Royal Air Maroc : un Boeing 787-9 fait demi-tour suite à un incident en vol

Un avion de la compagnie marocaine Royal Air Maroc a été contraint, vendredi 23 août, d’atterrir en urgence, moins d’une demi-heure après son décollage de l’aéroport de Casablanca. Un incident est survenu au niveau du cockpit de l’avion.

Les incidents en vol sont monnaie courante dans l’aviation civile. Mais les équipages des compagnies aériennes ont toujours des solutions à leur disposition pour assurer la sécurité des avions et des passagers à bord.

• Lorsque l’équipage détecte un dysfonctionnement qu’il ne peut pas gérer en plein vol, il décide aussitôt de dérouter l’avion vers l’aéroport le plus proche pour un atterrissage d’urgence, en suivant la procédure nécessaire.
• Lorsque l’avion se trouve à proximité de l’aéroport de départ, l’option la plus judicieuse et de rebrousser chemin. Avant d’atterri, l’équipage doit d’abord informer la tour de contrôle et attendre le signale de celle-ci pour s’aligner sur la piste.
• Si aucun créneau n’est disponible pour l’atterrissage d’urgence, le pilote effectue des tours de piste jusqu’à ce que la piste soit libre. Les tours de pistes servent aussi au délestage de carburant pour alléger la charge de l’appareil à l’atterrissage.

Atterrissage d’urgence pour un Dreamliner de la RAM à l’aéroport de Casablanca

Les faits : vendredi 23 août, un Boeing 787-9 Dreamliner de la Royal Air Maroc, effectuant le vol AT200 entre Casablanca et New York, a fait demi-tour moins d’une demi-heure après son décollage, pour atterrir en urgence à l’aéroport de départ, rapporte le média marocain Bladi ce dimanche 25 août.

• L’avion a rebroussé chemin vers l’aéroport international Mohammed V à cause d’une légère fissure détectée par l’équipage sur une vitre du cockpit. Et vu qu’il s’agit d’un vol long-courrier, les pilotes ne peuvent pas prendre le risque de voler jusqu’à New York dans cet état.

Avant d’amorcer son approche pour l’atterrissage d’urgence, le pilote de la Royal Air Maroc a d’abord effectué une boucle au-dessus de l’océan Atlantique pour délester du carburant et alléger quelque peu le poids à l’atterrissage.

• Sur le site de suivi de vols, Flighr Radar, on voit clairement l’itinéraire de vol de l’avion en forme de boucle au-dessus de l’océan Atlantique. L’appareil s’est ensuite dirigé vers Casablanca où il a atterri en toute sécurité. Aucun blessé n’est à déplorer.

Informations techniques : Avec une vitre fissurée, l’avion risque une dépressurisation du cockpit. La pressurisation est un aspect essentiel de l’aviation moderne, permettant de maintenir une pression atmosphérique sûre et confortable à l’intérieur de la cabine de l’avion à des altitudes élevées.

• Pour ce qui est du délestage de kérosène, il s’agit d’une manœuvre exceptionnelle qui n’est réalisée qu’en cas de retour d’urgence vers l’aéroport de départ en raison d’un problème technique grave de l’appareil.

À l’atterrissage, la masse d’un avion gros porteur doit être bien inférieure à celle de son décollage, et ce, pour éviter d’allonger les distances de freinage et éventuellement d’endommager le train d’atterrissage.

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