Tunisie : un touriste étranger accusé à tort à l’aéroport, son séjour devient un cauchemar

Le voyage de rêve d’un touriste européen en Tunisie, effectué en août dernier, s’est transformé en un véritable cauchemar. Dès son arrivée à l’aéroport, les ennuis ont commencé avec la police.

Tout a commencé le 2 août, lorsque le voyageur atterrit à l’aéroport international d’Enfidha-Hammamet en compagnie de son épouse.

Le couple avait réservé des vacances à forfait d’une semaine dans l’hôtel cinq étoiles El Mouradi, à Mahdia, une ville côtière tunisienne située au centre-est du pays, à environ 200 km au sud de la capitale Tunis.

Un séjour « d’enfer » passé en aller-retour entre Mahdia et Tunis  

À son arrivée à l’aéroport de Hammamet, James Colley a été interrogé par des policiers qui lui ont demandé, par le biais d’un interprète, de se présenter à un tribunal de la capitale, Tunis, rapportent plusieurs médias anglais, dont Metro UK, ce lundi 9 septembre.

Après le long interrogatoire à l’aéroport, Jim et son épouse sont arrivés à leur hôtel le lendemain au petit matin. Le 5 août, à quatre heures du matin, ils ont payé un habitant pour qu’il les conduise sur un trajet de quatre heures à Tunis.

À son arrivée au tribunal, le touriste a reçu un document judiciaire qui le désignait à tort comme James Coyle. Il a aussi répondu à quelques questions sur son origine et ses précédents voyages en Tunisie.

Le couple débourse 950 euros supplémentaires pour une accusation infondée  

Un fonctionnaire lui a demandé de se rendre dans un poste de police à Tunis le lendemain avec le document. Une fois dans le poste de police, le touriste a été invité, une nouvelle fois, à se rendre au palais de justice le 8 août.

Le touriste apprend par la suite que les policiers étaient à la recherche d’un certain James Coyle, condamné par contumace pour avoir introduit des cigarettes en contrebande dans le pays en 2012. Ils l’ont donc confondu avec cet individu.

Le touriste et son épouse ont paniqué et n’ont même pas pu profiter de leur séjour, car ils ont passé toute la semaine à faire des allers-retours à Tunis pour se présenter au tribunal et au poste de police. Cela leur a aussi coûté énormément de dépenses.

L’homme a dû engager un avocat à plus de 150 euros. Au jour de la comparution, « j’étais le dernier, bien que j’aie payé l’huissier pour passer le premier », a témoigné le touriste. Ce jour-là, il a affirmé qu’il ne savait pas quelle direction l’affaire allait prendre et s’il allait être condamné à de la prison.

Mais en l’espace de 30 secondes, l’un des juges a « agité la main en l’air » et un huissier s’est approché de lui et lui a chuchoté : « C’est fini, vous êtes libre de partir ».

Après son retour au Royaume-Uni, Jim se pose encore des questions et se demande s’il ne s’agit pas que « d’une escroquerie montée par la police de l’aéroport pour lui soutirer de l’argent ».

Le couple affirme avoir déboursé près de 950 euros supplémentaires pour trois voyages aller-retour de huit heures à Tunis, des honoraires d’avocats et des pots-de-vin à des fonctionnaires locaux.

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