Pour contrer la hausse des prix: Déstockage de quantités importantes de viandes blanches

Le coût du poulet connaît une augmentation remarquable, au grand dam des ménages à faible revenu, passant de 320 à 480 DA le kilo en l’espace de quelques jours.

Par Meriem B.
Le marché de la volaille a connu une accalmie entre- temps, mais ces derniers jours les prix de la viande blanche ont connu une nouvelle hausse inexpliquée, en dépit des mesures prises par le gouvernement en faveur des professionnels de la filière. Une situation qui, au demeurant, ne laisse pas indifférent le consommateur qui se voit privé de ces denrées naguère à la portée des petites bourses. Pour contrer la hausse des prix, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé, en coordination avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, le déstockage de quantités importantes de viandes blanches sur le marché national à des prix compétitifs, en vue de lutter contre la spéculation et la hausse injustifiée des prix, a indiqué un communiqué du ministère de l’Agriculture. «Dans le cadre de la régulation du marché national et de la stabilité des prix des viandes blanches ainsi que de la lutte contre la spéculation et la hausse injustifiée des prix afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé, en coordination avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, de déstocker des quantités importantes de viandes blanches disponibles au niveau de la Société algérienne de régularisation des produits agricoles (SARPA) et de l’Office national des aliments de bétail (ONAB)», lit-on dans le communiqué. A cet effet, ajoute la même source, «les ministères de l’Agriculture et du Développement rural, et du Commerce et de la Promotion des exportations invitent les commerçants grossistes et les bouchers à se rapprocher de ces deux établissements sis aux Quatre-chemins de Kouba, Gué de Constantine (Alger), ou des unités y relevant au niveau des wilayas, afin de s’approvisionner en quantités nécessaires à des prix compétitifs». Par ailleurs, et malgré les mesures prises par les pouvoirs publics pour augmenter la production locale et faciliter les importations, l’augmentation des prix persiste, impactant les consommateurs et les acteurs de la filière. Les professionnels du secteur attribuent ces hausses incontrôlables à plusieurs facteurs. En premier lieu, la hausse des prix mondiaux du maïs et du soja impacte directement le coût de production des aliments pour les volailles, contribuant ainsi à la hausse des prix de la viande de poulet sur le marché local. La disponibilité réduite des poussins, en raison de la grippe aviaire, représente également une cause significative de la hausse des prix. Cette diminution de l’offre accentue la pression sur le marché, impactant la disponibilité du produit final et influençant les prix à la hausse. Pour rappel, le ministre de l’Agriculture a inauguré, la semaine dernière, une nouvelle unité spécialisée dans la production de poulets de chair dans la commune de Benkhelil, dans la wilaya de Blida, qui figure parmi les 160 entreprises dans la wilaya ayant bénéficié d’une régularisation de situation après avoir été en suspens du fait du non-respect de la distance de sécurité pour les installations énergétiques, permettant ainsi de créer 14 000 emplois directs et indirects.

M. B.