Prétendu plan marocain, situation au Mali, Palestine…: Attaf réitère les principes et la fermeté de l’Algérie

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a fait savoir, hier, que la décision de la France de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est une «donation de celui qui ne possède pas à celui qui ne mérite pas». Par Meriem Benchaouia Lors d’une conférence […]

Jul 31, 2024 - 20:30
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Prétendu plan marocain, situation au Mali, Palestine…: Attaf réitère les principes  et la fermeté de l’Algérie

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a fait savoir, hier, que la décision de la France de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est une «donation de celui qui ne possède pas à celui qui ne mérite pas».

Par Meriem Benchaouia
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, le chef de la diplomatie nationale a expliqué que la reconnaissance par la France de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est une «étape qui peut être résumée par une simple expression, reflétant la valeur juridique de cette reconnaissance : donation de celui qui ne possède pas à celui qui ne mérite pas». Il a ajouté que «considérer le plan d’autonomie marocain comme la seule solution à la question du Sahara occidental est une exclusion de tout effort pour rechercher une solution alternative à ce conflit, conformément aux résolutions internationales, notamment celles du Conseil de sécurité dont la France a participé à la rédaction et à l’adoption». Ahmed Attaf a assuré, à cette occasion, que ce plan n’est pas pris au sérieux à l’échelle internationale et au niveau des instances onusiennes. Preuve à l’appui, dira-t-il, aucun des envoyés spéciaux du SG de l’ONU n’a adopté ce plan : «Les diplomates en poste n’ont jamais évoqué ce plan qui n’est pas sérieux et n’offre aucune solution palpable pour résoudre le conflit et apporter de la paix et de la stabilité dans la région», a-t-il assuré. Le ministre des Affaires étrangères a également dévoilé les objectifs du Maroc en maintenant cette proposition, mais aussi les objectifs de la France qui soutient désormais le plan marocain : «L’objectif est de mettre le monde devant le fait accompli pour cautionner le fait qu’un pays est colonisé par un autre», a-t-il ajouté. Le ministre des A E a assuré, à cette occasion, que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été informé par son homologue français lors de la rencontre qui a regroupé les deux présidents au mois de juin dernier en Italie. «Le président français a justifié ce changement en soulignant que la démarche n’est pas nouvelle et qu’il s’agirait d’un simple rappel de la position déjà exprimée par la France en 2007. Le président français a également assuré que son objectif est de relancer le processus politique pour résoudre le conflit au Sahara occidental et que la France reste fidèle à ses engagements pour soutenir les efforts du SG de l’ONU sur cette question», a assuré le chef de la diplomatie nationale. La réponse du Président Tebboune, à son homologue français, a été «ferme, résolue et très précise». «La réponse du chef de l’Etat a été stricte et ferme en assurant que la nouvelle position française n’est nullement une continuité des anciennes positions françaises, car elle est axée sur l’exclusivité du plan d’autonomie et elle reconnaît expressément la ‘’marocanité’’ du Sahara occidental et introduit clairement le présent et le futur du Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté présumé du Maroc», a-t-il dit. Dans ce sens, M. Attaf a indiqué que les autorités françaises ont également informé le gouvernement algérien par le biais de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, en dévoilant le texte de la lettre adressée par le président français aux autorités marocaines : «L’ambassadeur d’Algérie a averti les autorités françaises sur les conséquences de cette démarche», a-t-il encore expliqué. A une question sur la situation explosive au Mali, le ministre a affirmé que la crise malienne n’avait pas besoin d’une «solution militaire». «C’est un conflit entre frères. La solution ne peut être que politique», a-t-il déclaré. Pour lui, l’Accord d’Alger a été bénéfique à ce pays voisin, car il a préservé sa souveraineté et son intégrité territoriale. S’en départir, par conséquent, aura un impact négatif sur tous les «acquis», a-t-il ajouté. Ahmed Attaf a assuré, par ailleurs, que l’Algérie ne tournerait pas le dos au pays du Sahel, du fait que la sécurité de cette région et celle de l’Algérie sont interdépendantes

L’Algérie condamne l’assassinat de Ismaïl Haniyeh
L’Algérie a condamné «fermement» l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement de résistance islamique Hamas. «Nous sommes à un moment extrêmement dangereux et face à un tournant tragique suite à l’assassinat, à Téhéran, du chef du bureau politique du mouvement Hamas, Ismaïl Haniyeh. Nous condamnons fermement cet attentat terroriste lâche et abject commis par les forces d’occupation sionistes, qui continuent de fouler aux pieds les règles humanitaires, juridiques, politiques et morales les plus élémentaires», a-t-il dit. «C’est la politique de la terre brûlée érigée par l’entité sioniste en plan et stratégie reposant sur l’escalade tous azimuts : Ghaza, Cisjordanie, Yémen, Liban, Syrie et Iran», a-t-il ajouté. Par cette politique de la terre brûlée, l’entité sioniste a voulu «plonger la région tout entière dans une spirale de guerres dont le seul bénéficiaire est l’occupant sioniste au détriment de la sécurité, de la stabilité et de la paix régionales», a-t-il estimé.
M. B.

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