Échanges algéro-nordiques sur le développement durable : Les opportunités d’affaires vertes en débat

L’Algérie et les pays nordiques partenaires dans le domaine des énergies fossiles peuvent élargir ce partenariat au domaine des énergies renouvelables (ENR), sachant que ces pays sont à l’avant-garde du développement et de la production des énergies renouvelables et que l’Algérie est pleinement engagée dans la transition énergétique.

L’Algérie et les pays nordiques poursuivent le cycle de rencontre et de dialogue sur la question du développement durable et des énergies renouvelables. Une rencontre sur « les échanges algéro-nordiques : affaires durables pour un avenir vert » ont eu lieu hier et ont réuni les principaux acteurs à la résidence de l’ambassadeur de Suède en Algérie, où ont été surtout discutées les opportunités d’affaires vertes pour la collaboration algéro-nordique. En deçà du potentiel existant, la coopération entre les deux parties est appelée à être renforcée dans le domaine des énergies renouvelables. « Avec les pays nordiques, il y a beaucoup d’axes de partenariat qu’on pourra développer. Les réalisations sont en deçà du potentiel ».

C’est ce qu’a indiqué le vice-président business développement et marketing à la Sonatrach, Ferhat Ounoughi, signalant l’existence de beaucoup d’expériences intéressantes qu’« on pourra capter et partager en Algérie ». Intervenant dans un panel consacré aux opportunités et aux obstacles à la coopération et aux affaires durables entre l’Algérie et les pays nordiques au niveau des entreprises, notamment en ce qui concerne la transition verte, M. Ounoughi a évoqué les expériences de ces pays, principalement dans la production de l’énergie éolienne et la séquestration du CO2. Il a souligné la possibilité de développer un partenariat dans ce sens.

Le vice-président business développement et marketing à la Sonatrach n’a pas manqué de rappeler « la longue histoire » de partenariat avec les pays nordiques, laquelle est axée essentiellement sur les énergies fossiles, et qui devrait se renforcer avec un partenariat annoncé avec une société suédoise, les discussions étant lancées, selon les précisions de ce responsable, qui a tenu à signaler que la majorité des entreprises d’hydrocarbures sont engagées dans la production des énergies propres. C’est le cas de la Sonatrach, qui s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de développement des ENR, particulièrement dans l’hydrogène vert. « La Sonatrach est engagée dans la transition énergétique. Ce n’est plus un slogan mais c’est une stratégie au sein de l’entreprise », a affirmé M. Ounoughi, qui dit que la société s’est fixée le cap de ne pas être en marge des défis mondiaux, notamment en matière de transition énergétique.

La volonté de renforcer la coopération avec les pays nordiques dans le domaine du développement durable a été soulignée par la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables.

Dans un discours lu en son nom par Nacéra Hadj Ali, directrice centrale au ministère, Fazia Dahlab a souligné l’importance de ces journées d’échange qui sont une occasion de discuter d’« une éventuelle coopération de l’Algérie avec les pays nordiques dans le domaine du développement durable ». Une coopération qui revêt une importance capitale compte tenu du leadership des pays nordiques en matière de développement durable. L’Algérie ne peut donc que bénéficier de leur expertise dans le cadre d’un partenariat, dans le but d’identifier les opportunités de collaboration mutuellement bénéfiques.

L’ambassadeur de Suède s’adressant aux convives

La ministre, qui dit que le développement durable est un impératif mondial, a mis en avant le potentiel de l’Algérie en matière de ressources naturelles, notamment en énergie solaire et éolienne. Un accompagnement devra être assuré pour les acteurs. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Mohamed Allim, chargé de la coopération avec les pays nordiques au ministère des Affaires étrangères, lequel a précisé que l’organisation de cette journée « témoigne de l’intérêt accordé au renforcement de la coopération avec l’Algérie dans ce domaine stratégique ». « Le ministère des Affaires étrangères est disposé à accompagner les acteurs concernés et encourage la réalisation des actions pour établir des partenariats mutuellement bénéfiques », a-t-il noté.

Pour sa part, l’ambassadeur de Suède en Algérie, Björn Häggmark, a rappelé le contexte de cet événement, lequel entre dans le cadre du suivi de la conférence « Journée nordique sur les solutions durables : échanges algéro-nordiques sur l’avenir vert », organisée en 2022.

Dans son allocution d’ouverture, il a souligné le rôle et la responsabilité des gouvernements dans le développement durable, mettant surtout l’accent sur le potentiel et la contribution des entreprises dans ce processus, et pas seulement celles activant dans le secteur de l’énergie.

Des entreprises se sont déjà engagées, faut-il le signaler, à l’instar de Novo Nordisk Algérie, qui fait du développement durable une priorité. Sa directrice générale a, dans cette optique, fait part de l’équipement de son site de production dans la wilaya de Tizi Ouzou par des installations solaires, permettant la production de l’électricité, lequel va être inauguré au courant du mois de mai.  

Il convient de noter que Holcim El-Djazaïr s’est, elle aussi, engagée dans la transition énergétique avec la mise en place d’un premier site industriel qui fonctionne avec les ENR.  

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