Plusieurs militaires tués dans une attaque au nord-ouest du Niger

Au moins six militaires nigériens ont été tués ce dimanche dans une attaque menée par des hommes armés contre une position des forces de défense nigériennes dans la région de Tahoua, au nord-ouest du Niger. C’est ce qu’a annoncé l’armée nigérienne dans un communiqué.

Selon le bulletin des opérations des Forces armées nigériennes (FAN), diffusé par la télévision publique, le détachement des forces de défense et de sécurité stationné à Tébaram a été « violemment attaqué par un groupe de terroristes ». Cependant, grâce à la « riposte vigoureuse de nos soldats », l’ennemi a été contraint de se replier, laissant « derrière lui de nombreux morts et blessés ».

Malheureusement, l’armée a déploré la perte de six soldats lors de cette attaque. C’est la deuxième attaque enregistrée contre des unités de l’armée nigérienne en l’espace de soixante-douze heures et la troisième en deux semaines.

Une autre unité de l’armée avait été victime, lundi dernier, d’une embuscade sur l’axe Say-Tamou, dans la région de Tillabéri, à l’ouest du Niger. Selon le bilan fourni par l’armée, un soldat a été tué et dix autres ont été blessés, mais « plusieurs terroristes » ont été neutralisés.

Par ailleurs, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont annoncé hier avoir neutralisé 22 terroristes lors de patrouilles dans les secteurs de Larba-birno, de Garbougna et de Méhana, dans la région de Tillabéry (ouest). Ces secteurs sont situés au niveau de la région des « trois frontières » (Niger-Mali-Burkina Faso), un nouveau foyer d’insécurité dans l’extrême sud-ouest du pays.

« Cette action décisive témoigne de notre engagement à garantir la sécurité des citoyens et à maintenir la stabilité dans la région », a indiqué l’armée dans son communiqué.

Il convient de noter que le 25 juin dernier, 20 soldats et un civil nigériens avaient été tués dans une attaque menée par « une coalition des groupes armés » dans le département de Téra, dans la région de Tillabéri, près de la frontière du Burkina Faso. En réaction à cette attaque, l’armée nigérienne a affirmé avoir neutralisé « plus de 100 terroristes » lors des opérations menées.

Depuis 2017, les régions de Tahoua et de Tillabéri, frontalières du Mali et du Burkina Faso, subissent des attaques armées récurrentes attribuées aux groupes terroristes opérant dans ces deux pays voisins. Ces attaques tragiques soulignent la nécessité urgente de renforcer la sécurité et la protection des populations civiles dans ces zones frontalières instables.

Il est à noter que le Sahel est en proie aux violences des groupes terroristes affiliés en majorité à Al-Qaïda et à Daech, qui terrorisent la population civils et menacent la stabilité de plusieurs pays, notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

Ces trois pays du Sahel, réunis au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), ont formé en mars dernier une force commune pour lutter contre les terroristes qui attaquent régulièrement leurs territoires.
Rappelant également que Niamey, Bamako et Ouagadougou ont entériné début juillet courant leur alliance au sein d’une « confédération », ce qui renforcerait davantage la coopération sécuritaire et militaire en ces pays voisins.

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