La courgette à 400 DA, le navet à 500 DA… Zitouni, un ministre du Commerce en échec à la veille de l’Aïd

Les prix des fruits et légumes ont enregistré une hausse, pour le moins, scandaleuse en cette veille de l’Aïd el Adha. Rien ne justifie une telle flambée que la mainmise des spéculateurs, favorisée par la défaillance des services de contrôle et de régulation relevant du ministère du Commerce. Les petites et moyennes bourses sont mises […]

Jun 14, 2024 - 21:35
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La courgette à 400 DA, le navet à 500 DA…  Zitouni, un ministre du Commerce en échec à la veille de l’Aïd

Les prix des fruits et légumes ont enregistré une hausse, pour le moins, scandaleuse en cette veille de l’Aïd el Adha. Rien ne justifie une telle flambée que la mainmise des spéculateurs, favorisée par la défaillance des services de contrôle et de régulation relevant du ministère du Commerce. Les petites et moyennes bourses sont mises à rude épreuve. Dans des marchés de la capitale, les prix affichés dépassent tout entendement. L’incontournable pomme de terre a atteint les 150 DA, alors qu’elle était à 90 et 100 DA, il y a quelques jours seulement. La tomate, pourtant à la portée des consommateurs depuis une dizaine de jours, a été proposée à 150 DA. Les navets ont atteint les 500 DA, la courgette 400 DA, le poivron et piment 200 DA. Pour la viande rouge, bouzelouf est affiché à 4 000 DA, les abats à17 000 DA. Les côtelettes caracolent à 3 200 DA. C’est à croire que des individus étaient embusqués et n’attendaient que le moment opportun pour sévir en agissant à leur guise sur les prix. Des pères de famille sont nombreux à exprimer leur incompréhension et pointer du doigt l’absence des services du commerce, censés faire barrage à des spéculateurs sans foi ni loi, notamment à l’occasion de cette fête religieuse. «Le ministre du Commerce a bien réussi à stabiliser les prix durant le mois de ramadhan, mais pour cette fête de l’Aïd el Adha, c’est l’échec total», nous dira un citoyen rencontré au centre de la capitale. «Le département du Commerce devait mettre en place des mécanismes pour stabiliser les prix durant toute l’année et actionner ses services de contrôle pour étouffer dans l’œuf toute tentative de spéculation», a suggéré un retraité, se disant en colère contre cette anarchie. «On n’est pas dans une jungle, nul n’a le droit d’affamer les Algériens. Les autorités publiques sont appelées à sévir», a-t-il ajouté. Pour de nombreux citoyens, cette hausse injustifiée n’a rien à voir avec la règle de l’offre et de la demande. «Kayen El Khir mais l’anarchie qui caractérise le marché et l’incompétence de certains responsables en est la cause…», s’est s’indignée une mère de famille. «Le règlement du marché et des circuits de distribution relèvent de la responsabilité du ministère du Commerce. C’était bien prévisible que les spéculateurs profiteraient de l’occasion pour se remplir les poches si les services concernés sont absents du terrain», a estimé un autre citoyen, enseignant au primaire. «En quelques jours, un kilo de haricots verts est passé de 180 à 360 DA, c’est du simple au double. Les mis en cause dans cette flambée doivent être identifiés et traduits en justice», a ajouté notre interlocuteur. L’indignation des simples citoyens est compréhensible, d’autant que cette situation est contraire à toute logique commerciale. Mais le plus étonnant et que les services du ministère du Commerce sont complètement dépassés et ne semblent pas maîtriser les circuits du marché, des fruits et légumes notamment. C’est dire que la dérégulation de la chaîne allant de l’agriculteur au grossiste puis au détaillant est le grand mal qui continue de ronger la structure des prix en Algérie. Les responsables du secteur du Commerce tardent à mettre en place les mécanismes appropriés et assainir le marché des nombreux intrus, responsables en grande partie des prix exagérés imposés aux citoyens.
Massi Salami

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