers l’Entreprise de Gestion des Structures Aéroportuaires (EGSA) n’ont pas impacté le trafic aérien de l’une des plus grandes plateformes industrielles et commerciales du pays. L’infrastructure qui a doublé ses capacités d’accueil, passant de 250.000 à 450.000 passagers par an, n’assure toujours pas les longs trajets et les voyages vers les lieux Saints, que ce soit pour l’Omra ou le pèlerinage. L’alibi avancé est que la piste, d’une longueur de 2.900 mètres, n’est pas en mesure d’accueillir les gros porteurs. Programmée depuis 2009, l’extension de la piste à 3.200 mètres est frappée de « gel ». En perdurant, la situation n’arrange pas les affaires des passagers et de l’infrastructure qui a fait peau neuve. La preuve en est que l’investissement consacré s’est traduit par la mise en place de dix banquettes d’enregistrement. Les filtres de la PAF (départs) sont au nombre de huit. A l’arrivée internationale, le voyageur dispose de onze boxes, dont un est dédié aux handicapés. La superficie de l’embarquement international gagne de l’espace, mesurant désormais 1.077 mètres carrés. Agrandi, le hall des arrivées internationales de 1.297 mètres carrés bénéficie de deux carrousels neufs. Soulignons que l’aménagement de l’aérogare renforce les dernières et grandes opérations réalisées à l’aéroport, doté d’un ILS (Instrument Landing System, un moyen de radionavigation utilisé pendant les conditions climatiques difficiles), d’un taxiway et d’un parking en mesure de recevoir huit avions en même temps. La levée du gel de l’extension de la piste devant passer de 2.900 à 3.200 mètres serait un autre coup de pouce pour l’économie nationale, portée désormais vers l’exportation. Cette opération est attendue avec impatience par les Setifiens, particulièrement les résidents à l’étranger.

Kamel Beniaiche

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