35e édition du Festival du film arabe de Fameck: «Ce n’est rien» de Merzak Allouache en compétition officielle

Merzak Allouache est un réalisateur qui donne à chaque fois une belle image de la culture algérienne. Il participe le mois prochain à la 35e édition du Festival du film arabe de Fameck en France, offrant à l’Algérie la possibilité de remporter le Grand Prix de cette manifestation cinématographique.

Par Abla Selles
En effet, l’Algérie sera en compétition officielle avec le long-métrage «Ce n’est rien» de Merzak Allouache, selon le site du Festival du film arabe de Fameck, prévu du 3 au 13 octobre prochain. Six films sont en compétition officielle lors de la 35e édition de ce festival, à savoir «Backstage» de Afef Ben Mahmoud et Khalil Benkirane, «Ce n’est rien» de Merzak Allouache, «Les filles» d’Abdul-Rahman de Zaid Abu Hamdan, «Take my breath» de Nada Mezni Hafaiedh, «The Teacher» de Farah Nabulsi et «Saleem» de Cynthia Madanat Sharaiha.
L’invité d’honneur de la 35e édition du festival est Magyd Cherfi, auteur, parolier et chanteur du fameux groupe toulousain Zebda. Il présentera aux festivaliers son spectacle «Longue Haleine» le lundi 7 octobre à 17h30, salle Victor-Hugo à Fameck. Il sera suivi du film «Ma part de Gaulois», qui prône les valeurs de solidarité, de fraternité et le vivre-ensemble, lors d’une soirée organisée par les jeunes de Fameck. Le Jury du Grand Prix du festival est présidé par le comédien Moussa Masskri. Il sera entouré de Nora Hamdi (romancière et réalisatrice), Leïla Kilani (réalisatrice et lauréate du Grand Prix 2023 avec son film «Indivision»), Frédéric Bouraly (comédien) et Geneviève Garrigos (présidente d’Amnesty International France de 2008 à 2016 et membre de la Commission nationale consultative des droits de l’homme de 2009 à 2020). Abderrazak Allouache dit Merzak Allouache, né le 6 octobre 1944 à Alger, est un scénariste et réalisateur de films algérien. Il se fait connaître par son premier film «Omar Gatlato», tourné à Alger et sélectionné à la Semaine de la critique du Festival de Cannes en 1976.
Merzak Allouache suit en 1964 des études cinématographiques dans la section réalisation de l’Institut National du Cinéma d’Alger, où il réalise «Croisement», son film diplôme. Après «Le Voleur», son premier court métrage, il complète sa formation par des stages à l’IDHEC en 1967 et à l’ORTF en 1968. Il travaille également comme assistant sur quelques films.
Par la suite, il réalise des documentaires, des émissions humoristiques pour la Télévision algérienne et plusieurs longs métrages de fiction dont «Omar Gatlato», présenté à la Semaine de la Critique en 1977, «Bab El-Oued City», présenté dans la section Un Certain Regard en 1994 ou encore la comédie «Salut cousin !», sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs en 1996. Merzak Allouache renoue avec ses racines pour diriger en 2004 le trio Faudel, Samy Naceri et Julie Gayet dans «Bab El web», un film léger avec en toile de fond les rencontres via internet en Algérie. Après les comédies, le natif d’Alger change de registre en dirigeant le drame «Harragas» en 2010. En 2013, Allouache reste dans le film engagé avec «Le Repenti». Le public le reconnaît aussi dans «Les Terrasses», «Madame Courage», «Enquête au paradis» (documentaire), «Vent divin», «Paysages d’automne», «Des femmes» ( documentaire), «La Famille», «Ce n’est rien». En ce mois de septembre, Merzak Allouache a représenté l’Algérie au Festival international du film de Toronto avec son dernier film intitulé «Première Ligne».
A. S.