Vote en masse, réorganisation territoriale, protection des libertés: Abdelaali Hassani Cherif défend sa cause

Au cinquième jour de sa campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, et en quête de soutien et de voix dans la wilaya de Djelfa, hier, lors d’un meeting populaire, Abdelaali Hassani Cherif, candidat présidentiel du Mouvement de la société pour la paix, s’adressant à la population constituant sa base électorale, a insisté sur une forte participation durant la présidentielle de septembre prochaine afin de donner une légitimité populaire au président de la République élu. Ceci avant de plaider pour une nouvelle réorganisation territoriale, un nouveau découpage administratif et de promettre une protection totale et entière de toutes les libertés. A ce titre, évoquant une «échéance politique importante loin d’être anodine, qui constitue une rude épreuve que l’Algérie devra surmonter dans l’intérêt de sa sécurité, de son rôle dans la région, dans le monde arabo-musulman et dans l’intérêt de son soutien des causes justes à leur tête la cause palestinienne», Hassani Cherif a longuement insisté auprès de l’assistance sur l’impératif de se rendre en force aux urnes pour cette présidentielle 2024. De ce fait, soutenant que «les résultats de ce prochain scrutin ne sont pas jouées d’avance», il a dit qu’à ce jour «il n’y a pas de consensus. Il y a un seul consensus, celui des Algériens pour une Algérie unie, souveraine». Poursuivant dans ce sens, il a indiqué qu’«aujourd’hui, en tant qu’Algériens, nous allons vers des élections pour élire un président. Pour cela, le peuple algérien doit se rendre en force le jour du scrutin pour voter en faveur du candidat adéquat, apte à diriger le pays». Et de souligner que «même si au final, je vous demande de voter pour moi, pour le projet ‘’Forsa’’, mais le plus crucial est que le peuple algérien doit voter en masse et ignorer les voix qui appellent au boycott et celles du désespoir qui perturbent les élections». Évoquant «un contexte actuel mondial critique», il a assuré que «l’Algérie a besoin d’un président légitime, conforté par une légitimité populaire. C’est pourquoi, un taux de participation faible sera pour l’extérieur un signe de division entre le peuple et ses dirigeants». «Avec le projet ‘’Forsa’’ nous disons aux Algériens : cessons de rater les opportunités. Nous devons aller en rangs, en force, unis vers ces élections pour préserver notre pays, ancrer la démocratie», a-t-il assuré. «Le peuple algérien, qui croit en la liberté, en la démocratie et au multipartisme, s’est à maintes reprises sacrifié après l’indépendance. En 1998, il a rejeté l’unilatéralisme, en 2019 il a refusé la tyrannie et la corruption, justement ce pourquoi, nous continuerons à lutter», a-t-il appuyé.

Réorganisation territoriale et administrative
Par ailleurs, expliquant que son programme «Forsa» qui soumet diverses propositions politiques, des initiatives et des évaluations des gestions précédentes pour corriger les dysfonctionnements du passé, il dira qu’il adhère au projet de la réorganisation territoriale. A ce sujet, considérant les daïras comme étant «un appareil bureaucratique qui freine le développement du pays, ralentit fondamentalement l’action, les initiatives et les choix de développement des élus locaux pour lesquels ils ont été élus», il plaidera pour une organisation administrative se limitant aux communes et wilayas. En outre, soulignant que «Forsa» est axé sur une gestion décentralisée du développement des territoires qui viendront consolider le tissu économique et social du pays, il a indiqué qu’au titre d’un nouveau découpage administratif que son programme électoral prévoit pour la wilaya qui, a-t-il dit, «regorge d’importants moyens qui, organisés, feront d’elle un pôle industriel et commercial qui impactera positivement sur le développement du pays», Hassani Cherif promet de «trouver des solutions aux récurrents problèmes de cette wilaya, entre autres, l’alimentation en eau potable, le réseau de voies ferrées, les hôpitaux…». Plus tôt dans la matinée, à la place de la Liberté se trouvant au centre-ville de Djelfa, où une stèle érigée à la mémoire des journalistes tombés au champ d’honneur sous les balles assassines terroristes durant la décennie noire, le candidat du MSP a affirmé aux Djelfaouis que son programme offre une «protection totale et entière de toutes les libertés». Il est, a-t-il assuré, «une grande opportunité de libérer l’information de toutes les pressions et de faire de la presse une presse libre». Aussi, en cas de victoire à cette élection, il s’engage à «garantir la liberté de l’information, de la presse, de l’expression, de l’accès à l’information ainsi que la protection du journaliste». Lynda Naili