L’élite du sport algérien, la vraie, se prépare dans la discrétion à relever le défi des J.O 

Paris est plus que jamais proche. Jamais aussi proche même. Dans moins de 10 jours, la planète-sports, avec ses super stars s’apprête, dans la capitale française, à nous faire vivre du 26 juillet au 11 août), près d’un mois de spectacle et d’exploits garantis. Parmi la crème de la crème mondiale, 46 athlètes algériens, de […] The post L’élite du sport algérien, la vraie, se prépare dans la discrétion à relever le défi des J.O  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jul 18, 2024 - 05:15
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L’élite du sport algérien, la vraie, se prépare dans la discrétion à relever le défi des J.O 

Paris est plus que jamais proche. Jamais aussi proche même. Dans moins de 10 jours, la planète-sports, avec ses super stars s’apprête, dans la capitale française, à nous faire vivre du 26 juillet au 11 août), près d’un mois de spectacle et d’exploits garantis. Parmi la crème de la crème mondiale, 46 athlètes algériens, de véritables stars de l’ombre, évoluant dans 15 disciplines différentes.

Ils s’appellent Sedjati, Moula, Triki, Imène Khelif, Kayla Nemour, Amina Belkadi, pour ne citer que les chefs de file, auxquels personne ne semble prêter attention. En pleins Euro24 et Copa America où les meilleurs joueurs du monde étaient sur le terrain et accaparaient l’attention en nous offrant, suspens en plus, de belles fresques dédiées au beau jeu, et juste après la finale de la Coupe d’Algérie ayant mis aux prises deux grands noms de notre morne Ligue 1 Mobilis, en l’occurrence le MC Alger et le CR Belouizdad (une super mais tout sauf super . . . be affiche à part la folie qui s’est emparée du Tout Alger avant le choc, côté fans, pour dire la dictature exercée par le « roi » football sur le plan médiatique) des noms « inconnus » au bataillon mais vrais champions (vrais de vrais) mettaient épisodiquement à profit certains rassemblements pour crever l’écran. Rappeler à l’opinion qu’il n’y a pas que le seul football (cela fait longtemps qu’on ne voit pas le nom d’une quelconque sélection nationale s’inviter à ce genre de rassemblement) pour porter haut les couleurs nationales.

Comme notre reine de la gymnastique mondiale, la toute jeune, petite mais tellement grande, Kaylia Nemour partie à Bucarest (Roumanie) asseoir définitivement sa domination sur la discipline en étalant, en prime et en plus de truster les médailles en or massif, un talent fou.

Ou lors des derniers meetings de la reine des disciplines olympiques, l’athlétisme, avec ce jeune débarqué de sa Tiaret natale (il n’y a pas, n’est-ce pas, que les grandes villes pour nous offrir de grosses pointures pour rester dans le jargon dans un sport qui nous a offert tellement de grands champions à l’image des Morceli, Boulmerka, Benida entre autres et dont les noms, inscrits en lettres d’or, figurent, pour l’éternité, parmi les exploits inoubliables du sport universel), un certain Djamel Sedjati qui a décidé de frapper les esprits en s’invitant dans le cercle très fermé des plus grands performers de l’histoire dans sa distance de prédilection, le 800 mètres, dont il prend les commandes en N° 1 avant, espère-t-on, la plus haute marche du podium, à Paris où il vient de lancer le plus sérieux des avertissement pour ses potentiels concurrents. 

 Disciplines mineures, qui a dit mineures ?

Cerise sur le gâteau, il sera aidé dans cette quête, par son talentueux compère, Slimane Moula, qui cache apparemment bien son jeu, les chances d’un coup de tonnerre de sa part (un coup double pourquoi pas à l’arrivée d’une finale que toute l’Algérie attend) demeurant possibles alors qu’en embuscade, un terme que l’on prête aux attaquants de notre championnat où la majorité fait pâle figure en dépit d’un super statut souligné à coups de contrats faramineux, notre triple-sauteur, Mohamed Tahar Yasser Triki, dont les récents résultats en font un champion possible. L’athlétisme, ce parent pauvre, comme bien sûr toutes les disciplines qui ne brassent pas des millions de dinars, crève l’écran et s’apprête à nous offrir des moments de joie digne d’un tel évènement.

La boxe avec cinq gants rêvant- d’or et menés par l’inévitable Imène Khelif promise au vermeil car super-favorite dans son poids, la judokate Amina Belkadi qui, avec le même Triki, formera le duo de porte-drapeaux de l’Algérie lors de la cérémonie d’ouverture, la lutte dans ses trois appellations (libre, gréco-romaine et féminine), l’escrime et les autres disciplines s’apprêtant à débarquer dans la ville des « lumières » avec des ambitions claires d’en illuminer le ciel.

A l’ombre d’un football national avare en émotions fortes et accumulant les contre-performances à l’international, des disciplines dites mineures, se proposent, en dignes ambassadrices, avec de vrais (es) champions (nnes), en stars pas en carton, de nous rappeler combien notre mouvement sportif, à la recherche de résilience et maintenu sous perfusion à l’image d’un jeu à onze décadent et sortant rarement de la salle de réanimation malgré les sommes colossales injectées au fil de saisons ennuyeuses, est ingrat. Un deuxième collège qui saura profiter d’un tel rassemblement pour titiller les mémoires oublieuses que les 46 « chercheurs d’or » dans pas moins de 15 disciplines (sans les sports-Co, et surtout pas le football) qui feront le déplacement.

Au fait combien gagne chez nous un champion olympique ? Rien à voir avec la moyenne des mensualités sonnantes et trébuchantes que s’offrent nos grands noms d’un championnat sans plus aucun attrait. Tout au plus la moitié (on est généreux) du salaire que perçoit un Belaïli ?  Injuste mais c’est aussi cela notre sport où l’on ne prête qu’aux riches. 

    

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