Hassani Chérif appelle à la dissolution de l’ANIE

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Hassani Cherif Abdelaali, est revenu, ce samedi, lors d’une conférence de presse, sur les résultats des élections présidentielles du 7 septembre 2024. Il a salué la décision de la Cour constitutionnelle qui, selon lui, a rectifié et ajusté les résultats du scrutin qui différaient sensiblement de ceux annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

Hassani Chérif a souligné que « la Cour constitutionnelle a confirmé ce que son parti dénonçait à travers ses communiqués et déclarations, à savoir les incohérences des résultats provisoires annoncés par l’ANIE ». Il a indiqué que la Cour a réussi à corriger les erreurs à partir des procès-verbaux de dépouillement disponibles.

Candidat arrivé en deuxième position avec un peu plus de 9 % des voix, Hassani Chérif a fustigé le déroulement du scrutin, affirmant que « les irrégularités et manquements relevés constituent, au sens de la loi, un scandale électoral ». Il a accusé l’ANIE d’avoir commis « une infraction flagrante en manipulant les résultats », et a demandé « la dissolution » de cette instance.

« Ce qui s’est passé lors de ces élections est une atteinte grave à la démocratie », a-t-il déclaré, avant de conclure que « la dissolution de l’ANIE et la poursuite judiciaire des responsables de ces manœuvres sont des exigences incontournables pour restaurer la crédibilité du processus électoral ».

De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) a annoncé, hier, que « le parti a suivi de près les résultats de la Cour constitutionnelle, qui vient suite à l’étude des recours déposé par le FFS et le MSP ». « Nous organisons mardi une conférence de presse pour présenter notre lecture politique et technique sur les résultats annoncés », a-t-il annoncé.

De son côté, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a affirmé, également ce samedi, lors d’une conférence de presse, que « le taux de participation de 46,1% déjoue les attentes négatives de ceux qui avaient des intentions malveillantes avant la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle ».

Pour Bengrina, cette élection est marquée par l’absence de plaintes pour fraude, soulignant qu’« il n’y a eu, pour la première fois, aucun commentaire de la part de l’ANIE ou de la Cour constitutionnelle concernant une quelconque fraude ou contestation au niveau des bureaux de vote ».

Cependant, Bengrina n’a pas manqué de critiquer les résultats provisoires annoncés par l’ANIE, affirmant que les partis politiques ont souffert d’erreurs répétées. « C’est l’occasion de repenser l’ANIE, et nous demandons au président de la République de réviser la loi électorale, en particulier concernant l’Autorité nationale indépendante des élections », a-t-il plaidé.

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