Pétrole : Les prix repartent à la hausse

Le pétrole dans le vert à nouveau, après une semaine de baisse. Poussés principalement par le risque géopolitique au Moyen-Orient et la perspective d’un assouplissement monétaire imminent aux Etats-Unis, les cours du pétrole ont fini en nette hausse vendredi.

 Les prix du pétrole sont repartis à la hausse depuis jeudi, après avoir atteint un niveau non enregistré depuis plusieurs mois. Cette tendance haussière s’est poursuivie vendredi dans la journée, pour finir la semaine dans le vert.

 Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a progressé de 2,33%, pour clôturer à 79,02 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a gagné 2,49%, à 74,83 dollars.

 Déjà bien orienté, l’or noir a accéléré après l’allocution du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, dans le cadre du symposium de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux du monde entier.

 «Le temps d’un ajustement de politique monétaire est venu», a déclaré le responsable, se montrant beaucoup plus affirmatif que d’ordinaire, lui qui refuse le plus souvent de dévoiler à l’avance les intentions des membres de l’institution.

 L’idée d’un démarrage du cycle de baisses de taux de la Fed dès septembre a réjoui les opérateurs, qui voient dans l’assouplissement des conditions financières un coup de pouce à la consommation et à la demande d’énergie.

 Selon les experts, le marché a été plus influencé par des préoccupations macroéconomiques que par l’offre et la demande ces derniers jours.

 D’autres éléments ont aussi fait que le pétrole évolue dans le vert. Bart Melek, de TD Securities, voit dans la remontée des cours depuis jeudi un rebond technique, marqué par la sortie ou le revirement de certains opérateurs spéculatifs, massivement positionnés à la baisse jusqu’ici.

 Par ailleurs, le marché se dit qu’il a été trop pessimiste quant à la trajectoire de la demande et de l’économie mondiale, selon l’analyste. Il y a été notamment incité par un indicateur publié jeudi, qui a montré que l’économie américaine restait plus vigoureuse qu’imaginé.

 Autre élément de nature à expliquer ce regain du pétrole, «on revient sur l’idée que l’OPEP est vraiment déterminée à augmenter sa production» à partir d’octobre, comme elle l’a indiqué début juin, selon le même expert.

 Après l’avoir écartée ces derniers jours, les intervenants ont aussi ressorti la carte des tensions géopolitiques. L’on estime que l’élimination de la prime de risque géopolitique a été quelque peu prématurée, comme l’illustre l’attaque d’un pétrolier en mer Rouge.

 Un pétrolier battant pavillon grec a été touché, mercredi, par plusieurs projectiles au large du port yéménite de Hodeida, provoquant l’évacuation des membres de l’équipage.

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