Le Mouloudia veut rééditer le même exploit

Les Kabyles poursuivent leur préparation pour le match d’aujourd’hui qui les opposera au vieux club algérois au stade du 1 -Novembre.

Après un long passage à vide, la JSK semble retrouver des couleurs comme l’atteste le match nul obtenu contre le MCEB à El-Bayadh. De quoi compliquer la situation des Mouloudéens qui aborderont toutefois ce 121e classico du nom dans la peau d’un favori en puissance. Et même si les gars de Bab El-Oued se sont imposés déjà à deux reprises dans l’antre du 1er-Novembre lors des onze dernières saisons, il va falloir faire montre d’une très grande combativité pour espérer sortir indemne de ce périlleux voyage en Kabylie. Vainqueur le 10 novembre 2012 sous la houlette de Djamel Menad lors du match aller à Tizi Ouzou par un but à zéro grâce à Nabil Yalaoui, cette victoire dans le jardin des Canaris constituait le match référence pour le Doyen avant qu’Artur Jorge ne réalise une performance analogue le 28 mars 2015. En lutte pour leur survie, les hommes de Jorge vont réaliser le hold-up parfait en s’imposant dans la citadelle kabyle sur le score de 2 à 1 grâce à Benbraham et Djallit. Khaled Benyahia avait à cœur d’emboîter le pas à ses prédécesseurs en mettant fin à sept années de disette pour les Algérois au stade du 1er-Novembre. C’était chose faite avec un but de Hamza Zaïdi à la 78e minute de jeu qui permettait un soir du 10 février 2022 au Mouloudia de réaliser un coup de tonnerre. Les gars de Bab El-Oued auront envie de refaire à la JSK le coup d’il y a deux ans qui leur permettrait d’aborder la suite du parcours avec cette ambition nourrie de terminer l’exercice avec seulement deux défaites au compteur.

Le 6 à 1 de 2004 restera à jamais dans les annales

Le MCA aura beau gagner les matchs face aux Canaris, les nostalgiques ne peuvent oublier la lourde défaite subie en 2004 au stade de Tizi-Ouzou. Ce jour-là, le Mouloudia drivé par le regretté Abderrahmane Mehdaoui avait pris l’eau en s’inclinant sur le score de 6 à 1. Une défaite qui reste à ce jour la plus lourde jamais enregistrée par le Doyen au stade du 1er-Novembre. Mourad Fodili sur les colonnes d’un quotidien sportif était revenu il y a cinq années sur cette défaite en expliquant que des joueurs qui avaient levé le pied pour permettre aux Canaris d’infliger une déculottée aux Vert et Rouge pour alimenter un conflit en interne.

Benali, Yalaoui, Benbraham, Djallit et Zaïdi, les derniers bourreaux de la JSK

« Quand Benali est en méforme, c’est tout le Mouloudia qui est paralysé ». Cette phrase a été tellement reprise par les Vert et Rouge qu’elle était devenue l’expression consacrée au Doyen durant les années quatre-vingt-dix. Leader charismatique d’un Mouloudia à la recherche de son lustre d’antan, ironie du sort, Mami comme on le surnommait était avant les Yalaoui, Benbraham et Djallit, le dernier bourreau de la JSK à Tizi Ouzou. En effet, lors de la saison 1995-1996, le Mouloudia se déplaçait pour le compte de la 22e journée au 1er-Novembre avec l’obligation de faire un bon résultat pour s’éloigner de la zone de relégation. Alors que personne ne donnait cher de cette équipe version Ali Bencheikh, les Algérois ont su surprendre tout le monde en s’imposant en terre kabyle sur la plus petite de marges. Le héros avait pour nom Amer Benali auteur d’une très belle reprise en pleine lucarne du portier de la JSK. Depuis ce jour historique, le Doyen avait dû attendre 16 ans avant que Nabil Yalaoui ne mette fin au signe indien un soir du 10 novembre 2012. Le 23 mars 2015, c’est Sofiane Benbraham et Mustapha Djallit qui signeront les deux buts ô combien précieux dans la course au maintien sous la houlette du portugais Artur Jorge. L’entraîneur tunisien, Khaled Benyahia lui aussi s’imposera le 10 février 2022 grâce à une banderille de Hamza Zaïdi. Menant au tableau par 38 à 35 dans l’histoire des deux clubs, le Mouloudia abordera aujourd’hui le 121e classico, toutes compétitions confondues avec le désir de réduire cet écart tout en réalisant une belle opération sur le plan comptable.

Bousri meilleur buteur avec 7 banderilles

Abdeslam Bousri reste dans l’histoire du club comme le meilleur buteur du classico avec 7 réalisations. Un statut qu’il partage avec Mourad Aït Tahar mais celui-ci a inscrit trois buts au profit du MCA et quatre pour la JSK puisqu’il a évolué dans les deux camps. Omar Betrouni et Mourad Tebbal ont pour leur part signé chacun six unités.

N. L.