Les Bureaux de Change en Algérie : Qui Peut Profiter de l’ouverture ?

L’Algérie se prépare à une nouvelle ère financière avec l’ouverture prochaine des bureaux de change officiels. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a récemment clarifié les modalités de cette ouverture tant attendue, mettant en lumière les catégories de citoyens autorisées à effectuer des opérations de change dans ces bureaux. Cependant, malgré cette annonce, le marché […] L’article Les Bureaux de Change en Algérie : Qui Peut Profiter de l’ouverture ? est apparu en premier sur Algérie Focus.

Mai 11, 2024 - 08:25
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Les Bureaux de Change en Algérie : Qui Peut Profiter de l’ouverture ?
Les Bureaux de Change en Algérie : Qui Peut Profiter de l'ouverture ?

L’Algérie se prépare à une nouvelle ère financière avec l’ouverture prochaine des bureaux de change officiels. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a récemment clarifié les modalités de cette ouverture tant attendue, mettant en lumière les catégories de citoyens autorisées à effectuer des opérations de change dans ces bureaux. Cependant, malgré cette annonce, le marché noir des devises semble résister, soulevant des questions sur l’impact réel de cette mesure.

Les Nouvelles Règles des Bureaux de Change

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a levé le voile sur les modalités d’ouverture des bureaux de change en Algérie. Selon ses clarifications, seules certaines catégories de citoyens seront autorisées à effectuer des opérations de change dans ces bureaux. Le but de cette restriction est de mieux contrôler les flux de devises et d’assurer une utilisation responsable des réserves de change du pays.

Les catégories autorisées comprennent principalement les voyageurs à l’étranger, mais avec une limite stricte de l’allocation touristique, ne dépassant pas les 100 euros. De plus, les étudiants qui doivent payer leurs frais de scolarité ou de stages à l’étranger auront également accès à ces bureaux officiels de change. Les enseignants qui doivent s’acquitter de frais liés à leurs missions internationales pourront également en bénéficier. Les personnes malades nécessitant un suivi médical à l’étranger font également partie des catégories autorisées.

Cependant, il est essentiel de noter que le dossier des bureaux de change est actuellement entre les mains de la Banque d’Algérie, et leur ouverture devra se faire en conformité avec la nouvelle loi bancaire et monétaire du pays. L’article 35 de cette loi précise que la Banque d’Algérie est chargée d’organiser le marché de change conformément à la politique de change définie par le conseil monétaire et bancaire, comme énoncé dans l’article 145.

Les Défis du Marché Noir

L’annonce de l’ouverture des bureaux de change officiels a suscité l’espoir de voir disparaître le marché noir des devises en Algérie. Cependant, la réalité est tout autre. Le marché noir continue de prospérer, avec des taux de change records pour l’euro et le dollar. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a abordé cette question lors d’une récente session à l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Il a expliqué que l’éradication du marché noir des devises nécessitait une coordination entre de nombreux ministères et institutions pour établir des règles claires, garantir la transparence et exercer un contrôle strict sur les opérations.

Faid a également souligné que l’élimination du marché noir dépendait de la libéralisation totale du dinar, permettant à chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, il a souligné les risques potentiels de cette démarche pour l’économie nationale, notamment la fuite des capitaux. Il a souligné que la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises était relativement stable, et que la libéralisation totale pourrait entraîner une baisse des besoins en devises.

Un Avenir Incertain pour les Devises

En conclusion, l’ouverture des bureaux de change en Algérie est un pas vers une nouvelle ère financière. Cependant, elle ne profitera qu’à certaines catégories de citoyens, laissant de nombreuses autres exclues de ce système officiel. Le marché noir des devises, malgré les espoirs, devrait perdurer, avec des taux de change élevés qui continueront d’entraver l’économie du pays.

Le futur de la politique de change en Algérie reste incertain, avec des enjeux complexes à gérer. Les autorités doivent équilibrer la nécessité de contrôler les flux de devises tout en répondant aux besoins des citoyens. L’éradication du marché noir des devises demeure un défi de taille, et seule l’avenir nous dira si l’Algérie parviendra à surmonter cet obstacle financier. En attendant, les citoyens restent à la merci des fluctuations du marché noir des devises, espérant un jour voir un système de change plus équitable se mettre en place.

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