Ministère de la Santé / Variole du singe : l’Algérie surveille les points d’entrée

«Aucun cas de variole du singe n’a été enregistré sur le territoire national, qu’il soit local ou importé», a indiqué, hier, le ministère de la Santé, annonçant la mise en place d’un dispositif de surveillance et d’alerte, l’activation d’un dispositif de veille au niveau des points d’entrée, la détection rapide des cas par le personnel médical, l’information et la sensibilisation de la population générale, et ce, afin de prévenir l’introduction des cas sur le territoire national».

Par Thinhinane Khouchi

Sur les réseaux sociaux on ne parle que de cela actuellement. En effet, la variole du singe fait peur. S’exprimant sur cette épidémie, le ministère de la Santé a annoncé, hier, les différentes mesures prises contre l’épidémie de la variole du singe qui touche plusieurs pays d’Afrique. En effet, dans un communiqué publié avant-hier soir sur sa page Facebook officielle, le ministère de la Santé a indiqué que «cette maladie virale se transmet à l’homme par contact avec une personne, un animal ou un objet porteur du virus». Suite à la déclaration faite mercredi dernier par l’Organisation mondiale de la santé ( OMS) assurant que la variole de singe est une urgence de santé publique internationale, le département de M. Saihi a réuni la Commission intersectorielle nationale des points d’entrée du règlement sanitaire international ( RSI) pour l’évaluation du risque en Algérie. «Après avoir passé en revue la situation épidémiologique mondiale et régionale, les membres de la sous-commission ont déclaré que le risque demeure faible dans la population générale», a indiqué le ministère, néanmoins, la vigilance «doit rester de mise», a insisté le département du ministère. Par ailleurs, «il est à noter que la plupart des cas confirmés dans le monde sont importés à partir des zones endémiques des pays d’Afrique», a souligné le ministère. Pour faire face à cette épidémie et prévenir l’introduction des cas sur le territoire national, «l’Algérie a mis en place un dispositif de surveillance et d’alerte au niveau national, notamment à travers le renforcement de la surveillance des cas par l’activation du dispositif de veille au niveau des points d’entrée, la détection rapide des cas par le personnel médical, l’information et la sensibilisation de la population générale». Le ministère de la Santé a rassuré sur «la disponibilité des moyens pour faire face à l’introduction éventuelle de cette maladie dans notre pays», et affirmé qu’«aucun cas de variole du singe n’a été enregistré sur le territoire national, qu’il soit local ou importé». En plus du dispositif sanitaire aux frontières, le ministère de la Santé préconise de respecter les règles d’hygiène individuelle et collective, notamment le lavage des mains au savon et/ou solution hydro-alcoolique. Concernant les Algériens qui sont à l’étranger ou qui partent dans une région contaminée, le ministère de la santé a énuméré cinq règles à respecter, à savoir «pas de contact avec les personnes atteintes, les animaux susceptibles d’héberger le virus et les matériaux et objets contaminés». Il est également préconisé «l’isolement des personnes infectées et l’utilisation des masques respiratoires». Enfin, il est à rappeler que l’institut Pasteur d’Algérie a publié un communiqué expliquant la conduite à tenir en cas de suspicion de la présence de la variole du singe. Cette infection, a-t-il précisé, peut entraîner des complications potentiellement graves. S’agissant de ses symptômes, l’Institut précise qu’ils se manifestent par de la fièvre, de violents maux de tête, des douleurs musculaires, de la fatigue, le gonflement des ganglions lymphatiques, une éruption cutanée ou lésions (plates ou légèrement surélevées, remplies d’un liquide clair ou jaunâtre, puis elles peuvent former une croûte). Concernant la prévention de la variole du singe, l’Institut souligne qu’elle passe par le respect des règles d’hygiène et la limite des contacts avec les personnes, animaux et objets susceptibles de porter le virus.

T. K.