Location de vacances au Maroc : les propriétaires dénoncent ces agissements de locataires

Pour passer leurs vacances au Maroc à moindres frais, de nombreux touristes, notamment ceux qui voyagent en famille, se détournent des hôtels, devenus trop chers ces dernières années, et optent pour la location d’un appartement ou d’une maison.

À première vue, il s’agit d’une opération gagnant-gagnant pour le locataire et le propriétaire. Mais la réalité peut être tout autre, car plusieurs propriétaires constatent à la fin du bail que leur bien immobilier a été laissé dans un sale état.

« Louer une maison n’accorde pas au locataire une liberté totale »

En effet, le média marocain Bladi dévoile que l’état du bien loué est le principal point de discorde entre les locataires et les propriétaires à la restitution des clés. Les propriétaires peuvent parfois regretter leur choix.

• Certains locataires n’accordent pas d’importance à l’hygiène, ce qui pousse parfois le propriétaire à engager des professionnels de nettoyage.
• Dans certains cas, les locataires portent atteinte à l’organisation des meubles, des ustensiles ou même à la structure du bien immobilier, ce qui oblige le propriétaire à « ajouter certaines retouches » avant de louer le logement à un autre locataire.
• Certains locataires estiment que « louer une maison signifie qu’ils ont la liberté de traiter son contenu et ses meubles comme bon leur semble », dénonce Mohamed, qui loue des maisons à Tanger, cité par le média marocain.

Location d’appartements de vacances au Maroc : l’absence de contrat pointée du doigt

Ce bailleur explique que cette situation, qui nuit en premier lieu aux propriétaires, découle principalement de l’absence d’un contrat écrit entre les deux parties, vu que dans la majorité des cas, l’accord est simplement verbal.

Cette situation pousse certains bailleurs, qui s’attendent à retrouver leur bien dans l’état dans lequel ils l’avaient laissé, à engager un bras de fer avec leurs locataires, tandis que d’autres deviennent plus sélectifs en choisissant des clients en qui ils ont confiance, privilégiant notamment les familles aux célibataires.

Selon Mohssine Benzakour, docteur en psychologie sociale, la location d’appartements de vacances est une transaction commerciale au même titre que la location de chambres d’hôtel et doit donc obéir à un contrat signé par les deux parties.

Il dénonce ainsi le manque d’une stratégie de tourisme familial au Maroc. Outre l’absence de contrats pour les locations estivales d’appartements, il évoque aussi la hausse des prix et l’absence de tarifs symboliques.

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