Nouveau roi du 800 mètres, Djamel Sedjati aux portes de la gloire

Sous le ciel français et avant la dixième et ultime étape des meetings inscrits au programme de la Ligue de Diamant 2024 d’athlétisme, le demi-fondiste algérien Djamel Sedjati, en lice sur sa distance de prédilection, le 800 mètres, a carrément plané sur la 9eme, dans la principauté de Monaco et ce, en mettant d’accord tant ses concurrents directs que les observateurs, en remportant haut la main la course disputée vendredi. Cerise sur le gâteau, il étalera tout son talent en établissant au passage un nouveau record national sur la distance, avec un chrono de 1 :41.46.

Après avoir, il y a une semaine, dans la capitale française, théâtre des prochains Jeux Olympiques où il compte briller, fait sensation en effaçant des tablettes son illustre prédécesseur et non moins légende vivante du demi-fond national, Taoufik Makhloufi dont il battra le record national, (1 :42.61) que le natif de Souk -Ahras conservait jalousement depuis des années, Djamel Sedjati, une des nouvelles étoiles de l’athlétisme mondial et ci-devant incontestable N° de la discipline en Algérie, ne s’est pas, encore une fois, contenté de la victoire.

En faisant à nouveau coup double, améliorant ainsi son temps de 10 centièmes de secondes (à désormais 1 :41.46 contre 1 :46.56 réalisée à Paris). Une belle performance sous la forme d’une troisième meilleure performance mondiale de tous les temps qui fera date. Fait de lui, tout simplement, un candidat les plus sérieux dans la course au podium. Voire la médaille d’or.

Sedjati, 25 ans à peine, parti pour porter sur ses frêles épaules la lourde responsabilité de chef de file de l’athlétisme algérien qui semble renaître de ses cendres après la retraite forcée de ses meilleurs représentants, n’a pas fini de gagner en galons. A l’image d’un certain Makhloufi qui doit sûrement apprécier l’éclosion d’un vrai champion et fier, enfin, de passer le témoin à un nom que les habitués des pistes aux étoiles ont appris à connaître.

Respecter, les grosses affiches et prestigieux meetings aidant. Se suivant et se ressemblant en exploits annonçant une entrée fracassante dans la légende avec le plus précieux des métaux, le vermeil, dans le plus prestigieux rassemblement quadriennal du sport universel.

Le must des musts. Le rêve de tout athlète. Comme à Paris, puis Monaco en avant-première d’un retour à . . . Paris où il s’agira de se couvrir d’or même si la concurrence, contre les mêmes noms que lors des récentes courses, sera impitoyable. Aussi sûrement que la pression sera, on l’imagine, insoutenable pour un jeune démontrant heureusement une grande force mentale ajoutée à un talent inouï.

En démonstration à Paris puis à Monaco où il s’imposera brillamment face à ses deux potentiels et dangereux adversaires aux J.O, en l’occurrence l’Espagnol Mohamed Attaoui (1 :42.04) et le Français Gabriel Tual (1 :42.10), sur une marge donc assez confortable, l’enfant de Tiaret, s’il confirme sa bonne forme actuelle à quatre petites semaines du coup de starter du super- évènement qui s’apprête à poser son auguste chapiteau sur le sol français, a tout d’un futur champion.

Qui sait ce qu’il veut et où il veut aller après l’expérience des JO de Tokyo (2020), en pleine pandémie du COVID, dont il tirera, sous la conduite de son coach, Amar Benida, de précieux enseignements.

Depuis début juin dernier et le message clair lancé à la concurrence à partir de Stockholm avec le statut de meilleur performer de l’année sur la distance, notre nouvelle attraction nationale a paru plus mature. Mieux préparé pour les défis qui l’attendent lui et ses deux compères qui, le billet pour les prochaines olympiades également en poche, à savoir Slimane Moula et Mohamed Ali Gouaned, certes absents lors des derniers meetings, mais qui mettent pour leur part les dernières touches à leur préparation avant le fabuleux show d’août prochain.

Une triplette qui a fière allure et toute en promesses. Celles, par exemple, de casser la baraque et de frapper un coup à trois en or. A signaler qu’à l’occasion, l’athlétisme algérien peut compter sur une pléiade d’athlètes. Huit au total en comptant bien sûr Djamel Sedjati (800 m), Slimane Moula (800 m), Mohamed-Ali Gouaned (800 m), Mohamed Taher Yasser Triki (triple saut), Amine Bouanani (110m haies), Oussama Khennoussi (lancer du disque), Zahra Tatar (lancer du marteau), et Bilal Tabti (3000m steeple).

De même que le sport algérien fera le déplacement de Paris avec une forte délégation de 46 athlètes dans 15 disciplines sportives.

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