Jeux Olympiques de Paris 2024 / Judo- Algérie : Pour Driss Messaoud, la médaille. . . de la fierté et de l’honneur !

Mal servi par le sort avec le pire tirage pour son entrée en matière, Driss Messaoud peut, légitimement, louer ce même sort de lui avoir offert quelques grammes en plus avant de passer sur la balance.  Notre judoka, sur lequel reposaient bien des espoirs légitimes, n’ira finalement pas, comme on le craignait, plus loin et […] The post Jeux Olympiques de Paris 2024 / Judo- Algérie : Pour Driss Messaoud, la médaille. . . de la fierté et de l’honneur ! appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jul 30, 2024 - 04:10
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Jeux Olympiques de Paris 2024 / Judo- Algérie : Pour Driss Messaoud, la médaille. . . de la fierté et de l’honneur !

Mal servi par le sort avec le pire tirage pour son entrée en matière, Driss Messaoud peut, légitimement, louer ce même sort de lui avoir offert quelques grammes en plus avant de passer sur la balance. 

Notre judoka, sur lequel reposaient bien des espoirs légitimes, n’ira finalement pas, comme on le craignait, plus loin et ne mettra pas son kimono pour une édition française des JO qui lui restera pour longtemps en travers de la gorge lui qui promettait tellement. Driss voit son rêve brisé. Pas faute de s’être préparé à casser la baraque. Un rêve qui s’envole, définitivement, pour un jeune capable d’exploit et qui s’incline par disqualification. Un mal pour un bien toutefois lui qui devait ou était appelé (le combat était fixé pour hier, lundi) à affronter, lors d’un tour, les 16es de finale pesant où le talent de notre athlète ne pesait pas lourd devant une question de principes, un représentant de l’entité sioniste.

La sanction prise par le Comité international olympique (CIO) de retirer son nom du tableau de la catégorie des -73 kg hommes où il était inscrit, pour « surpoids » (il a échoué à la pesée, la balance affichant au demeurant un poids de 73,4 kg, soit près de 400 grammes de plus que celui autorisé), si elle a peiné l’intéressé ainsi que l’ensemble de la délégation algérienne qui s’est montrée solidaire à l’occasion, lui en épargne les lourdes sanctions disciplinaires ( 10 ans de suspension au minimum et une fin carrière internationale inévitable) d’un forfait alors que tout concourait à ce que Driss, qui va rentrer meurtri au pays par ce coup du sort après bien des sacrifices, s’est préparé psychologiquement à en subir les graves conséquences en refusant de combattre contre un adversaire sous bannière d’une entité placée au banc de la communauté internationale pour ses crimes contre l’humanité à Ghaza où près de 40 000 femmes et enfants ont été massacrés en moins de neuf mois d’intenses bombardements en dépit de toutes les résolutions onusiennes.

Pour prouver qu’à la pesée (pas celle où notre Driss national a, intentionnellement ou pas et l’affaire risque malheureusement de ne pas s’arrêter là, vient d’être recalé pour quelques misérables grammes de plus mais c’est le règlement qui l’impose) mais à une autre balance où le poids immense du soutien inconditionnel des grandes puissances au criminel Netanyahou et ses sbires, risque de faire la différence quand la commission devra statuer sur cette affaire et nous prouver (c’est dans l’air et il faut craindre le pire) que l’athlète algérien s’est rendu coupable d’un geste intentionnel en « gagnant » des grammes supplémentaires.

Une affaire de « surpoids » où les jeux semblent faits, les dés jetés, Driss Messaoud, sévèrement puni au final, devant monter sur le bûcher. Assuré (peut-être, on espère que non) de connaître la même trajectoire que ces nombreux athlètes algériens qui, par le passé, ont constitué, souvent seuls sur la scène sportive internationale, une sorte de « front du refus » et ce, malgré les risques encourus.

Dernier épisode en date de cette « main lourde » des instances internationales, les Jeux olympiques de Tokyo-2020, reportés à 2021 en raison de la pandémie du Covid-19, le judoka Fethi Nourine(*), qui avait déclaré forfait au premier tour contre un judoka soudanais pour éviter d’affronter un adversaire sioniste en cas de qualification, le paiera, lui et son coach Amara Benyekhlef, très cher (dix ans de suspension de toutes les compétitions, avait alors décidé la Fédération internationale de judo).

La suite, tout le monde la connaît. Dris Messaoud, actuel numéro africain avec le titre de triple champion d’Afrique en -73 kg avec trois couronnes consécutives en 2022, 2023 et 2024, aura du mal à effacer de sa mémoire ce T. Butbul, athlète représentant d’une entité qui répond à l’appel du Secrétaire général de l’ONU, Guterres, de « marquer une pause olympique » par un déchaînement de violences barbares visant des populations sans défense. Pour son premier combat aux JO, peut-être le tout dernier sur la route de la gloire, Dris quittera Paris et la compétition, sans y avoir pris part, la conscience tranquille avec une belle médaille : celle du respect des principes humains qui veulent qu’on ne serre pas des mains tâchées de sang des innocents. Une question d’honneur. Pour l’honneur . . .

 

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