Selon L’UNRWA: Gaza, une enclave en ruines

La situation humanitaire à Gaza est d’une gravité alarmante, plongeant la population civile dans des souffrances inouïes. Chaque jour, les bombardements incessants résonnent comme un écho de désespoir, tandis que les cris des enfants se mêlent aux pleurs des familles dévastées par la perte tragique de leurs proches.

La famine s’installe, transformant chaque repas en un luxe inaccessible, et les hôpitaux, débordés et dépourvus de ressources, ne peuvent plus fournir les soins essentiels à ceux qui en ont désespérément besoin.

Les déplacements forcés aggravent cette tragédie, laissant des milliers de personnes errantes, sans abri ni repères, cherchant désespérément un refuge où se sentir en sécurité. Dans ce contexte chaotique, les valeurs humaines et les principes de solidarité tant défendus par les occidentaux semblent s’effacer, laissant place à la cruauté et à la sauvagerie de l’entité sioniste, qui agit en toute impunité, soutenue par des puissances occidentales, à leur tête les États-Unis.

Louise Wateridge, porte-parole de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a qualifié ce mardi de ‘’désastre total’’ le quotidien des habitants de ce territoire.

Lors d’une conférence de presse organisée hier, la responsable onusienne a mis en exergue l’ampleur de la crise qui touche les Palestiniens, exacerbée par des déplacements forcés et un accès limité aux ressources essentielles.
Depuis le début de l’agression, des dizaines de milliers de personnes sont contraintes de quitter leur domicile en raison des ordres d’évacuation émis par les forces d’occupation israélienne.

Wateridge a décrit comment ces déplacements forcés se produisent quotidiennement dans les différentes régions de Gaza. « L’accès à tout moyen de transport pour ces déplacements est désormais très limité et les gens ne savent pas où aller », a-t-elle ajouté, soulignant l’angoisse croissante des populations en quête de sécurité.

De son côté, Sam Rose, le premier directeur adjoint de l’UNRWA, a mis en lumière les conséquences sanitaires de cette situation. Le manque d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins de santé de base crée un environnement propice à la résurgence de maladies, notamment la polio. Ce virus, qui avait été quasiment éradiqué, est de nouveau une menace en raison des conditions de vie précaires.

La capacité à vacciner les enfants contre la polio est mise à mal dans ce contexte. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations Unies, a exprimé des préoccupations quant à la vaccination de 50 000 enfants nés après le 7 octobre 2023, estimant que les chances de réussir cette opération sont « très faibles ». Cependant, l’ONU a tout de même réussi à livrer 1,2 million de doses de vaccin contre la polio à Gaza.

Par ailleurs, l’ONU, par le biais de son bureau des affaires humanitaires (Ocha), a manifesté des inquiétudes croissantes face aux nouveaux ordres d’évacuation qui affectent les zones cruciales où opèrent les travailleurs humanitaires. Cette situation compromet gravement leur capacité à fournir des services essentiels, transformant un cadre humanitaire déjà fragile en une crise sans précédent.

Le bilan des violences subies par la population de Gaza est tragique. L’agression israélienne qui dure depuis le 7 octobre 2023, a fait selon les autorités palestiniennes de la santé plus de 40 480 morts et près de 94 000 blessés. Les infrastructures de base, y compris les établissements de santé, sont également en péril.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a averti que de nombreux hôpitaux pourraient bientôt ne plus être opérationnels en raison des attaques constantes.

The post Selon L’UNRWA: Gaza, une enclave en ruines appeared first on Le Jeune Indépendant.