In Amenas : un an après, quel bilan fait-on de l’attaque terroriste ?

Il y a un an, jour pour jour, plusieurs pays retenaient leur souffle et surveillaient leurs ressortissants pris en otage sur le site gazier de Tiguentourine, dans le sud de l’Algérie. L’attaque terroriste commanditée par Cette année a permis de dévoiler petit à petit des pans de cette sombre histoire. Que faut-il retenir ? Une […] L’article In Amenas : un an après, quel bilan fait-on de l’attaque terroriste ? est apparu en premier sur Algérie Focus.

Aou 18, 2024 - 14:45
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Il y a un an, jour pour jour, plusieurs pays retenaient leur souffle et surveillaient leurs ressortissants pris en otage sur le site gazier de Tiguentourine, dans le sud de l’Algérie. L’attaque terroriste commanditée par Cette année a permis de dévoiler petit à petit des pans de cette sombre histoire. Que faut-il retenir ?

Une année s’est écoulée depuis la prise d’otages du 16 janvier 2013 à In Amenas, qui a duré jours sur un site gazier algérien. Mais qu’avons-nous appris sur cette attaque ? Une année aura permis de découvrir les personnes impliquées et leurs procédés. Une année aura permis de révéler en partie des failles dans un site très sécurisé.

Quel bilan humain ?

L’attaque du site gazier avait été très douloureuse, en dépit de la libération de la majorité des otages. Tiguentourine abritait une plateforme où grouillait les employés, notamment les étrangers. Une cible idéale pour les djihadistes qui avaient préparé avec minutie depuis des mois cette prise d’otages. En effet près de 800 personnes travaillaient alors sur le site dont 140 étrangers d’une dizaine de nationalités. Au total 38  employés étrangers et 1 Algérien avaient été tués dans cet attentat. 29 membres du commando terroriste – un groupe dissident d’AQMI mené par l’émir  Mokhtar Belmokhtar – avaient péri.

La justice en marche 

Cette année aura également permis de lancer un processus judiciaire à l’étranger. Après le début de l’enquête du FBI américain, c’est au tour du parquet de Paris d’enquêter. La justice française a ouvert le 6 janvier 2014 une information judiciaire contre X. Elle n’est toutefois pas encore autorisée à enquêter sur place, mais l’Algérie a accepté de lui fournir les procès-verbaux d’audition des trois terroristes qui avaient été arrêtés.

Tous les terroristes n’ont pas encore été identifiés

Une quarantaine de terroristes avaient pris d’assaut, 29 ont été tués. 3 terroristes ont été arrêtés et interrogés et avaient rapidement reconnu leur appartenance au groupe djihadiste « les signataires par le sang » et avaient reconnus qu’en réalité 32 personnes avaient participé à l’attaque. Les autres assaillants étaient parvenus à fuir de l’Algérie. Parmi les terroristes plusieurs nationalités avaient été découvertes : algérienne, canadienne,tunisienne, égyptienne…  D’autres n’ont jamais pu être identifiés.

Livres, interventions télévisées : de la nécessité de témoigner

Cet anniversaire de la prise d’otages a été notamment l’occasion de donner la parole aux ex-otages de In Amenas. A l’instar de l’infirmière française, et seule femme expatriée, Muriel Ravey qui vient de publier un livre : 25:00 In Amenas, Histoire d’un piège. Dans ce livre témoignage, l’infirmière raconte ces jours de détention et les détails qui auraient permis de prévoir cette attaque. Elle y demande également un éclaircissement : « Il y a tellement de zones d’ombre, de questions qui m’empêchent de dormir. Par exemple, comment des terroristes très lourdement armés ont pu circuler dans le désert pendant plusieurs jours sans être inquiétés, alors qu’une zone aussi sensible est hyper-surveillée, alors que les informations faisaient état d’un danger croissant, et alors que l’armée française venait d’intervenir au Mali? », s »interroge-t-elle dans une interview accordée à 20 minutes.

Divergences sur le traitement de cette prise d’otage

Il y a un an déjà l’intervention algérienne pour libérer les otages avait été remise en question.  En 2014 des doutes subsistent, notamment depuis que les ex-otages témoignent sur leurs conditions de détention et les objectifs des terroristes. En ce début d’année, de nombreux médias étrangers ont alors relancé le débat :  était-il possible de sauver plus d’otages ? Une prise de position qui a fortement déplu aux autorités algériennes. « Nous déplorons l’agitation tendancieuse de certains médias étrangers autour de l’anniversaire du lâche attentat terroriste perpétré contre le complexe gazier de Tiguentourine », avait indiqué Amar Belani, porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères le 10 janvier.

« Nous rejetons vigoureusement les présentations biaisées et les allégations absurdes émises par ces médias qui, de parti pris en préjugés, en viennent quasiment à disculper les auteurs de cet odieu x attentat terroriste et à faire d’une bande de criminels, sans foi ni loi, des interlocuteurs potentiels avec lesquels il y aurait matière à négociation », a-t-il encore souligné. Insistant également sur le fait que « aujourd’hui, nous ne pouvons que nous interroger sur les desseins de ceux qui veulent occulter le fait que la responsabilité des décès, qu’on a eu malheureusement à déplorer, est entièrement imputable aux terroristes. »

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