Matières premières : Les entreprises nationales en rupture de stock

Les entreprises nationales rencontrent des difficultés en approvisionnement en matières premières, a révélé une enquête réalisée par l’office nationale des statistiques (ONS). Près de 36% des industriels publics et plus de 9% de ceux du privé affirment être confronté à une rareté des intrants qui est à l’origine d’arrêts de travail répétitifs d’une dizaine de […] L’article Matières premières : Les entreprises nationales en rupture de stock est apparu en premier sur Algérie Focus.

Mai 31, 2024 - 19:30
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Les entreprises nationales rencontrent des difficultés en approvisionnement en matières premières, a révélé une enquête réalisée par l’office nationale des statistiques (ONS). Près de 36% des industriels publics et plus de 9% de ceux du privé affirment être confronté à une rareté des intrants qui est à l’origine d’arrêts de travail répétitifs d’une dizaine de jours pour les entreprises concernées, souligne-t-on. Certaines sociétés sont contraintes à l’arrêt forcé pour plus de 30 jours. Le problème d’approvisionnement en matières premières risque de s’accentuer avec les dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009 notamment celle relative au paiement des importations par la formule du crédit documentaire et la suppression de la procuration pour la vérification de la qualité de la marchandise importée.

De nombreux opérateurs économiques ont déjà tiré la sonnette d’alarme en soutenant que ces mesures vont les pénaliser lourdement et favoriseront les fournisseurs étrangers. Elles auront de ce fait un impact négatif sur l’économie nationale. De nombreuses entreprises se plaignent déjà de problèmes de trésorerie et craignent l’asphyxie financière voire la faillite avec l’entrée en vigueur de la LFC 2009. Cités par plusieurs sites d’information, des chefs d’entreprises s’inquiètent et chiffrent à 30% la chute des importations de produits et équipements depuis l’entrée en vigueur de la LFC 2009. «Nous allons être pénalisés par cette mesure liée au Credoc. On se demande ce que peut gagner l’Etat en imposant ce système de payement au lieu du transfert libre par exemple. Nos partenaires sont d’accord pour nous accorder des crédits allant jusqu’à 120 jours. Et aujourd’hui, on nous oblige à payer à la commande. C’est un discrédit pour les entreprises et même pour le pays. Même nos partenaires se posent des questions», explique un chef d’entreprise d’agroalimentaire cité par tsa-algerie.com. Et d’ajouter: «Prochainement, on ne pourra plus reconstituer les stocks de sécurité surtout que nos fournisseurs se trouvent en Amérique du Sud. La mesure du Credoc provoque des retards puisqu’on ne peut pas accéder rapidement aux fonds nécessaires et dans des délais raisonnables». Certains estiment que ces mesures sont une ingérence dans les relations commerciales entre les entreprises nationales et leurs partenaires fournisseurs avec lesquels ils ont établis des liens de confiance qui leur permettaient d’avoir une marge de manœuvre importante.

Y.I.
Avec Le Financier

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