Goldman Sachs et Bank of America misent sur une augmentation des prix du pétrole

Dans une analyse croisée des marchés pétroliers, Goldman Sachs et Bank of America partagent des perspectives optimistes sur la hausse des cours du pétrole à court terme, malgré des contextes économiques et géopolitiques complexes. Alors que Goldman Sachs prévoit que le prix du Brent pourrait atteindre 77 dollars le baril au cours du quatrième trimestre, […] The post Goldman Sachs et Bank of America misent sur une augmentation des prix du pétrole appeared first on Algerie Eco.

Sep 25, 2024 - 23:20
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Goldman Sachs et Bank of America misent sur une augmentation des prix du pétrole

Dans une analyse croisée des marchés pétroliers, Goldman Sachs et Bank of America partagent des perspectives optimistes sur la hausse des cours du pétrole à court terme, malgré des contextes économiques et géopolitiques complexes.

Alors que Goldman Sachs prévoit que le prix du Brent pourrait atteindre 77 dollars le baril au cours du quatrième trimestre, Bank of America avertit que les traders qui parient sur une baisse continue des prix risquent de sous-estimer une augmentation prochaine de la demande d’énergie, notamment en raison de la « révolution de la productivité » imminente.

Facteurs de hausse des prix du baril selon Goldman Sachs

En premier lieu, la banque souligne une baisse attendue de l’offre mondiale d’environ 500 000 barils par jour, attribuable à une réduction de la production au Canada, en Russie et dans les champs de schiste aux États-Unis. Ce recul s’accompagne d’une augmentation de la demande, notamment en Chine et dans les pays de l’OCDE, soutenue par un possible assouplissement de la politique chinoise.

De plus, les récents événements climatiques, tels que la formation de l’ouragan Hélène, rappellent la vulnérabilité des infrastructures pétrolières face aux catastrophes naturelles.

Cependant, Goldman nuance cet optimisme en prenant en compte l’instabilité géopolitique, notamment au Moyen-Orient, où l’escalade des tensions a provoqué une hausse du Brent de 4 % la semaine précédente, avant de refluer suite à des signaux plus apaisants de l’Iran.

En dépit de cette volatilité, le marché à long terme reste solide, avec un écart de prix entre les contrats de Brent à un mois et à 36 mois que Goldman estime sous-évalué de 8 dollars.

La révolution de la productivité et l’énergie selon Bank of America

De son côté, Bank of America (BofA) se concentre sur les évolutions à plus long terme, soulignant que la demande d’énergie pourrait croître de manière significative dès l’année prochaine. Les analystes de la deuxième banque des États-Unis et sixième plus grande banque au monde estiment que les prévisions baissières actuelles reposent sur des facteurs tels que la faiblesse perçue de la demande chinoise et les tensions internes à l’OPEP+.

Cependant, ils anticipent une inversion de cette tendance, citant une « révolution de la productivité », portée par des avancées technologiques majeures, notamment l’intelligence artificielle (IA). Cette technologie, selon la banque, exigera une consommation énergétique accrue, en particulier de sources fiables comme le gaz naturel, qui pourrait remplacer le charbon dans certains secteurs.

BofA prévoit que cette révolution technologique, combinée à la reprise économique, entraînera une hausse de 3 % de la demande énergétique mondiale en 2024, surpassant la capacité des énergies renouvelables à combler ce besoin. En conséquence, la demande d’hydrocarbures, et notamment de pétrole, devrait grimper, poussant ainsi les cours à la hausse.

La banque estime également que le produit intérieur brut mondial pourrait croître de 3,3 % en 2024, stimulant encore davantage cette demande.

Une dynamique haussière renforcée

Ces deux visions des institutions financières s’accordent sur le fait que, malgré les incertitudes économiques et les fluctuations géopolitiques, la demande d’énergie est appelée à croître, tirée à la fois par des facteurs traditionnels (offre limitée, demande chinoise) et des transformations structurelles (révolution technologique).

Dans ce contexte, les prix du pétrole pourraient bien se maintenir à des niveaux élevés, voire augmenter au-delà des attentes actuelles.

Si Goldman Sachs mise principalement sur des facteurs d’offre et de demande à court terme, Bank of America insiste sur les mutations technologiques et les besoins énergétiques croissants de l’économie mondiale pour justifier ses prévisions à la hausse des prix à moyen et long terme.

Prix du Baril

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