Incident Air Algérie à Abidjan : « L’avion accélérait sur la piste pour décoller »

Dans la matinée du samedi 28 septembre, les pneus du train d’atterrissage d’un avion Air Algérie ont éclaté au décollage sur la piste de l’aéroport d’Abidjan. Un rapport sur l’incident publié ce lundi 30 septembre révèle un nouveau détail.

Le Boeing 737-800, assurant le vol AH 5318 entre Abidjan, en Côte d’Ivoire et Ouagadougou, au Burkina Faso, est resté pendant au moins quatre heures sur la piste, bloquant ainsi plusieurs vols au décollage ou à l’atterrissage.

– Lorsque l’avion s’apprêtait à décoller, deux pneus du train d’atterrissage ont éclaté. Contactée par le média TSA, la direction de communication d’Air Algérie a confirmé l’incident, expliquant qu’il s’agissait effectivement « d’un éclatement de pneus de deux roues du train d’atterrissage principal ».

L’équipage Air Algérie a réagi au moment opportun 

L’incident a bloqué le trafic aérien à l’aéroport d’Abidjan, jusqu’à ce que l’avion soit dégagé de la piste. Des roues de rechange ont été envoyées depuis la base de la compagnie, à l’aéroport d’Alger. Air Algérie a également assuré la prise en charge des 85 passagers de ce vol.

– Un rapport d’incident, publié ce lundi 30 septembre par le site spécialisé The Aviation Herald, a révélé que l’incident est survenu en pleine phase de décollage.

– Le Boeing 737-800 d’Air Algérie « accélérait pour le décollage lorsque l’équipage a interrompu la manœuvre suite à l’éclatement de deux pneus du train d’atterrissage principal », peut-on lire dans le rapport. Ce détail pourrait faire toute la différence sur la suite des évènements.

– Mais tout porte à croire que l’avion n’avait, fort heureusement, pas encore atteint la vitesse de décollage, dite V1, soit entre 200 et 250 km/h. En effet, au-delà de cette vitesse, le pilote doit décoller quoi qu’il arrive, car il ne serait plus possible d’arrêter l’avion dans les limites de sécurité prévues.

– L’équipage d’Air Algérie a visiblement, encore une fois, fait preuve d’une maitrise parfaite de l’incident. Il convient également de noter que ce genre d’incidents arrivent assez régulièrement aux avions des compagnies aériennes.

La panne de l’avion d’Air Algérie soulève les lacunes du trafic aérien en Côte d’Ivoire

Toutefois, la panne de l’avion Air Algérie sur la piste de l’aéroport d’Abidjan n’est pas passée inaperçue en Côte d’Ivoire. La chaine Ivoire Info TV a en effet interpellé le président ivoirien « sur le danger qui guette le trafic aérien », concernant notamment l’absence d’alternatives à l’unique piste d’atterrissage de l’aéroport d’Abidjan.

– La panne de l’avion Air Algérie a bloqué tout le trafic aérien dans la ville. De plus, « aucun aéroport ivoirien, excepté celui d’Abidjan, n’est certifié pour recevoir des vols commerciaux », a souligné l’intervenant dans sa requête.

– Ainsi, en cas de problème sur cette piste, comme c’était le cas samedi dernier, « les aéroports de déroutement pour les vols civils à destination d’Abidjan sont ceux d’Accra (Ghana) ou de Lomé (Togo) », regrette-t-il.

– De plus, l’aéroport international d’Abidjan n’a qu’une seule piste d’atterrissage. Ainsi, lorsque celle-ci est paralysée, « c’est donc tout le trafic civil, militaire et de marchandises qui est impacté », précise-t-on encore.

– Ainsi, l’intervenant appelle le président ivoirien à ouvrir d’autres pistes d’atterrissage à l’aéroport d’Abidjan et à certifier d’autres aéroports du pays, dont Yamoussoukro ou Bouaké, pour le moins, comme aéroports de déroutements.

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