Intelligence artificielle  Mis en place d’une stratégie nationale 

Le numérique et l’intelligence artificielle (IA) révolutionnent rapidement la société algérienne, comme le reste du monde. Dans ce contexte, l’Algérie est consciente de l’importance de cet outil. C’est pourquoi elle a mis en place une stratégie nationale en matière d’IA pour tirer parti de cette technologie tout en gérant les défis associés. C’est ce qu’a indiqué le directeur du Centre de développement des technologies avancées (CTDA), Mohammed Traiche, qui a souligné le grand intérêt accordé par les autorités aux nouvelles technologies.

« Le gouvernement porte beaucoup d’intérêt aux nouvelles technologies. Une stratégie nationale est en cours de développement et va être élaborée par un comité national spécialisé », a-t-il précisé, hier, lors de son passage à la Radio nationale, ajoutant que cette dernière va être accompagnée, nécessairement, par l’adoption de la technologie de la 5 G, voire la 6 G.

Traiche a indiqué que cette stratégie est déclinée en sept phases, qui se réalisent parallèlement ou successivement jusqu’à atteindre les objectifs prévus. Elle englobe aussi un ensemble d’objectifs qui doivent inclure tous les secteurs, en sus de l’impératif de faire un état des lieux des capacités déjà existantes, de leur mutualisation et des voies en vue de les renforcer.

A ce propos, le même responsable est revenu sur les actions qui sont en train d’être engagées actuellement en matière d’intelligence artificielle, notamment par les secteurs de l’enseignement supérieur, des télécommunications, de l’éducation nationale, de l’industrie et de la santé. « Ce sont des secteurs pilotes dans lesquels on veut intégrer l’usage de l’IA, et le recours à cet outil dans ces secteurs sera remarquablement bénéfique », a-t-il expliqué.

Il a également indiqué que ces secteurs pilotes vont servir d’exemple pour le reste des secteurs, qui vont éventuellement intégrer l’IA dans leurs systèmes, après avoir mis en place les infrastructures conformes et nécessaires. 

« Il faut assurer l’accès aux technologies dans les meilleurs délais afin de renforcer davantage notre position par rapport à d’autres pays », a préconisé M. Traiche, qui est intervenu hier sur les ondes de la Radio nationale.

Pour ce faire, « nous n’avons que le choix de compter sur nous-mêmes, nos atouts, nos potentiels et nos ressources naturelles et humaines, en se focalisant sur l’élément de la formation qualifiante », a précisé le directeur du CTDA.

Concernant la formation en la matière, M. Traiche a rappelé les cinq écoles qui ont été créées au niveau de Sidi Abdallah, insistant sur l’importance de garder les ingénieurs algériens. « Mon établissement est déjà chargé d’accompagner ces écoles et nous recevons, pratiquement plusieurs fois pendant l’année, des étudiants en stage. Ils sont très réactifs et enthousiastes pour ces nouvelles technologies », a-t-il fait savoir, saluant les efforts des étudiants par rapport à la réalisation des projets, la création d’entreprises, de start-up, en sus de leur grande conscience concernant les problématiques sociétales.

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