Ouverture du Festival national de la poésie amazighe à Akbou: Une occasion pour encourager la créativité

C’est parti ! Le coup d’envoi du Festival national de la poésie d’expression amazighe a été donné mardi, lors d’une cérémonie organisée dans la matinée à l’hôtel Atlantis.

Par Hocine Cherfa

Parrainé par le Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), plus de 130 poètes, dont 40 poétesses, sont présents à ce festival dont le concours est organisé à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès de la ville. Le plus âgé des poètes de cette édition a 70 ans, le plus jeune 17 ans. Les participants sont venus de 22 wilayas avec 14 dialectes et variations de la langue amazighe, dont le kabyle, le chaoui, thachnouith, tamazight, tougrith, theguergourt, thablidith, thazenatith, entre autres. Les dix meilleurs poètes choisis par le jury seront primés à l’issue du concours qui a commencé dans l’après-midi à la Maison de jeunes Abderrahmane-Farès d’Akbou. Ces derniers seront «introduits dans le circuit des festivals internationaux», a déclaré Si E Hachemi Assad lors d’une conférence de presse animée la veille, conjointement avec le directeur de la culture, le président de l’APC d’Akbou et le vice- président de l’association «Etoile culturelle» d’Akbou, au siège de la Direction de la culture. Expliquant en quoi consiste le parrainage du HCA, il dira : «Nous allons donner une visibilité à la présence des lauréats au Salon international du livre. Ils seront pris en charge dans le cadre du programme éditorial du HCA et récompensés par une vente-dédicace lors de ce SILA». Pour Si El Hachemi Assad, «il y a une association culturelle qui travaille depuis de longues années sur des segments culturels et artistiques importants, dont le théâtre et la poésie, et nous considérons qu’elle mérite un soutien des institutions pour la pérennité de ses activités». «Et c’est là, la mission de toute institution et du HCA», a-t-il lancé, soulignant que «le HCA doit accompagner toute initiative qui s’inscrit dans sa ligne éditoriale et ses objectifs, et dans les sens de la réhabilitation et de la promotion de la langue amazighe dans sa dimension nationale». «La proposition de l’organiser dans le cadre des festivités de la fête nationale de l’Indépendance, cette souplesse et cette passerelle est une bonne chose et répond aussi à nos idées. Le rôle du HCA est d’accompagner tous les programmes qui entrent dans le cadre de la préservation de l’héritage culturel et littéraire national». Poursuivant sur la lancée, il a indiqué que «notre rôle est d’apporter de nouvelles idées dans le cadre d’une vision globale de la réhabilitation et de la promotion de la diversité culturelle nationale». «Ce festival sera aussi une façon d’accompagner l’effort consenti pour l’enseignement de tamazight, dont l’anthologie scolaire, et faciliter à l’enseignant l’adaptation des textes», a-t-il soutenu. Pour le conférencier, «l’association Etoile culturelle d’Akbou rend service, de par son important travail, à la mission de la promotion de tamazight».
Le directeur de la culture, Omar Reghal, jugeant «ce rendez-vous incontournable» dira : «Pour notre part, nous allons le soutenir, car c’est le nôtre et il nous concerne beaucoup». M. Reghal indiquera, en outre, qu’un hommage sera rendu prochainement à l’artiste-chanteur Mourad Zidiri, décédé récemment.
H. C.