«Nous œuvrons pour le renouveau de la balle au panier oranaise»

Élu à la tête de la Ligue oranaise de basketball, Rachid Mimou est perçu comme une lueur d’espoir pour le renouveau du basketball à Oran. Ancien basketteur ayant fait ses preuves en tant qu’entraîneur et possédant une solide expérience en tant que joueur, son élection a suscité la joie au sein de la communauté de …

Mai 16, 2024 - 02:20
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«Nous œuvrons pour le renouveau de la balle au panier oranaise»
Élu à la tête de la Ligue oranaise de basketball, Rachid Mimou est perçu comme une lueur d’espoir pour le renouveau du basketball à Oran. Ancien basketteur ayant fait ses preuves en tant qu’entraîneur et possédant une solide expérience en tant que joueur, son élection a suscité la joie au sein de la communauté de ce sport et représente une étape importante vers le changement. Aujourd’hui, il s’investit pleinement dans la formation des jeunes.
Un aperçu sur vos débuts et votre passion pour le basketball …
« Je suis passionné de basketball depuis mes débuts à l’âge de 14 ans dans le quartier des Castors à Oran, aux côtés d’une excellente génération de basketteurs et de handballeurs. J’ai commencé dans mon premier club, la Snic, puis j’ai rejoint le club des universitaires d’Oran, avant de finalement intégrer la prestigieuse équipe du MCO, sous la direction de l’entraîneur Bilekhdar, où j’ai joué pendant 12 ans ».
Après le MCO, vous décidez d’émigrer en France, n’est-ce pas ?
« Après cela, j’ai émigré en France pour poursuivre mes études en ingénierie et en commerce, tout en continuant à pratiquer le basketball. Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur, j’ai également obtenu un diplôme d’entraîneur de basketball, ce qui m’a permis de coacher des équipes en France de 1997 à 2004, et même au-delà, jusqu’à mon retour au pays ».
Quand êtes-vous retourné au pays ? 
 « De retour au pays en 2020, pendant la période de la Covid 19, j’ai rejoint le club Irtikae, fondé en 2019 par d’anciens membres du MCO, des universitaires et une équipe dévouée de dirigeants et de formateurs. Ce club s’est engagé à résoudre les problèmes rencontrés par les jeunes, en mettant particulièrement l’accent sur le développement du basketball. Sa création a été saluée par l’ensemble de la communauté sportive. Il convient de rappeler qu’avec la dissolution des sections de basketball de l’ASMO et du MCO il y a près de trente ans, la discipline a connu un déclin dans la région Ouest ».
Quelles sont les raisons, selon vous, de la régression du basketball oranais ?
« Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Tout d’abord, la situation s’est aggravée par l’abandon de la discipline par les anciens et la communauté du basketball oranais, qui n’ont pas réussi à susciter une renaissance ou à redonner à la discipline son éclat d’antan. Les basketteurs d’aujourd’hui déplorent la détérioration progressive du basketball oranais, qui est en corrélation avec la situation similaire vécue par les autres sports collectifs à Oran ».
Pourtant, Oran dans le passé, était le bastion du basketball national et international ?
« Évidemment, le basketball régnait en maître à Oran dès la période post-indépendance. Il est important de rappeler que dans le passé, l’équipe de basketball de l’ASMO dominait le basket national dans les années 1960 et avait même plusieurs participations continentales à son actif, rivalisant avec les meilleures équipes d’Afrique à l’époque. Cependant, ces années de gloire ont disparu, laissant les sportifs de la ville désolés. Ils ont ensuite trouvé un certain réconfort dans l’émergence de l’équipe du MCO. Malgré ses moments de gloire, notamment sous l’égide de l’entreprise Naftal, cette équipe n’a pas réussi à échapper au destin de l’ASMO dans les années 1990. Depuis lors, aucune équipe locale n’a pu s’illustrer ou redonner le sourire à une discipline qui attirait autrefois les foules enthousiastes au Palais des sports Hammou Boutlelis ».
Un mot sur le club Irtikae où vous activez actuellement …
« Le club Irtikae basketball est intervenu pour combler ces lacunes et redonner un soupçon d’espoir à nos jeunes, avec pour seul objectif, la formation et l’initiation des jeunes à la pratique du basketball. Sous la direction du président Sari Mohamed, les dirigeants prennent en charge plus de 80 joueurs répartis en quatre catégories, des U-8 aux U-14. Les équipes des moins de dix ans (U-10) et des moins de douze ans (U-12) ont eu l’opportunité de remporter des titres lors de leurs championnats respectifs, tandis que les moins de quatorze ans (U-14) ont décroché une place sur le podium lors du championnat de la wilaya ».
Vous avez été plébiscité et élu président de la Ligue, qu’en dites-vous sur cette confiance ?
« Tout d’abord, je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux qui m’ont porté à la tête de la Ligue et pour leur confiance en moi. J’ai accepté ce poste de président de la Ligue par amour pour la discipline. J’ai un projet solide visant à sortir le basketball oranais de sa situation actuelle. Parmi mes objectifs, je souhaite garantir la disponibilité de salles dédiées au basketball, plutôt que de simples terrains en plein air. Nous mettrons l’accent sur les catégories de jeunes pour construire une base solide, en particulier chez les féminines. Mon engagement est de donner le meilleur pour le basketball ».
Propos recueillis par : B. Sadek 
  

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