Sommet africain sur les engrais et la santé des sols: Tebboune souligne le rôle pionnier de l’Algérie

Nairobi, la capitale kényane, a été le théâtre d’une allocution significative du président de la République algérienne, M. Abdelmadjid Tebboune, lors des travaux du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols. Dans une vision clairement définie pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, le Président, représenté par le ministre de l’Agriculture et du […] L’article Sommet africain sur les engrais et la santé des sols: Tebboune souligne le rôle pionnier de l’Algérie est apparu en premier sur fildalgerie.

Mai 8, 2024 - 22:31
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Sommet africain sur les engrais et la santé des sols: Tebboune souligne le rôle pionnier de l’Algérie

Nairobi, la capitale kényane, a été le théâtre d’une allocution significative du président de la République algérienne, M. Abdelmadjid Tebboune, lors des travaux du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols.

Dans une vision clairement définie pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, le Président, représenté par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Youcef Cherfa, a mis en exergue le rôle de l’Algérie en tant que force pionnière dans le secteur de la production d’engrais à l’échelle mondiale.

Avec ses remarquables capacités de production, l’Algérie ne se contente pas de répondre aux demandes intérieures, mais s’affirme également comme un acteur incontournable dans l’approvisionnement des marchés internationaux en Afrique, en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. Cette position stratégique est le fruit de la mise en place de politiques visant le développement incessant du secteur de la pétrochimie, notamment par le biais du renforcement des investissements directs dans le domaine du pétrole et du gaz, des ressources primordiales pour la synthèse des engrais.

Le président Tebboune a fait référence à la « Déclaration d’Alger », issue du 7e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui reconnaît le rôle majeur du gaz naturel dans la chaîne de valeur de l’industrie pétrochimique, et souligne son importance dans la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU — au premier rang desquels figure la production d’engrais vitale pour la sécurité alimentaire mondiale.

Cet engagement ne se limite pas au secteur de la production d’engrais. L’Algérie est également prête à partager son expertise dans la gestion intégrée et durable des ressources naturelles, y compris l’eau et les sols, contribuant ainsi à l’effort continental pour une agriculture durable.

Dans un élan de solidarité et de coopération intra-africaine, M. Tebboune a évoqué les challenges que le continent doit relever pour revitaliser ses économies et assurer la prospérité de ses peuples. Il a insisté sur l’importance de l’intensification de la coopération à travers les institutions de l’Union africaine pour établir des politiques agricoles intégrées et efficaces qui permettraient de surmonter les défis de production et de commercialisation des engrais, et d’améliorer les techniques agricoles.

Les efforts de l’Algérie pour doubler sa production d’engrais d’ici 2033, et son approche proactive pour limiter la dégradation des sols, reflètent sa détermination pour améliorer l’accès aux engrais des agriculteurs, augmenter les rendements et renforcer la sécurité alimentaire.

Le président algérien n’a pas manqué de pointer les conséquences de la crise sanitaire et la situation géopolitique complexe affectant la production agricole et les marchés internationaux. Le rôle de l’Algérie apparaît d’autant plus crucial que ces turbulences mettent en évidence la nécessité de disposer d’une chaîne d’approvisionnement en engrais solide et sécurisée, capable de résister à de tels chocs exogènes.

Dans cette conjoncture délicate, l’Algérie se positionne comme une force stabilisatrice dans le domaine de la fertilisation agricole et une alliée de ses voisins africains. La mise en avant de ces initiatives lors du Sommet africain témoigne de la volonté de l’Algérie de jouer un rôle central dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et de contribuer à la santé économique du continent.

Le président de la République, à la lumière des défis croissants en matière de sécurité alimentaire et des problématiques environnementales, a souligné l’engagement de l’Algérie envers le partenariat continental et le développement d’une agriculture durable en Afrique.

Lors d’une récente déclaration, il a mis en avant l’importance d’un partage accru des expériences et des expertises entre pays africains et a insisté sur l’amélioration de la coopération régionale dans divers secteurs clés. Cela démontre un renouveau dans la politique extérieure algérienne, caractérisé par une volonté affirmée de jouer un rôle de premier plan dans les initiatives panafricaines de développement.

La sécurité alimentaire reste au cœur des préoccupations exprimées par le président. Une attention particulière est accordée à la situation critique des agriculteurs africains qui représentent la majeure partie des producteurs sur le continent. La nécessité de réduire la dépendance en engrais chimiques, pour certaines régions une source d’inquiétude économique et environnementale, est reconnue comme un impératif. L’Algérie s’identifie pleinement aux besoins essentiels des pays africains pour assurer la disponibilité des engrais, éléments vitaux pour le sustentement de la population.

Le message présidentiel reconnaît également les conséquences adverses du changement climatique sur la santé des sols, un problème exacerbé par des pratiques peu durables. La dégradation des terres agricoles menace non seulement l’efficacité de la production alimentaire, mais également la pérennité de plusieurs écosystèmes.

Dans cette optique, l’accent est mis sur l’adoption de pratiques agricoles qui respectent et préservent l’environnement ainsi que sur l’investissement dans des solutions agro-écologiques innovantes, susceptibles de revigorer les terres et de soutenir la biodiversité. En outre, ces démarches renforceront l’autonomie des producteurs africains et réduiront leur vulnérabilité aux volatilités du marché mondial des engrais.

Il est visible à travers cette prise de position que l’Algérie, consciente des enjeux à la fois locaux et internationaux, entend s’impliquer activement dans le dialogue continental et agir en faveur d’un avenir agricole africain prospère et écologiquement viable. Cet engagement marque un pas de plus vers une vision commune, où la sécurité alimentaire africaine serait assurée par une gestion saine et durable des ressources naturelles.

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