Offshore, gaz, taxe carbone, Gara Djebilet…: Arkab met en valeur les avancées dans les mines et les hydrocarbures

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, jeudi à Alger, que les études en cours sur l’exploration offshore des hydrocarbures en Algérie avaient révélé des «indicateurs positifs», notamment en ce qui concerne le gaz naturel. Répondant aux questions des sénateurs lors d’une séance plénière au Conseil de la nation, le ministre […]

Mai 24, 2024 - 21:40
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Offshore, gaz, taxe carbone, Gara Djebilet…: Arkab met en valeur les avancées dans les mines et les hydrocarbures

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, jeudi à Alger, que les études en cours sur l’exploration offshore des hydrocarbures en Algérie avaient révélé des «indicateurs positifs», notamment en ce qui concerne le gaz naturel. Répondant aux questions des sénateurs lors d’une séance plénière au Conseil de la nation, le ministre a souligné que «les études menées sur deux régions, la première entre Skikda et Béjaïa et la deuxième entre Ain Témouchent et Tlemcen, ont révélé des indicateurs positifs, eu égard aux richesses importantes en gaz naturel que recèlent ces deux sites importants».

Par Meriem B.

A une question du président du Conseil de la nation, le ministre a indiqué que l’exploration offshore des hydrocarbures figurait parmi «les programmes mis en place par l’Etat pour le développement du secteur minier, pétrolier et gazier, et que les études sont en cours pour déterminer les meilleures techniques d’exploration». «Une fois toutes les conditions réunies, nous lancerons l’exploration», a poursuivi le ministre. Il a, dans ce cadre, précisé que seulement
47 % du domaine minier national ont été explorés, et ce, dans le nord, les Hauts-Plateaux, et le sud du pays. Et d’ajouter : «Nous avons encore du chemin à faire notamment avec l’exploration offshore, compte tenu des indicateurs sûrs et très importants que nous exploiterons en temps voulu». A une question sur le marché du gaz, M. Arkab a affirmé que l’Algérie avait intégré dans sa stratégie l’intensification de la production de gaz en tant que priorité pour en faire une ressource accompagnant le développement de différentes énergies, à l’instar des énergies renouvelables (EnR), ajoutant que les discussions étaient dans «leur phase finale» concernant le projet de raccordement électrique entre l’Algérie et l’Europe via l’Italie. S’agissant des prix du gaz naturel, le ministre a souligné que ceux du gaz algérien étaient parmi «les meilleurs au monde à l’heure actuelle», soulignant que l’Algérie, un des principaux fournisseurs de gaz naturel à l’Europe, était résolue à conforter sa place dans ce domaine.

Le projet du transport des minerais de fer à Béchar sera réalisé dans les délais impartis
Répondant à une question sur la mine de Gara Djebilet, M. Arkab a rappelé la signature par la Société nationale du fer et de l’acier «FERAAL» et l’entreprise chinoise «Sinosteel» d’un contrat de réalisation de la première unité de prétraitement des minerais de fer à Tindouf, d’une capacité de 4 millions de tonnes/année. Le projet sera achevé à l’horizon 2025. La mine sera exploitée et développée à travers la concrétisation d’autres projets comme l’usine de traitement du minerai de fer et de production du concentré de fer à Béchar, qui entrera en service à l’horizon 2026, dans le cadre d’un partenariat entre FERAAL et TOSYALI, selon le ministre. Quant au transport, il a annoncé que la ligne ferroviaire assurant la liaison Gara Djebilet-Tindouf-Béchar, dont la réalisation est prévue entre 2023 et 2026, connaît un «progrès remarquable», ajoutant que le transport du minerai de fer à l’usine de traitement de Béchar se fera «dans les délais impartis». Insistant sur le caractère stratégique du projet de la mine de Gara Djebilet, le ministre a souligné que l’exploitation de la mine avait débuté au niveau de sa partie ouest dont le stock est estimé à 1,26 milliard tonnes d’un stock global de 3 milliards tonnes. Concernant l’approvisionnement de la wilaya d’El Tarf en gaz et électricité, le ministre a, par ailleurs, rappelé que le programme en cours d’exécution dans la région prévoyait un budget de 973,9 millions DA réservé au raccordement en électricité de 640 foyers, ainsi que 1 652,8 millions DA pour le raccordement en gaz de 1 260 foyers. Dans le cadre de la prise en charge des «zones d’ombre», la wilaya d’El Tarf a bénéficié d’«un budget de 300 millions DA consacré en 2022 au raccordement en gaz de 970 foyers, dont 265 ont été raccordés» a-t-il ajouté, relevant que «4 493 foyers relevant des zones d’ombre ont été raccordés en gaz, dans le cadre des autres programmes consacrés à cette wilaya».

