Adversaire

Durant cette dernière campagne électorale, Donald Trump s’est montré bien moins excessif et provocateur qu’en 2016 et 2020. Certain d’avoir aquis au fil des ans une base partisane très loyale, son objectif est aujourd’hui surtout de séduire les électeurs centristes et les indécis. Toutefois, de temps à autre, le candidat conservateur se laisse encore aller […]

Sep 30, 2024 - 00:05
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Adversaire

Durant cette dernière campagne électorale, Donald Trump s’est montré bien moins excessif et provocateur qu’en 2016 et 2020. Certain d’avoir aquis au fil des ans une base partisane très loyale, son objectif est aujourd’hui surtout de séduire les électeurs centristes et les indécis. Toutefois, de temps à autre, le candidat conservateur se laisse encore aller à des dérapages, particulièrement lorsqu’il évoque son adversaire Kamala Harris. Ainsi, lors d’un meeting samedi, le candidat républicain s’en est violemment pris à sa concurrente démocrate qu’il a accusée de déficience mentale. Il a assuré que l’actuelle vice-présidente des États-Unis était «née comme ça». «Si un républicain avait fait ce qu’elle a fait, il aurait été mis en accusation et démis de ses fonctions, à juste titre», pointant du doigt les décisions concernant la sécurité des frontières. «Joe Biden est devenu déficient mental et Kamala est née comme ça. Elle est née comme ça. Et si vous y réfléchissez bien, seule une personne mentalement handicapée aurait pu permettre à notre pays d’en arriver là», a-t-il insisté, tout en déformant le prénom de la candidate démocrate à plusieurs reprises. Donald Trump est habitué des dérapages concernant le handicap des personnes. En 2015, il s’en est pris à un journaliste handicapé physiquement, tentant de mimer la personne sur scène, et provoquant un tollé. Il s’en était également pris à John McCain, décédé en 2018, en début d’année. Le sénateur républicain, prisonnier de guerre au Vietnam et handicapé depuis, avait refusé de voter pour l’abrogation de l’Affordable Care Act. Là encore, Donald Trump a tenté une imitation. Les associations des personnes handicapées ont, ce samedi, rapidement réagi. Maria Town, présidente de l’Association américaine des personnes handicapées, a assuré au Washington Post que «les déclarations de Donald Trump en disent beaucoup plus sur lui et sur ses préjugés inexacts et haineux à
l’égard des personnes handicapées que sur la vice-présidente Harris ou sur toute autre personne handicapée». Pour Trump, ces dernières semaines seront difficiles. Lui qui menait en tête durant de long mois la course à la Maison-Blanche lorsque Joe Biden était son adversaire doit désormais mener une campagne ardue face à Kamala Harris avec laquelle il se retrouve au coude à coude dans les sondages. Il reste à l’ex-président moins de six semaines pour marquer les points qui lui manquent pour distancer son adversaire et pour s’assurer une victoire en novembre prochain. Kamala Harris, pour sa part, profite d’une exposition médiatique très positive ainsi que du soutien de l’immense majorité du monde du divertissement, alors que les célébrités à soutenir ouvertement Donald Trump se comptent sur le doigt de la main.

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