Poussés par les inquiétudes sur l’offre libyenne : Légère hausse des prix du pétrole

Les cours du pétrole ont légèrement grimpé ce mercredi. La réduction de la production d’un important champ pétrolier libyen et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, constituent des facteurs de soutien au prix du brut, selon les experts qui expriment des inquiétudes concernant l’offre. Cette légère hausse intervient après que le prix de l’or noir ait enregistré lundi son plus bas niveau depuis six mois en raison des craintes quant à la demande américaine et chinoise en plus du risque géopolitique au Moyen-Orient au second plan.

Après avoir voir touché le plus bas niveau depuis début janvier, soit à 75,25 dollars, le prix du baril de de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 1,27% à 77,45 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, gagnait 1,19%, à 73,20 dollars.

La promesse iranienne de riposter aux agissements de l’entité sioniste après l’assassinat du dirigeant du Hamas Haniyeh et d’un dirigeant du Hezbollah et les manifestations libyennes, qui ont entraîné la fermeture d’une partie du champ de Sharara, ont constitué des facteurs de soutien aux prix du brut, commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

La Compagnie nationale de pétrole (NOC) en Libye a annoncé mardi la suspension partielle de la production du gisement d’al-Sharara, exploité notamment avec les compagnies espagnole Repsol et française Total, à la suite de manifestations sur ce site.

La NOC a annoncé le « début d’une réduction de la production sur le champ d’al-Sharara à cause d’un cas de force majeure, à la suite d’un sit-in organisé par le Mouvement du Fezzan ». Situé à environ 900 km au sud de Tripoli, al-Sharara produit en temps normal 315 000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour.

La réduction de production de ce champ pétrolier « ajoute aux inquiétudes concernant l’offre », selon John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Ceci en plus de l’actualité géopolitique au Moyen-Orient qui reste au cœur des préoccupations des investisseurs.

Les tensions ont redoublé après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, et celui de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah mort le 30 juillet dans une frappe de l’entité sioniste près de Beyrouth.

Les investisseurs prêteront aussi attention au rapport hebdomadaire sur l’état des stocks de pétrole aux États-Unis de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 2 août. Les analystes prévoient une baisse des stocks de brut comme d’essence.

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