420 millions d’arbres à planter
Le ministre de l’Energie e a affirmé que l’Algérie honorait ses engagements internationaux en matière de réduction des émissions de polluants dans le secteur des hydrocarbures, à travers plusieurs projets d’investissement visant à réduire le volume de gaz torchés dans les installations énergétiques mais aussi par le biais des projets de reboisement d’envergure qui seront concrétisés par le Groupe Sonatrach. M. Arkab a précisé que l’Algérie, «à l’instar des autres pays exportateurs, s’emploie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 à 22 % d’ici à 2030 et à ramener le volume total de gaz torchés à moins 1 %». Cela passe par «les mesures et dispositions que l’Algérie s’attelle à mettre en œuvre pour surveiller et contrôler les émissions, en collaboration avec nos partenaires nationaux et internationaux», a-t-il expliqué, rappelant que le Groupe Sonatrach comptait mettre en œuvre un programme ambitieux de séquestration naturelle du carbone, avec le concours de la Direction générale des forêts (DGF), à travers la plantation de 420 millions d’arbres sur une superficie de
520 000 hectares dans le sud du pays. Ce projet d’envergure, prévu sur 10 ans, allie lutte contre le changement climatique, reboisement et développement socio-économique des régions concernées, ce qui créera des milliers d’emplois et améliorera l’environnement et les conditions de vie de la population, a-t-il précisé. Et de faire état, par là même, de la mise en place d’une commission ad hoc regroupant toutes les parties concernées par la question de la réduction des émissions de méthane, en vue de l’élaboration d’une feuille de route pour «la création d’un outil national de détection, d’évaluation et de réduction des émissions de méthane». «Plusieurs projets sont en cours de réalisation par Sonatrach et ses partenaires», a-t-il indiqué. Soulignant qu’il n’y avait pas, à ce jour, une taxe internationale unifiée sur les émissions de gaz à effet de serre appliquée particulièrement aux pays exportateurs de gaz, le ministre a affirmé que les mesures prises visaient dans l’ensemble à renforcer les objectifs de protection de l’environnement et du climat. L’Union européenne (UE) est en train de mettre en place le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), devant imposer des taxes sur les émissions de CO2 pour les produits à forte empreinte carbone importés par l’UE comme l’acier, le ciment, les engrais, le verre et l’aluminium, a fait savoir le ministre, précisant qu’il entrera en vigueur progressivement à partir de 2026. Il a, par ailleurs, évoqué le programme de modernisation du Groupe Sonatrach, visant, grâce à un budget de 50,3 milliards USD pour la période 2024-2028, à augmenter les réserves d’hydrocarbures du pays et de la production primaire, et ce, par l’intensification des efforts de prospection et d’exploration et
l’amélioration de l’exploitation des gisements d’hydrocarbures à l’aide de techniques modernes. Le Groupe a également consacré 416 millions USD à des projets environnementaux, dont 67 millions USD pour des projets d’énergie solaire et 68 millions USD pour des projets de production d’hydrogène.
M. B.

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