Ce que les jeunes attendent du futur Président

La jeunesse algérienne aspire à un avenir meilleur, réclamant des réformes concrètes et un changement significatif. Durant les treize jours de la campagne électorale, les jeunes ont exprimé des attentes claires du futur président de la République qui sera élu le 7 septembre prochain. Ils ont compris qu’ils doivent user de leur droit de vote s’ils veulent participer au changement. Ils demandent la création d’emplois, l’amélioration du pouvoir d’achat, la modernisation du secteur de la santé ainsi que l’amélioration du système éducatif.

Le Jeune Indépendant a interrogé des jeunes âgés de 18 à 30 ans pour comprendre leurs attentes. Les témoignages recueillis révèlent un fort intérêt pour l’élection présidentielle, avec une volonté claire de voter pour un véritable changement. Les propositions adressées au futur chef d’Etat sont variées. Ces derniers expriment à «l’unanimité» leur intérêt pour les opportunités d’emploi après la fin de leurs études.

L’une des préoccupations majeures des jeunes est le chômage. Certains se plaignent de la difficulté de trouver un emploi, surtout dans leur domaine d’études. C’est le cas de Hamid, un diplômé en sciences et technologie. Il souhaite que «le prochain Président se concentre sur la création d’emplois pour les jeunes». «Trop d’entre nous sont confrontés au chômage et au manque d’opportunités. Il est urgent de développer des politiques qui favorisent l’emploi et l’entrepreneuriat. Les jeunes diplômés espèrent voir des initiatives concrètes visant à stimuler l’économie et offrir des perspectives professionnelles».

A côté, Racime a exprimé le désir que le candidat, qui sera élu, accorde son intérêt aux citoyens modestes et améliore le pouvoir d’achat. «Je suis un jeune père de 29 ans, avec deux enfants, je n’arrive pas à boucler les fins de mois». Soulignant qu’«il y a quatre ans, j’occupais un bon poste avec un salaire intéressant, mais depuis la fermeture de l’entreprise, je me trouve contraint de chercher des petits boulots, qui ne rapportent pas grand-chose. Pour cela, je souhaite que le futur Président donne de l’importance à la participation civile et à la modernisation de l’administration».

Par ailleurs, le secteur de la santé est une autre préoccupation majeure. Lynda, résidente en médecine, est également intéressée par l’idée de transmettre un message au futur Président. Elle a souhaité que «le futur élu s’occupe du secteur de la santé et de toute sa restructuration». Cette future médecin ajoute : «Je désire que le marché du travail s’ouvre aux nouveaux diplômés pour que notre jeunesse ne pense plus à déserter le pays. J’aimerais également qu’on encourage les startups et qu’elles soient accessibles à tous nos jeunes diplômés.» Et de compléter : «J’aimerais également qu’il y ait une augmentation des salaires de la fonction publique et les pensions des retraités pour pouvoir s’aligner au pouvoir d’achat.»

En outre, Samir, étudiant en médecine, dit que le futur président doit promouvoir la modernisation du secteur de la santé et améliorer l’accès aux soins. Selon lui, «la santé est une priorité, nous avons besoin des services de qualité et accessibles. Les jeunes attendent des réformes pour garantir des soins adéquats. Nous devons disposer de tous les moyens et équipements nécessaires pour traiter les malades, afin qu’ils n’aient pas à recourir à des soins exorbitants à l’étranger».

Par ailleurs, Sarah, jeune mère de 29 ans, espère que le futur président prendra des mesures concrètes pour alléger les restrictions légales imposées aux mères. «J’attends du prochain Président qu’il prenne en considération les préoccupations des femmes et qu’il agisse pour moderniser les lois relatives à la parentalité.» Précisant qu’«il est essentiel de reconnaître le rôle important que jouent les mères dans l’éducation et la protection de leurs enfants. J’espère qu’il leur donnera davantage de pouvoir décisionnel dans la vie de leurs enfants».

Par ailleurs, Manel, jeune bachelière exprime le souhait que le Président entrant accorde un intérêt à « la réforme de l’examen du baccalauréat, permettant aux candidats de passer le bac à plusieurs sessions au lieu d’une seule, cela réduirait la pression et permettrait aux élèves de mieux se préparer». Et d’ajouter : «J’aimerais que le futur Président mette en place des sessions de rattrapage pour que les candidats qui n’ont pas réussi à obtenir la moyenne aient une deuxième chance.»

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