Finale Coupe de la CAF : l’ombre de l’USM Alger plane sur Berkane

La CAF, version Lekjaâ, a donc maintenu la finale controversée malgré le recours de la partie algérienne auprès du Tribunal Arbitral du Sport à Lausanne. L’USM Alger, la victime des jeux troubles du président de la FRMF et ses pantins au sein de la structure chargée de gérer le football continental qui ont choisi d’obéir au doigt et à l’œil de ses ordonnateurs marocains, est restée à Alger avec l’espoir de voir justement TAS statuer au plus vite sur le fond d’une affaire qui n’en finira pas de faire parler.

Le chaudron du stade municipal de Berkane a, à nouveau, fait la vedette, en abritant dimanche soir la finale aller controversée de la Coupe de la CAF entre le RS Berkane et le Zamalek d’Egypte à la suite d’un vol caractérisé. A l’arrivée, une victoire (2-1) pour le représentant marocain qui doit souquer dur pour conserver son maigre avantage à la marque (1 tout petit but) qui risque de s’avérer insuffisant lors de son déplacement, dans une semaine, dans la capitale égyptienne. Un stade cairote qui fera naturellement le plein avec pas moins de 50 000 spectateurs zamalekis attendus.

Pas la peine de rappeler à nos voisins de l’Ouest que cette fois (en principe) ils doivent faire appel à leur seul talent pour sortir indemnes d’un match qui se jouera sur le seul rectangle vert, les manipulations et autres magouilles de Fawzi Lekjaâ ne devant pas suffire à faire la différence. Encore une fois, le fantôme des tenants en titre, les Rouge et Noir Algériens, planera au-dessus de la tête des « Berkanis » qui ne doivent leur présence à ce niveau de la compétition qu’à la capacité incroyable de nuisance de leur président qui a définitivement mis à ses pieds l’instance africaine, révélant au passage l’énormité des tensions y sévissant.

Une grave crise de crédibilité, voire de légitimité, avec un personnel dirigeant (l’écrasante majorité des présidents de Commissions, notamment à l’exemple des deux commissions des compétitions et de discipline) confirmant entre autres, et comme dirait l’ancien international égyptien, Ahmed Hossam- Mido qui vient de monter au créneau avec des accusations d’une gravité extrême contre cette Confédération inféodée au makhzen, où il dénonce ce qu’il considère justement comme une mainmise totale de Lekjaâ qui fait la pluie et le beau temps : « le siège de la CAF se situe en Egypte alors que les décisions sont prises au Maroc» assène-t-il.

Ce qui met en avant, encore une fois, la question lancinante de l’indépendance et la transparence, deux notions capitales pourtant et que ces messieurs de la CAF ignorent totalement. Foulent aux pieds et navigant à contrario des règlements de la Fifa, pourtant garante (on ne dira pas instance morale) du respect de ses statuts.

Qu’en sera-t-il dimanche prochain sur les bords du Nil qui risque une fois pour toutes de déborder en emportant avec lui les visées du patron du football chérifien et par extension du sport roi africain, en l’absence du président élu, Motsepe, qui a choisi de fuir ses responsabilités et laisser le marionnettiste Lekjaâ sévir en terrain conquis ?

Sportivement, le petit succès des marocains et ce petit but d’avance risque de ne pas peser lourd dans la balance. Et ce ne serait que justice que la RS Berkane, qualifiée en finale sans jouer et qui a montré son expertise dans l’art des tractations douteuses, revienne bredouille dans ses murs.

Sur fond d’injustice avec la bénédiction de structures à revoir à l’endroit du champion sortant, l’USMA, qui a choisi de s’en remettre au TAS (dont la présidente de la chambre d’appel arbitral a décidé de ne pas opter pour la suspension temporaire de la finale controversée) à l’effet de recouvrer ses droits. Pour une victoire, cinglante, sur le plan du droit. Politique celle-là. Plus belle et elle vaut mille déplacements pour Lausanne.

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