Tomate industrielle : Une production record 

Production record de tomate industrielle cette année. 2,7 millions de tonnes ont été produites dans les différents pôles de production, notamment à l’est du pays. Ce résultat est le fruit de la stratégie adoptée ces dernières années, selon le président de Conseil national interprofessionnel de tomate (CNIFT), Mostefa Mazouzi.

 « La production de tomate industrielle a enregistré un excédent exceptionnel cette année », a-t-il affirmé dans sa déclaration au Jeune Indépendant, notant que l’on a eu de la tomate durant toute l’année. Cela grâce aux différents pôles de production au niveau national et aussi à la stratégie adoptée il y a trois ans.

 Il a surtout mis en avant la production record enregistrée au niveau du pôle est, dans les wilayas de Annaba, Skikda, El Taref et Guelma, où l’on consacre 17 000 hectares à la production de la tomate, en plus des bons résultats réalisés au pôle extrême est du pays, soit au niveau des wilayas de Souk Ahras, Oum El Bouaghi, Khenchla et de Tébessa. D’autres wilayas, notamment au niveau du sud (Oued Souf, In Salah, El Meniaa et Adrar) prennent le relais de la production afin de garantir une production tout au long de l’année. 

 Sur les 34 000 hectares consacrés à la production de la tomate industrielle, l’on a enregistré 2 millions 700 000 tonnes, selon les précisions du président du CNIFT qui dit que ce niveau de production a permis de faire baisser le prix d’autant que « le kilos est vendu entre 50 et 60 dinars ».

 50% de cette production est consommée en frais alors que l’autre moitié est destinée à la transformation. « 1 350 000 tonnes est transformée, dont 156 000 à 160 000 tonnes de triple concentré de tomate à 36% », a précisé M. Mazouzi, selon lequel cette production dépasse nos besoins en la matière. « Nos besoins en concentré de tomate sont estimés à 100 000 tonnes », a-t-il précisé.

Quid du surplus de production ? L’excédent estimé à peu près à 60 000 tonnes peut donc constituer un stock pour des périodes où la production pourrait enregistrer un déclin, surtout que ce produit ne peut être orienté vers l’exportation. « On ne peut pas l’exporter, car c’est un produit subventionné », a expliqué le président de l’interprofession de la filière tomate. 

 Quand on parle de production record de tomate, on ne peut pas ignorer les capacités limitées de transformation, souvent évoquées par des producteurs, surtout pendant le pic de production qui s’étale de mi-juin à fin août de chaque campagne, selon lesquels toute leur production ne trouve pas preneur, et que des quantités importantes sont parfois jetées. 

 Chose qu’a confirmé M. Mazouzi qui dit le nombre des unités de transformation, au nombre de 30, n’est pas suffisant et ne sont surtout pas bien réparties.

 « La majorité de ces unités, soit 75%, sont implantées à l’est du pays. On a ouvert une autre dans la wilaya de Relizane, mais c’est toujours insuffisant », a-t-il expliqué, préconisant une meilleure répartition de ces unités de transformation. Selon lui, il est nécessaire de créer de nouvelles unités de transformation à travers les différents pôles de production au niveau national et aussi opter pour des unités de petite taille.

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