Le chef du Hamas tué dans un raid sioniste à Téhéran Condamnation unanime de l’assassinat de Haniyeh

Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, est tombé en martyr dans une frappe sioniste à Téhéran, après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, a rapporté hier, tôt dans la matinée, l’Agence de presse palestinienne Wafa, citant un communiqué du mouvement de résistance palestinien. Le […]

Jul 31, 2024 - 20:30
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Le chef du Hamas tué dans un raid sioniste à Téhéran  Condamnation unanime de l’assassinat de Haniyeh

Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, est tombé en martyr dans une frappe sioniste à Téhéran, après sa participation à l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, a rapporté hier, tôt dans la matinée, l’Agence de presse palestinienne Wafa, citant un communiqué du mouvement de résistance palestinien.
Le président Abbas qui a condamné l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh a annoncé hier une journée de deuil. En outre qualifiant ce meurtre d’«acte lâche» et d’«évolution dangereuse» de la guerre à Ghaza, il a appelé les Palestiniens à l’«unité, la patience et à la fermeté» face à l’occupation.
Dans ce contexte, le Hamas a fait savoir qu’après des funérailles «officielles et publiques» qui auront lieu aujourd’hui à Téhéran, la dépouille mortelle d’Ismaïl Haniyeh sera transportée à Doha où le «martyr» sera enterré demain vendredi en présence de représentants des factions palestiniennes ainsi que des dirigeants arabes et musulmans. En outre, réagissant à cet assassinat, l’un des leaders du Hamas, Sami Abu Zuhri, a déclaré que «l’occupation (israélienne) doit se rendre compte qu’elle a ouvert le feu sur elle-même, et non sur Ismail Haniyeh». Notons que depuis le début de la guerre à Ghaza, plus d’une dizaine de proches d’Ismaïl Haniyeh, réélu pour la deuxième fois consécutive à la tête du Hamas en 2021 pour un mandat qui devait prendre fin en 2025, ont été tués dans une frappe israélienne sur un camp de réfugiés de la ville de Ghaza en juin dernier. Deux mois plus tôt, Ismaïl Haniyeh avait annoncé la mort de trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants dans une attaque israélienne contre le camp de réfugiés de Chati à Ghaza.
Pour sa part, l’Iran a décrété un deuil de trois jours et son guide suprême, l’ayatollah Khamenei, a promis d’infliger un «châtiment sévère» à l’entité sioniste. «Avec cet acte, le régime sioniste criminel et terroriste a préparé le terrain pour un châtiment sévère pour lui-même, et nous considérons qu’il est de notre devoir de venger le sang (de Haniyeh) qui a été versé sur le territoire de la République islamique d’Iran», a-t-il déclaré dans un communiqué publié par
l’agence de presse officielle Irna.

L’Algérie, la Chine, la Russie, la Turquie, la Syrie, le Qatar… dénoncent
Sur la scène internationale, outre l’ignoble et la scandaleuse réaction de l’homme politique israélien d’extrême droite et ministre du Patrimoine, Amihai Eliyahu, qui s’est félicité de l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que «la mort de Haniyeh rend le monde un peu meilleur», pour bon nombre de pays qui craignent une «escalade dangereuse», les condamnations de ce meurtre contre le chef politique du Hamas ne se sont pas faites attendre.
C’est ainsi qu’hier, l’Algérie qui a qualifié ce crime d’acte «terroriste lâche et abject», a fait part, par la voix de son chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, de sa ferme condamnation de «cet attentat terroriste lâche et abject commis par les forces d’occupation sionistes, qui continuent de fouler aux pieds les règles humaines, juridiques, politiques et morales les plus élémentaires». La Chine, elle, s’est dite «très préoccupée par cet incident. Nous nous opposons vigoureusement et condamnons cet assassinat», a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian. Quant à Moscou, il s’agit d’«un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions», selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
Le Qatar, qui rappelons-le accueille la direction politique du Hamas et sert de médiateur dans les pourparlers pour une trêve dans la bande de Ghaza, voit en l’assassinat de Ismaïl Haniyeh un «crime odieux».
Pour sa part, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, condamnant l’«assassinat perfide» de son «frère» Ismaïl Haniyeh, a dénoncé «la barbarie sioniste». En outre, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, la Turquie a condamné «l’ignoble assassinat» du chef politique du Hamas. Une réaction partagée par la Syrie qui estime que la mort du chef du Hamas pourrait «embraser toute la région». Damas a affirmé en effet que la mort d’Ismaïl Haniyeh à Téhéran pourrait «embraser toute la région».
Lynda Naili

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