Engagement

Si les sujets qui divisent les Américains ne manquent pas, cette année s’est ajouté à la liste le conflit israélo-palestinien, semant la pagaille au sein même du Parti démocrate, où le long attachement à l’alliance historique avec l’État hébreu crée des dissensions avec la nouvelle génération de militants progressistes. Du côté des républicains, la ligne […]

Mai 30, 2024 - 03:25
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Si les sujets qui divisent les Américains ne manquent pas, cette année s’est ajouté à la liste le conflit israélo-palestinien, semant la pagaille au sein même du Parti démocrate, où le long attachement à l’alliance historique avec l’État hébreu crée des dissensions avec la nouvelle génération de militants progressistes. Du côté des républicains, la ligne est plus consistante et le soutien à Israël est indéfectible, surtout du côté des partisans de Trump, ce dernier ayant depuis longtemps prouvé sa loyauté à l’État juif. C’est suite aux efforts de Donald Trump que le gouvernement israélien a pu, il y a six ans, officiellement s’approprier la ville de Jérusalem et en faire la capitale d’Israël, alors même qu’une majorité de pays continue de refuser de reconnaître la légitimité de cette démarche. Aujourd’hui, alors que le conflit bat son plein au Proche-Orient, l’ex-président, sans surprise, se positionne aux côtés des gouvernants israéliens, même s’il souhaite néanmoins la fin de l’offensive militaire. Par ailleurs, il n’hésite pas à promettre des sanctions contre ceux qui dénoncent l’allié de Washington. Au cours d’un événement en présence de donateurs, Donald Trump s’est en effet félicité de l’action de la police de New York qui a délogé les manifestants propalestiniens de l’université Columbia début mai, dans des propos relayés par le quotidien américain «Washington Post». Mais le candidat républicain a surtout pris un engagement devant son auditoire, en affirmant que s’il remportait la course à la Maison-Blanche contre Joe Biden en novembre prochain, il expulserait des États-Unis les étudiants étrangers manifestant en soutien à la Palestine. «Tout étudiant qui manifeste sera expulsé du pays, a-t-il affirmé le 14 mai. Il y a beaucoup d’étudiants étrangers. Dès qu’ils entendront cela, ils se comporteront bien». Et, relancé par un donateur sur d’éventuels accès de ces manifestants à des postes de pouvoir dans le futur, Donald Trump a assuré vouloir vaincre «cette révolution radicale». «Si vous me faites élire, nous allons faire reculer ce mouvement de 25 ou 30 ans», a-t-il lancé. En revanche, il s’est montré plus hésitant concernant sa position sur l’offensive israélienne à Ghaza. «Finissons-en… revenons à la paix et arrêtons de tuer des gens», s’est-il contenté de répondre. Il a toutefois soutenu le droit d’Israël à poursuivre «sa guerre contre le terrorisme». Donald Trump est ainsi bien plus à l’aise sur cette thématique que Joe Biden qui marche sur des œufs dès qu’il est question du Proche-Orient, certains de ses jeunes électeurs de 2020 assurant d’ores et déjà qu’ils passeront leur tour en novembre prochain plutôt que de voter pour un candidat qui soutient l’État israélien, même si l’administration Biden tente depuis plusieurs mois déjà de prendre légèrement ses distances avec Tel-Aviv.

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