Séminaire sur la diplomatie économique Attaf : «C’est le moment d’évaluer la performance des 40 Conseils d’affaires»

«Il est temps d’évaluer la performance des Conseils d’affaires pour l’établissement de jalons diplomatiques intelligents au service du développement national», a estimé Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères. «Le rôle des Conseils d’affaires dans l’activation de la diplomatie économique» est le thème d’un séminaire coprésidé, hier à l’hôtel El Aurassi, par Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et son homologue du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni. A ce titre, intervenant à cette occasion, Ahmed Attaf, dans son allocution, a affirmé que «l’Algérie connaît une renaissance économique globale et intégrée, marquée par des objectifs clairement définis». Pour le premier diplomate du pays, cette renaissance économique constitue «la concrétisation des réformes mises en œuvre par le président de la République et de son ambitieux programme économique». Ce programme, a-t-il-dit, «aspire en priorité à bâtir une économie nationale forte, en vue de réduire la dépendance aux hydrocarbures». Et pour cause, a-t-il argumenté, l’approche décrite par le Président Tebboune, qui outre d’avoir «mis au jour les composantes minières, agricoles et industrielles de notre pays et a ouvert grande la porte aux opportunités de commerce et d’investissement avec tous les pays frères, amis et partenaires», a ouvert «un horizon nouveau et prometteur pour impliquer le secteur privé en tant que moteur du produit national vers tous les marchés vers lesquels notre commerce extérieur peut s’étendre». Faisant que, a-t-il ajouté, «l’économie nationale a reconquis sa position parmi les trois économies les plus fortes du continent africain». «Ces réalisations ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat de politiques, de choix et de réformes structurelles approuvées par le Président Tebboune», a-t-il soutenu. Par ailleurs, s’agissant de l’objet même du séminaire, le ministre des Affaires étrangères, soulignant que «40 Conseils d’affaires ont été créés avec plusieurs pays à ce jour», a estimé que «le moment est venu de procéder à une évaluation préliminaire des performances des Conseils d’affaires et d’étudier les moyens d’améliorer leur efficacité dans l’accomplissement des tâches qui leur sont assignées». En effet, a-t-il appuyé, «le rôle des Conseils d’affaires ne doit pas seulement se limiter à promouvoir les échanges commerciaux, mais doit au contraire aller au-delà et tisser et mettre en réseau des partenariats stratégiques prometteurs». Etayant ses propos, Ahmed Attaf a indiqué que l’«évaluation objective de l’activité de 42 Conseils d’affaires actifs nous a fait comprendre la nécessité de revoir le travail de ces Conseils, avec la nécessité de définir les objectifs qu’on leur demande, afin de contribuer à l’établissement de jalons diplomatiques intelligents au service du développement national, des institutions et des investisseurs du monde entier».

Une plateforme numérique pour l’activation des Conseils d’affaires
Pour sa part, Tayeb Zitouni, ministre du Commerce, lors de son intervention a notamment annoncé le lancement de la plateforme numérique spécialement conçue pour superviser et activer les Conseils d’entreprises, avec l’interconnexion entre les secteurs et les organismes concernés, qui garantit que les opérateurs économiques soient informés de tous les développements et données.
Auparavant, soulignant à son tour que «la redynamisation du commerce extérieur n’atteindra pas les objectifs escomptés sans l’implication de l’appareil diplomatique qui joue un rôle déterminant dans les relations bilatérales, à travers ses compétences nationales et ses représentations réparties à travers le monde», le ministre du Commerce a indiqué que «l’activation du rôle des Conseils d’affaires est devenue une nécessité urgente pour renforcer la diplomatie économique de l’Algérie». En outre, rappelant que «les réformes économiques profondes lancées par le président de la République ont permis à notre pays de connaître en quatre ans et demi un essor économique sans précédent dans son histoire», il a affirmé que «les résultats positifs et tangibles ont transformé l’Algérie d’un pays importateur de tous ses besoins en un pays qui produit et exporte de nombreux biens». «Toutes ces réformes n’étaient pas seulement des politiques et des procédures, mais une traduction de l’engagement du président de la République à construire une économie forte et durable, capable de répondre aux besoins de la nation et des citoyens et de réaliser leurs aspirations», a-t-il assuré. A noter qu’un accord- cadre a été signé en marge de ce séminaire entre la Chambre algérienne de commerce et d’industrie avec l’Institut de diplomatie et des relations internationales avec l’objectif de former les membres et les présidents de Conseils d’affaires dans le domaine de la diplomatie économique.
Lynda Naili