Dialogue national : Le socle du second mandat de Tebboune

Le dialogue national ouvert auquel a appelé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours d’investiture, ce mardi au palais des Nations, constituera le socle de son second mandat, selon un sentiment largement partagé au sein de la classe politique.   

L’annonce, pour le moins inattendue, avait suscité un tonnerre d’applaudissements au sein de l’antre du palais des Nations comme elle a ouvert illico presto la voie aux lectures sur les tenants et aboutissants de cette démarche qui tiendra en haleine des pans entiers de la société algérienne. 

Pour beaucoup, il s’agit d’une nouveauté dans l’appréciation de l’état des lieux et de la démarche à suivre en vue de baliser le terrain à une stratégie concertée et consensuelle, la plus à même de dessiner l’avenir des générations futures sous un mantra purement démocratique, tel que précisé par le chef de l’Etat. Car la raison la plus austère suggère la participation de toutes les forces vives du pays à ce dialogue dans toutes les strates de la société à leur tête la jeunesse, la locomotive sur laquelle a toujours tablé le Président Tebboune.

Une fois lancée, cette démarche ne manquera pas, selon toute vraisemblance, de susciter des adhésions, voire des alliances pour lui donner forme à travers moult propositions afin de parvenir au consensus escompté par le Président. Certes, le premier mandat a été contrarié au départ par la poursuite du hirak et ensuite par la pandémie du Covid-19, ce qui n’a pas empêché le Président d’endosser la voie populaire du 22 février 2019 dans la nouvelle loi fondamentale du 1er novembre 2020.

Il est certain que ce dialogue qui n’est pas fixé par le temps puisqu’il sera ouvert, selon Tebboune, sera un canal de consultations et de contacts permanents, donnant lieu à un nouveau mode de gouvernance. Force est de constater que le président Tebboune entame son dernier mandat, ce qui explique sa volonté d’initier un dialogue en vue d’assurer une relève ou un passage de témoin certes paisible mais qui tient compte du contexte international de plus en plus difficile, notamment dans le voisinage. 

Il n’est pas exclu que ce dialogue sera aussi l’occasion d’interpeller la classe politique sur les défis qui se dressent face à l’Algérie dans les cinq prochaines années dans un monde de plus en plus trouble. Autant les dimensions intérieures qu’extérieures ne peuvent être dissociées dans tout dialogue ou dans toute réflexion sur le devenir du pays. Ce qui fera de la cohésion du front intérieur une condition sine qua non d’abord du déroulement du dialogue et surtout dans les outputs attendus pour parvenir à une démocratie qui confie les responsabilités aux méritants, selon la vision de Tebboune. 

Ce dialogue aux dimensions stratégiques est tributaire de l’adhésion populaire seule option vers la consécration de la démocratie prônée par le chef de l’Etat.

The post Dialogue national : Le socle du second mandat de Tebboune appeared first on Le Jeune Indépendant.