Révocation

Alors que les États-Unis commémoreront dans un peu plus d’un mois le 23e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, de nombreux débats se sont tenus ces derniers jours autour du sort réservé à celui qui aurait fomenté ces attaques qui ont fait près de 3 000 morts à New-York et Washington. Or, il y […]

Aou 5, 2024 - 02:55
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Révocation

Alors que les États-Unis commémoreront dans un peu plus d’un mois le 23e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, de nombreux débats se sont tenus ces derniers jours autour du sort réservé à celui qui aurait fomenté ces attaques qui ont fait près de 3 000 morts à New-York et Washington. Or, il y a peu, il semblait que Khalid Cheikh Mohammed avait la possibilité d’échapper à un nouveau procès qui aurait pu permettre de le condamner à la peine de mort. Une nouvelle qui avait sans surprise ulcéré de nombreux Américains, mais surtout les familles des victimes des attentats. Toutefois, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a révoqué ce vendredi l’accord de peine négociée pour Khalid Cheikh Mohammed, se saisissant du dossier, «étant donné l’importance de cette décision», selon une note diffusée par le Pentagone. La révocation est effective pour les deux co-accusés, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi, détenus dans la base militaire américaine de Guantanamo et concernés par l’accord qui leur évitait la peine capitale. «J’ai décidé, étant donné l’importance de la décision, de conclure des accords de peine avant le procès avec les accusés (…), que la responsabilité d’une telle décision devrait me revenir», explique le ministre dans une brève note. L’accord annoncé mercredi avait choqué beaucoup des proches des victimes du 11-Septembre. Il ajoute révoquer ainsi l’autorité de Susan K. Escallier, qui supervisait le dossier en tant que haute responsable du ministère de la Défense pour les commissions militaires, sur les trois affaires, dont il se saisit. «Avec effet immédiat, dans l’exercice de mon autorité, je révoque ainsi les trois accords de peine négociée signés mercredi», est-il précisé. En mars 2022, les avocats des prisonniers avaient confirmé que des négociations se déroulaient en vue d’un possible accord de peine, plutôt qu’une traduction devant le tribunal militaire de Guantanamo. Les accusés souhaitaient notamment obtenir la garantie de demeurer à Guantanamo, plutôt que d’être transférés dans un pénitencier. Une étrange demande, alors que les activistes des droits de l’Homme et les politiques progressistes assurent depuis des années que les conditions de vie sur la base cubaine sont «invivables». Mais pour les familles des victimes, l’absence de procès a été très douloureuse et de nombreux recours ont été déposés au fil des ans pour enfin voir le «cerveau» des attentats faire face à la justice et recevoir une condamnation officielle. D’autant que beaucoup espéraient le voir condamner à mort, ce qui était impossible avec l’accord finalisé la semaine dernière. Reste à voir maintenant dans quelles conditions se déroulera le procès de Khalid Cheikh Mohammed et si le terroriste sera finalement condamné à mort, comme le souhaitent beaucoup d’Américains, meurtris et traumatisés par les attentats qui ont défiguré New York notamment, où s’il finira par être condamné à la prison à perpétuité dans un centre pénitencier aux États-Unis.

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