L’économie algérienne en 2023 : Entre défis et opportunités

L’économie algérienne traverse une période de transition marquée par des défis structurels mais également par des opportunités significatives. Alors que le pays s’efforce de diversifier ses sources de revenus et de réduire sa dépendance aux hydrocarbures, plusieurs indicateurs économiques méritent une attention particulière.

La croissance économique sous pression

En 2023, la croissance économique de l’Algérie reste modérée. Selon les prévisions de la Banque mondiale, le PIB devrait croître de 2,4 %, contre 2,9 % en 2022. Cette décélération s’explique principalement par la baisse des prix du pétrole et du gaz, qui représentent encore plus de 90 % des exportations du pays et près de 60 % des recettes budgétaires.

Diversification économique : un impératif

Face à cette situation, le gouvernement algérien a réitéré son engagement à diversifier l’économie. Le secteur agricole, par exemple, a montré des signes encourageants avec une croissance de 3,5 % en 2022. Le secteur industriel, bien que moins dynamique, commence également à attirer des investissements étrangers, notamment dans les domaines de la pétrochimie et des énergies renouvelables.

Le rôle des PME et des start-ups

Les petites et moyennes entreprises (PME) et les start-ups sont de plus en plus perçues comme des moteurs potentiels de la croissance économique. Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour soutenir ces entreprises, notamment à travers le Fonds national de soutien à l’entrepreneuriat, doté de 100 milliards de dinars (environ 700 millions d’euros). En 2022, ce fonds a permis la création de plus de 5 000 nouvelles entreprises et la génération de 20 000 emplois.

Le chômage des jeunes : un défi persistant

Malgré ces efforts, le taux de chômage reste élevé, particulièrement chez les jeunes. En 2022, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans s’élevait à 29,1 %, selon l’Office national des statistiques (ONS). Le gouvernement a mis en place plusieurs programmes de formation et d’insertion professionnelle, mais les résultats peinent à se faire sentir.

Les réformes structurelles en cours

Pour améliorer l’environnement des affaires, l’Algérie a entrepris plusieurs réformes structurelles. La loi sur l’investissement, révisée en 2022, vise à simplifier les procédures administratives et à offrir des incitations fiscales aux investisseurs étrangers. De plus, le gouvernement a récemment annoncé un plan de modernisation des infrastructures, avec un budget de 1 000 milliards de dinars (environ 7 milliards d’euros) sur cinq ans.

Les défis environnementaux

L’Algérie est également confrontée à des défis environnementaux. Le pays est l’un des plus touchés par le changement climatique en Afrique du Nord, avec des épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents. Le gouvernement a lancé plusieurs initiatives pour promouvoir les énergies renouvelables, avec pour objectif de produire 27 % de l’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

Points clés de l’article

• La croissance économique de l’Algérie devrait atteindre 2,4 % en 2023.
• Les hydrocarbures représentent encore plus de 90 % des exportations et près de 60 % des recettes budgétaires.
• Le secteur agricole a connu une croissance de 3,5 % en 2022.
• Le Fonds national de soutien à l’entrepreneuriat a permis la création de plus de 5 000 nouvelles entreprises en 2022.
• Le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans était de 29,1 % en 2022.
• Un plan de modernisation des infrastructures, avec un budget de 1 000 milliards de dinars, a été annoncé.
• L’Algérie vise à produire 27 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

Sources

• Banque mondiale
• Office national des statistiques (ONS)
• Ministère de l’Agriculture
• Fonds national de soutien à l’entrepreneuriat

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