Wagons surchargés, travaux, retards… Le calvaire des usagers de la SNTF

Le calvaire des retards des trains continue d’empoisonner le quotidien des usagers de la SNTF. Depuis la rentrée sociale, des perturbations sont enregistrées au quotidien sur les lignes desservant la banlieue d’Alger. Travaux de réparation, de maintenance, trains supprimés, accidents aux passages à niveau…, les incidents ferroviaires se multiplient avec leurs lots de désagréments pour les usagers de ce moyen de transport.

La semaine a mal débuté pour des milliers d’usagers de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Des retards d’une heure, allant parfois jusqu’à deux heures, sont accusés, mettant les usagers notamment les travailleurs  en colère et surtout en situation difficile avec leurs employeurs.

En effet, cette situation, qui perdure, s’est accentuée depuis l’annonce faite par la société indiquant que les trains desservant la banlieue d’Alger (Alger vers El Affroun, Zéralda et Thénia) vont connaître des perturbations, à partir du 27 septembre. La raison ? Lancement des travaux de rénovation du tronçon ferroviaire reliant la gare d’Agha à celle de Hussein Dey, à Alger, selon la société ferroviaire.

C’est la énième perturbation que subissent les usagers du train. Préféré à la voiture et au bus par des milliers de citoyens qui évitent les immenses embouteillages sur les autoroutes , ce moyen de transport est devenu au fil du temps un véritable casse-tête, en raison de l’absence de ponctualité. Les travaux lancés par la SNTF ont aggravé la situation.

Les voyageurs étaient, ce dimanche 29 septembre, dans l’expectative, les trains de banlieue avaient enregistré des retards énormes. La colère s’est fait sentir dès les premières heures de la journée à la gare de Boudouaou (banlieue est d’Alger) où les habitués de la ligne ferroviaire Thénia-Alger ont dû chercher d’autres moyens de transport pour rallier la capitale, ou annuler carrément leur déplacement.

« On reprend le travail avec des retards dès les premiers jours », déplore un fonctionnaire dans une administration publique. « Hier, les passagers de la gare de Boudouaou, après une attente de plus d’une heure, ont dû rebrousser chemin pour se rabattre sur les bus afin de rejoindre Alger, et c’est à vous d’imaginer la suite du calvaire », s’est-il indigné, soulignant qu’en plus des travaux sur les voies ferrées reliant la gare d’Hussein Dey à la gare d’Agha, un accident s’est produit à la gare ferroviaire de Corso où un jeune homme a été percuté par un train liant Boumerdès et Alger. « Mais cela n’est pas une raison qui justifie les retards », a-t-il ajouté.

Sarah, une étudiante qui emprunte quotidiennement le train vers Alger, estime qu’il est insupportable d’endurer ce supplice tous les jours, en mettant plus de deux heures de temps pour arriver à l’université. « Ce trajet devient de plus en plus éprouvant, à cause des retards enregistrés quotidiennement. Et voilà les travaux qui viennent ajouter leur lot de désagréments », regrette la jeune universitaire.

Il faut dire que les perturbations et les retards du train, desservant la banlieue d’Alger, persistent et rendent la vie dure aux voyageurs qui ne cessent de se plaindre de ce désagrément.

« Il est inadmissible de devoir attendre plus d’une heure pour prendre le train. La ligne Alger-Thénia est affectée quotidiennement par ce problème. Tout se déroule dans une anarchie totale et nous sommes constamment en retard », déplore, en colère, un cadre dans une entreprise publique ayant été informé du nouveau programme au niveau de la gare de Boudouaou. « C’est honteux ! Au lieu que la SNTF travaille à renforcer ces capacités matérielles et humaines, la société fait tout pour perdre ces clients », ajoute-t-il.

Pour cet usager de la SNTF, se rendre à son travail à Alger est devenu un véritable problème. «J’habite à Réghaïa et je travaille à El Biar, et depuis quelques jours j’arrive en retard au bureau. On n’est jamais sûrs de l’heure du train. Il est devenu un moyen de transport peu fiable en raison des retards qu’il accuse », se plaint-il.

Ils sont nombreux à partager cet avis. D’ailleurs, ils n’ont pas mâché leurs mots pour exprimer leur désarroi. « On en a marre de ces perturbations. D’ailleurs, on vit ce genre de tracas au quotidien. Le voyage par train est devenu insupportable à cause des retards », s’écrie une dame, une habituée de la ligne.

« Je dois être à mon bureau à 9h30. D’habitude, je prends le train de 8h14 à la gare de Réghaïa, mais aujourd’hui on vient de m’informer que le train a été supprimé et que le prochain ne sera là qu’à partir de 9h30, alors que le précédent est passé vers 7h40 », déclare la dame, ajoutant qu’une fois les trains en gare, ils se retrouvent devant des wagons pleins à craquer.

C’est également le même calvaire pour les trains allant vers Zéralda et El Affroun. Des milliers de travailleurs et autres fonctionnaires ont été obligés de changer de moyen de transport. La majorité pestait contre ces formes de mépris envers les citoyens et le service public.

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